Archives de l’auteur : Sabine Kalthoff

L’eau source de vie dans les circonstances difficiles

En 2012, mes vacances d’été ont été interrompues par un accident de vélo qui s’est suivi d’une intervention chirurgicale en urgence, puis de deux mois de convalescence et enfin, d’une autre intervention. Il m’a été très difficile de trouver la paix dans cette situation, surtout parce que je souffrais encore des séquelles d’un accident plus grave qui avait eu lieu trois ans auparavant.

J’ai dit au Seigneur : « Je sais que tu es bon, tu es bon pour tout le monde, mais pas pour moi. Je ne vois pas ta bonté dans ma vie. Je te suis et je te sers, mais mon corps est brisé et mon cœur aussi. Où est ta bonté ? »

La tristesse, la confusion et l’apathie me submergeaient pendant que je traversais ce désert spirituel. Je ne pouvais pas me « réparer » moi-même et les autres ne pouvaient pas m’aider… leurs paroles entraient par mes oreilles mais n’atteignaient pas mon cœur.

Au cours de cette période, je n’entendais le Seigneur me parler qu’à travers la Bible. Le Saint-Esprit s’est servi de la décision que j’avais prise de lire la Bible à tout prix, peu importe ce que je ressentais ou ce que je pensais de moi, et de lui. Dans mon désert, le Saint-Esprit m’a donné un tout petit peu d’eau chaque jour pour me permettre de survivre. Je ne vivais que grâce à cette eau : la Parole de Dieu, que je buvais à petites gorgées.

J’ai lu le livre de Job. Lui pouvait me comprendre. Dans sa misère, l’âme amère, il a crié au Seigneur : « Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos ; c’est la tourmente qui survient. » (Job 3:26). Mon angoisse et ma détresse se trouvaient là, au cœur de la Bible !

Le Seigneur m’a parlé par l’intermédiaire du Psaume 145 : Je suis miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté (v. 8). Je suis bon envers tous (v. 9). Je soutiens ceux qui tombent et je redresse tous ceux qui sont courbés (v. 14). Je suis près de tous ceux qui font appel à moi, je suis près de vous. J’accomplis les désirs de ceux qui me craignent ; j’entends leur cri et je les sauve. Je garde tous ceux qui m’aiment (v. 18-20).

L’Esprit-Saint a laissé ces paroles imprégner profondément mon cœur : « Je veille sur toi, j’entends ton cri et je vais te sauver… » Par la Parole de Dieu, j’ai pu recommencer à croire que le Seigneur est bon, qu’il est toujours bon et qu’il est bon envers tous, même envers moi !

Lilit Avayan, Secrétaire général pour l’Arménie
lilitavayan (at) yahoo.co.uk

Faire parler les Écritures

Que celui qui a des oreilles écoute ! Lire des passages de la Bible à voix haute est en fait un moyen d’entendre ce que nous sommes en train de lire. « Faire parler les Écritures » part de ce principe. C’est un excellent moyen de pénétrer un texte, notamment lors d’une étude biblique en petit groupe. Au lieu de lire le passage biblique à voix haute une seule fois, il est énoncé à plusieurs reprises. Les étudiants apprennent à écouter attentivement. En écoutant et en imaginant le contexte dans lequel se trouvaient les premiers auditeurs, ils se mettent à dire le texte d’une façon bien plus vivante et parlante.

Pour utiliser cette approche lors d’une étude biblique en petit groupe, le facilitateur demande à plusieurs étudiants de « faire parler les Écritures ». Lorsqu’un étudiant a lu un passage, il invite ceux qui écoutent à réagir : « Comment était-ce ? Ressentez-vous quelque chose ? Cela vous a-t-il fait réfléchir ? » Puis il leur demande de faire parler les Écritures à leur tour. Quelques informations sur l’arrière-plan aideront les étudiants à mieux imaginer la situation. Le facilitateur peut demander aux  étudiants de s’identifier à ce qui se passe dans le récit en se mettant dans la peau des personnages, c’est-à-dire de n’importe quel personnage dans le récit, mais aussi, par exemple, du psalmiste, du prophète ou de l’auteur d’une épître. Le facilitateur peut poser des questions en cours de route, comme : « De quelle façon pensez-vous que Jésus a dit ça à l’homme infirme ? Sur quel ton de voix l’infirme a-t-il répondu ? (Jean 5). Comment Paul aurait-il dit ce qu’il écrit dans la lettre à Philémon ? Comment le psalmiste exprime-t-il sa reconnaissance à Dieu ? »

Nous avons constaté que la méthode « Faire parler les Écritures » aide énormément les étudiants à entrer dans le texte. Au début, les étudiants trouvent parfois cette pratique un peu bizarre et ils ont du mal à ne pas rire en parlant. Mais une fois qu’ils s’immergent vraiment dans le texte, la Parole devient vivante à leurs yeux, elle touche leur vie et cela change la façon dont ils la comprennent. Pour être encore un peu plus créatif, on peut également recourir à une certaine mise en scène du texte. Le facilitateur doit toutefois estimer si c’est utile ou si cela va plutôt distraire du texte.

Vous pouvez commencer en prenant des passages des évangiles. Vous pourrez ensuite essayer avec des épîtres, des psaumes, des prophéties. En fait, tous les genres que l’on trouve dans la Bible peuvent être traités ainsi. « Faire parler les Écritures » m’a transformé et a complètement changé ma façon de diriger les études bibliques avec les étudiants. Puissiez-vous découvrir la grande richesse de cette méthode ! Faites parler les Écritures et entrez dans la Parole qui transforme les vies.

Lee Wan Ling, équipier FES Malaisie
wanling (at) fes.org.my

Écoute et mode de vie

Vous est-il déjà arrivé d’avoir une conversation avec quelqu’un et de soudain vous rendre compte que vous n’étiez pas en train d’écouter ce que la personne vient de vous dire ? Vous est-il déjà arrivé de lire un passage de la Bible sans rien en retenir ? Moi oui. Pour beaucoup d’entre nous, écouter, c’est un défi. Notre esprit est rempli de tellement de choses : nous sommes préoccupés. Difficile alors d’assimiler de nouvelles choses.

Pour pouvoir survivre à nos études, bon nombre d’entre nous avons appris à lire à toute vitesse. Nous lisons rapidement pour être efficaces, mais en ce qui concerne la lecture des Écritures, cette façon de faire est loin d’être efficace. Pour pouvoir écouter, il nous faut ralentir. Comment apprendre à nous arrêter et à écouter dans la vie trépidante que nous menons ? Comment faire de la place pour recevoir la Parole de Dieu ? La réponse à ces questions ne concerne pas uniquement notre lecture de la Bible, mais notre façon de vivre en général.

Bien écouter la Parole est une question de mode de vie. L’année dernière, Isra Ortiz, équipier du GEU Guatemala, a pris conscience qu’il devait faire certains changements dans sa vie :

« Ces dernières années, j’avais pris l’habitude de me coucher très tard le soir. Je savais que ce n’était pas une bonne habitude, mais je ne m’en préoccupais pas trop. Pourtant, j’ai fini par me rendre compte que cela avait des répercussions négatives. J’avais du mal à me lever le matin. Pendant la journée, j’étais souvent fatigué et j’étais tout le temps pressé. Cela m’empêchait d’avoir des temps de qualité avec Dieu et dans sa Parole. J’étais fatigué et agité, et j’avais désespérément besoin de la présence de Dieu et de ses directives.

Le Seigneur m’a clairement fait comprendre qu’il me fallait concrètement changer mon mode de vie : me coucher plus tôt. Pour le bien de ma santé, mais aussi pour le bien de mon âme ! Aujourd’hui, je suis en train de changer ma vieille habitude.

Certains soirs c’est plus difficile, mais par la grâce de Dieu, j’ai fait des progrès. Ce simple changement de mode de vie fait que je suis plus reposé, que je me réveille plus tôt et que je commence la journée avec Dieu. Depuis que je me suis mis à lire la Bible le matin, j’ai un nouveau rapport avec la Parole de Dieu. Je savoure la présence de Dieu dès le début de la journée. Et ça change tout. »

Le lien entre notre mode de vie et l’écoute se traduit également par l’obéissance. Bien écouter, cela implique aussi que nous réagissons à ce que nous avons entendu, en paroles et en actes. Jésus a dit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. » (Luc 8:21).

Sabine Kalthoff


Formés par les Psaumes

L’initiative « The Psalms Projet » a été lancée en octobre 2010, pour une durée totale de sept ans. Les participants méditent chaque année vingt et un Psaumes et en mémorisent plusieurs. L’objectif est que les Psaumes transforment l’adoration du participant, sa vie de prière et la compréhension qu’il a de Jésus. Dans le cadre de cette initiative, les participants partagent chaque mois une brève méditation sur ce qu’ils ont appris de Dieu. Chaque année, ils lisent aussi un livre sur les Psaumes. Voici les livres de ces trois premières années :

  • The Psalms, de Dietrich Bonhoeffer
  • The Conquest of the Inner Space:  Learning the Language of Prayer, de Sunder Krishnan
  • A Long Obedience in the Same Direction, d’Eugene Peterson (sur les Psaumes des Montées : 120 à 134).

Polina, équipière en Asie Centrale, participe à cette initiative. Voici ce qu’elle nous dit au sujet de cette expérience :

« The Psalms Projet » est pour moi une formidable occasion de suivre un plan de lecture de la Bible clair et d’être redevable de mes lectures. Ce projet me garde centrée sur la Parole de Dieu et sur sa personne. La mémorisation m’aide à exercer ma discipline, car je dois organiser mon temps, mes réflexions et connaître la Parole de Dieu sans avoir à toujours vérifier dans ma Bible. De plus, chaque Psaume que j’ai mémorisé a engendré des discussions avec des étudiants et des amis qui ont eux aussi décidé d’approfondir leur lecture des Écritures. Mieux que tout autre livre, les Psaumes décrivent la vie spirituelle d’un chrétien et ce qui se passe dans son cœur. Étant donné la grande diversité des Psaumes (psaumes de louange, de tristesse, etc.), ils peuvent être lus en toute occasion. Au fur et à mesure que j’approfondis ma lecture, les Psaumes alimentent mes prières. C’est pour toutes ces raisons-là que je continue.

Parfois je dois me battre contre ma propre paresse, pas forcément pour lire, mais pour rédiger mes méditations. Toutefois, grâce à la clarté du programme et des rappels mensuels, j’ai réussi à m’y tenir. Le fait d’échanger des méditations avec les autres participants est un aspect précieux de ce projet. Les méditations que nous nous envoyons expriment généralement la compréhension personnelle que nous avons d’un Psaume, quelque chose qui nous a particulièrement frappé ou une expérience que nous avons faite en lien avec celui-ci.

Tim Berends, équipier de l’IFES en Asie centrale, facilite cette formation spirituelle en ligne. Si vous souhaitez participer à cette initiative internationale ou que vous souhaitez avoir plus d’informations, écrivez un émail en utilisant le formulaire de contact de cette site web.

Apprendre à prier

La Bible ne se contente pas de nous dire qu’il est important de prier, elle nous explique comment. C’est en étudiant les prières que nous transmettent les Écritures que nous apprenons à prier.

Une chose qui me fascine dans les prières des Psaumes, c’est la manière dont tout ce qui fait la vie se trouve dans ces prières : les côtés sombres et radieux de la vie, la joie et la souffrance, l’amour et la haine… Un magnifique Psaume sur la confiance peut venir juste après un Psaume de lamentation (p. ex. Ps. 23 après Ps. 22). Cela ne reflète-t-il pas la réalité de notre marche avec Dieu ? Les prières des Psaumes ne sont pas mièvres ou complaisantes : elles expriment toutes sortes d’émotions, comme la colère (p. ex. Ps. 137) ou des questions douloureuses (p. ex. Ps. 13). Tous les aspects de la vie ont leur place dans ces conversations avec Dieu. Ces prières nous invitent à parler de tout à Dieu, sans filtrer nos pensées ou nos ressentis.

Les prières des Écritures nous invitent aussi à prier avec une perspective large. Bien souvent, nos prières ne font que traduire nos pensées et notre ressenti. Les prières de la Bible nous aident à prier à la lumière de la réalité de Dieu. Le Nôtre Père englobe les dessins de Dieu pour le monde entier (Mat. 6:9-13). Les prières de Paul ont remis en cause la tendance que j’avais à prier essentiellement que Dieu change les circonstances difficiles de ma vie ou qu’il résolve tous mes problèmes. Les prières de Paul transcendent cela, car il prie que les chrétiens grandissent dans leur connaissance de Dieu, qu’ils portent du fruit, qu’ils marchent fidèlement avec Dieu jusqu’au retour de Christ. (Voir Éph. 1:15-23 ; 3:14-21 ; Phil. 1:3-11 ; Col. 1:3-14).

J’aimerais terminer avec quelques suggestions simples sur la manière dont les prières contenues dans les Écritures pourraient contribuer à inspirer nos temps de prière en groupe :

  • Priez en utilisant des prières de la Bible. Vous pouvez simplement prononcer les paroles du texte biblique ensemble. Ou vous pouvez prier quelques lignes des Écritures et laisser ces paroles vous conduire à formuler d’autres prières avant de continuer avec la prière biblique. Ainsi, vos prières seront faites d’une alternance entre les paroles des Écritures et vos propres mots.
  • Priez les uns pour les autres à l’aide de l’une des prières de Paul. Personnalisez cette prière en y insérant le nom de la personne pour laquelle vous priez.
  • Lisez une prière des Écritures ensemble. Après un moment de réflexion silencieuse et de partage, laissez cette prière inspirer votre temps de prière en groupe.

De même, vous pouvez laisser les prières des Écritures façonner votre vie de prière personnelle. C’est en explorant ces prières que nous apprendrons à prier.

Sabine Kalthoff

Une expérience albanaise

Je voulais vraiment aider les étudiants à lire la Bible, non seulement chaque jour, mais aussi de façon à ce qu’ils la lisent livre par livre. Avec les étudiants, nous avons parlé de la façon dont nous pourrions le faire. Les solutions n’ont pas été faciles à trouver. De nombreuses choses ne fonctionnaient pas :

  • Nous avons évoqué l’idée que chacun d’entre nous lise la Bible de son côté, puis qu’une fois par mois, nous discuterions de ce que nous avions lu. Mais cela ne pouvait pas fonctionner, car beaucoup d’entre nous ne trouvaient pas le temps de lire.
  • Nous avons essayé de lire un passage de la Bible et d’en discuter. Ça n’a pas marché, car nous lisions des passages isolés et il était difficile d’établir un lien entre eux.
  • Nous avons eu des difficultés à trouver un moment pour nous réunir.
  • Nous avons eu du mal à décider de la façon dont nous allions lire la Bible, vu tous les plans de lecture qui existent.

Pour finir, nous avons décidé de lire la Bible en entier en trois mois. Nous nous sommes aidés mutuellement en nous réunissant deux fois par semaine pour lire et discuter ensemble. Nous avons découvert que la meilleure solution était de se retrouver à 6h00 du matin. Comme nous n’avions pas d’endroit où nous réunir, nous nous retrouvions dans un café. C’était super, car cela nous donnait en même temps l’occasion de parler au serveur, au patron et aux autres employés de ce que nous faisions.

Ce fut une expérience difficile, car vers la fin, nous avions du mal avec nos lectures. Si nous manquions une journée, nous devions lire deux fois plus la fois suivante. À présent, les trois mois sont passés : l’un d’entre nous a fini à temps, et trois autres ont terminé deux semaines après.

Nous sommes très heureux de ce que nous avons fait. Alors nous avons décidé de relire la Bible encore deux fois cette année. Une fois en six mois, et une fois en trois mois. Nous avons commencé à prier pour le mois d’octobre 2012, car notre désir est que chacun d’entre nous puisse s’engager à lire la Bible avec trois autres personnes l’année prochaine.

Cela a-t-il été une expérience profitable ? Ce fut l’une des meilleures expériences de toute ma vie chrétienne : la joie de lire ensemble, d’étudier ensemble, de discuter ensemble et de commencer la journée avec Dieu est une expérience que je n’échangerais pour rien au monde. Mais ce n’est pas fini. Je me réjouis de le faire avec un autre groupe et de voir comment les étudiants s’en sortiront avec leurs nouveaux groupes.

La question est : Comment aider les étudiants à lire la Bible ?D’après mon expérience, la réponse est la suivante : LISEZ-LA AVEC EUX.

Juljan Muhameti, BSKSH (IFES Albanie)
juljan.muhameti (at) gmail.com

Laissés seuls ?!

Notre communauté chrétienne nous dit qu’il est important de passer du temps seul dans la Parole de Dieu.

Nous avons peut-être reçu une formation à la lecture personnelle de la Bible.

Puis nous sommes généralement laissés seuls pour vivre cet aspect important de notre foi.

Peut-être les choses sont-elles différentes dans votre contexte, mais il semble que ce soit souvent le cas. Laissés seuls, de nombreux étudiants ont des difficultés. Ils veulent passer du temps dans la Parole de Dieu, mais ils rencontrent de nombreux obstacles. Doivent-ils les surmonter seuls ? Par définition, la lecture personnelle de la Bible est une chose que l’on fait seul. Mais cela signifie-t-il que nous devons nous dépatouiller tous seuls ?

Au printemps dernier, un étudiant suisse a envoyé un sondage sur la lecture de la Bible à des étudiants de Suisse et de France. Une des questions disait : Qu’est-ce qui vous encouragerait à lire la Bible ?

Bon nombre des réponses obtenues allaient dans le même sens :

  •  « Définir à l’avance un passage que tout le monde lit pendant la semaine et apporte quelque chose à ce sujet la fois d’après. »
  •  « Qu’on se fixe dans le cadre du GBU un plan de lecture. On le lit tous et ensuite on partage. Ca motiverait pas mal à lire je pense. »
  • « Avoir des amis qui lisent le même passage le même jour. Comme ça, ça met un peu de pression positive. »
  • « Faire des mini-groupes de deux chaque semaine, où les deux lisent le même passagepartage. »

Il y avait encore d’autres réponses similaires. Ces étudiants souhaiteraient un contexte communautaire à leur lecture personnelle de la Bible. Leurs propositions concrètes valent la peine d’être essayées. Tout récemment, un étudiant a écrit pour nous dire qu’avec un ami, ils lisaient chaque jour un chapitre de la Bible. Pendant la journée, ils échangent des textos au sujet de leur lecture. Il commente : « Ces partages nous aident vraiment à apprécier notre lecture de la Bible. »

Ce ne sont pas les seules façons de créer un contexte communautaire pour la lecture personnelle de la Bible. Quelles autres expériences ou idées auriez-vous ?

Du temps seul dans la Parole de Dieu. Du temps pour approfondir l’intimité de notre relation avec Jésus. Du temps pour s’arrêter, recevoir et remettre les choses en perspective dans notre quotidien affairé. Ne laissons pas les uns et les autres seuls dans cet aspect important de notre foi.

Sabine Kalthoff

Nuits d’étude biblique au Burkina Faso

Il y a cinq ans a eu lieu la première nuit d’étude biblique de notre mouvement. L’idée est de réunir des étudiants et de passer un long moment à étudier la Bible. Nos journées étant souvent assez chargées et les réunions hebdomadaires ne durant qu’une ou deux heures, nous avons pensé aux nuits. Les nuits de prière étaient déjà courantes, alors nous avons décidé que nous ferions de même en étudiant la Bible la nuit. Il est encourageant de voir que depuis, cette activité se répand dans différentes villes.

À quoi ressemble une nuit d’étude biblique ? En général, nous consacrons 60 à 90 minutes à chaque étude biblique. Les activités sont généralement pratiquées en petits groupes, à l’aide de différentes méthodes créatives d’étude biblique. Le 30 avril 2012, près de 200 étudiants de deuxième et troisième cycle des établissements de Koudougou se sont réunis. Le thème de la soirée était « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de toi » (Josué 1:8). Ce fut formidable de voir autant d’étudiants passer toute la nuit autour de la Bible, avec le désir d’approfondir leur relation avec Dieu.

Voici quel était le programme :

19:30Accueil, prière et louange
20:20-21:50Étude biblique sur Jacques 1:16-25
22:00-23:30Exposé biblique
00:15-1:45Étude biblique sur Actes 17:1-12
1:55-3:25Étude biblique sur 2 Timothée 3:10-17
3:50-4:20Étude biblique sur Josué 3:1-17
5:00Prière de clôture

Différentes approches étaient adoptées pour les études bibliques, par ex. « Réfléchir, Réagir, Agir » ou « journaliste travaillant pour un quotidien de Jérusalem ». Il y avait aussi des temps de louange et des pauses entre les études bibliques.

Youl Juliette a participé à la rencontre à Koudougou : « J’ai beaucoup appris cette nuit-là. Avant je lisais souvent la Bible de manière superficielle, mais les différentes méthodes utilisées à cette occasion m’ont aidées à poser des questions sur le texte et à mieux le comprendre. »

Nignan Emmanuel, étudiant du secondaire, est venu pour la deuxième fois. De sa première expérience, il dit : « J’ai appris à lire, à méditer et à examiner les Écritures. Avant cela, je ne prenais pas les choses très au sérieux. J’ai aussi appris qu’il existe diverses méthodes d’étude de la Bible et certaines d’entre elles sont même faciles à appliquer. »

Nous entendons régulièrement des étudiants nous dire que ces nuits d’étude biblique ont nourri leur amour et leur passion pour l’étude de la Bible. Merci Seigneur !

Dieudonné Tindano
Membre du Département National d’Etude Biblique, Burkina Faso
Tindieud (at) yahoo.fr

Une drôle de conversation

Imaginez une conversation où une personne livre son cœur et ses pensées sans susciter de réaction de la part de son interlocuteur. Ce serait très étrange. Pourtant, c’est parfois comme cela que nous nous comportons avec Dieu.

Si la Bible est la Parole que Dieu nous adresse, quelle est notre réponse ? Si c’est ce que Dieu nous dit, que lui répondons-nous ? L’interaction avec la Bible implique d’entendre et de répondre à la Parole de Dieu. Parfois, le but de nos études bibliques semble principalement être de recueillir des informations. Chaque fois, nous en ajoutons un peu plus à notre base de connaissances. C’est très bien, mais ce n’est pas une réponse adéquate à la voix du Dieu vivant.

Quel genre de réponse demande ce passage des Écritures ?

Cette question vaut la peine d’être posée à chaque étude biblique. Il peut s’agir d’un acte de bonté, d’aller se réconcilier avec quelqu’un, ou d’un autre pas d’obéissance et de foi. Pourtant, tous les passages de la Bible ne nous appellent pas à l’action. La réponse la plus appropriée pourrait alors être d’adorer et de louer Dieu pour qui il est ou de recevoir tout à nouveau son amour et sa grâce.

Comment pouvons-nous aider les étudiants à répondre à la Parole de Dieu à travers leur vie ?

Inclure un temps de réponse à nos études bibliques pourrait être une première étape. Cela implique davantage que de discuter des applications possibles d’un passage biblique. En fonction du passage, un temps de réponse pourrait consister à prendre du temps pour adorer Dieu ensemble, réfléchir en silence, prier ensemble, entreprendre quelque chose en groupe, etc. J’ai souvent constaté que les sujets de prière qui étaient partagés à la fin des études bibliques n’avaient pas de rapport avec le passage étudié. Drôle de conversation. Nous pouvons changer cela en introduisant un temps de prière à l’aide de la question : Comment pouvons-nous prier pour vous à la lumière de ce passage biblique ? Lorsque nous prions la Parole de Dieu en retour, nous lui laissons la possibilité de nous façonner. La Parole de Dieu déploiera sa puissance dans notre vie si nous lui répondons, en paroles et en actes. Nous sommes non seulement appelés à être des auditeurs attentifs de la Parole, mais à la mettre en pratique. Comme le dit Jacques : « Mettez en pratique la parole et ne vous contentez pas de l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » (Jacques 1:22). L’interaction avec les Écritures est incomplète si la Parole de Dieu ne se traduit pas dans notre vie.

Sabine Kalthoff

Mais comment feront-ils appel?

Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n’ont pas cru? (Rom. 10:14)

Sophie Ginolin

Avant de me convertir au christianisme, je ressentais très bien que ma vie n’avait aucun sens. Je me cherchais, je ne savais pas quoi faire de ma vie, et surtout j’avais peur. Je n’avais pas confiance en moi, je me sentais le plus souvent exclue et rejetée. Et puis, il a bien fallu grandir. Et pour grandir, il faut savoir ce que l’on veut, trouver un sens à sa vie. Je n’en trouvais pas, et je changeais d’avis sans cesse à propos des études et du métier que je voulais faire.

Il y a encore quelques mois, je n’aurais jamais envisagé qu’un Dieu puisse régir l’univers et que ma volonté puisse être sous le contrôle de quelqu’un de supérieur. Je me croyais condamnée à vivre sans guide et je pensais qu’à ma mort il n’y aurait plus rien. On m’avait vaguement parlé de Dieu quand j’étais plus jeune, mais tellement vaguement que je ne connaissais pas Jésus et que je me disais qu’au final, Dieu était trop éloigné et abstrait et qu’il ne pouvait pas exister. J’avais totalement rejeté l’idée de croire en lui. Comment arriver à croire à cette figure distante et obscure, si on n’a jamais été en contact avec lui, et s’il n’y a aucune preuve de son existence? Je ne comprenais tout simplement pas l’idée de la foi, et d’ailleurs je n’avais jamais ouvert une Bible. Je me disais que c’était un livre intimidant et austère.

Mais cela a changé. Voilà trois ans que je suis en Fac d’anglais à Paris, et l’an dernier, j’ai suivi un cours d’option intitulé: «La Bible dans la littérature anglaise». C’est cette année-là que j’ai commencé à fréquenter les GBU (Groupes Bibliques Universitaires). Une amie m’en avait parlé et m’avait expliqué qu’on y étudiait la Bible. J’y suis allée, car je désirais en apprendre plus sur ce livre dont j’ignorais tout, essentiellement pour mon cours.

C’est une des meilleures choses qui me soient arrivées. D’abord parce que les gens que j’y ai rencontrés sont à présent des amis très chers. Mais aussi car c’est là que j’ai entendu parler de Jésus pour la première fois. Je me suis sentie chez moi au bout de quelques semaines, et pourtant, je ne croyais pas encore en Dieu.

Pour cela, il a fallu un weekend organisé par les GBU en février 2011. C’est là que je me suis véritablement rendu compte que Dieu était la pièce manquante à ma vie. Je pense que ce qui m’a le plus déterminé à faire ce pas vers Dieu a été le fait de connaître Jésus de mieux en mieux grâce aux études bibliques dans les GBU.

Sophie , étudiante française