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Faire interagir avec la Parole les personnes en recherche

Quand Zhenya s’est rendue à une cérémonie de remise de diplômes dans la capitale de son pays en Eurasie, elle a remarqué la présence de centaines d’étudiants internationaux. Ils avaient vécu là pendant 5 ans et s’apprêtaient maintenant à s’en aller, probablement sans avoir entendu l’Évangile…

Son désir de leur transmettre la bonne nouvelle de Jésus semblait être un but inatteignable. Cependant, 12 ans plus tard, grâce à la direction et à la provision du Seigneur, un ministère florissant parmi les étudiants internationaux existe aujourd’hui, y compris les étudiants d’autres pays sensibles.

Au cœur de ce ministère résident l’hospitalité et la Parole de Dieu.
J’ai posé à Zhenya quelques questions pour nous permettre d’en savoir plus :

1. Comment est-ce que tu étudies la Bible avec les étudiants internationaux ?

Nous avons maintenant entre 25 et 40 étudiants qui s’entassent dans un petit appartement chaque semaine : nous cuisinons ensemble, mangeons et étudions les Écritures. C’est très important que les étudiants se sentent en sécurité et puissent poser leurs questions, débattre et aussi être en désaccord avec respect dans un contexte d’amitié.

Pour nos études bibliques inductives, le passage est imprimé dans toutes les langues des étudiants qui participent et cela rend la Parole accessible à tous. Après que le ou la responsable principal(e) a posé des questions sur le texte, nous nous scindons en petits groupes (basés sur les langues) avec des responsables étudiants pour aider à animer la discussion.

C’est très important de poser des questions. Le ou la responsable doit poser de bonnes questions qui guident tout le monde à travers le passage, et les étudiants doivent pouvoir poser leurs questions sur le texte, découvrir par eux-mêmes ce qui s’y trouve et être poussés à continuer de chercher !

2. Au fil des ans, qu’est-ce qui s’est révélé important selon toi dans l’étude de la Parole avec des étudiants issus de contextes culturels différents ?

Je dirais qu’il y a trois choses principales :

a. Les histoires. Les étudiants apprennent à travers les histoires ! Nous étudions surtout les Évangiles et, parfois, des histoires de l’Ancien Testament sur les « héros ». La tâche principale consiste à laisser le texte parler par lui-même et à permettre aux étudiants de rencontrer Jésus.

b. Les aides visuelles. Dans un environnement multilingue et multiculturel, c’est très important de visualiser une histoire. Par exemple : des vidéos qui illustrent le récit, des étudiants qui jouent le passage, dessiner des images et raconter l’histoire.

c. De bonnes applications de la vraie vie : les responsables doivent bien guider les étudiants en utilisant ce qu’ils ont dit et en les aidant à voir ce que les passages signifient dans leurs expériences de vie.

3. Aurais-tu un témoignage sur la façon dont Dieu a touché un(e) étudiant(e) en particulier ?

Il y a par exemple « Maria », qui vient d’un petit pays musulman. Selon ses propres mots, « Maria » pensait déjà connaitre la vérité et elle avait de la curiosité envers ses amis chrétiens qui croyaient de tout leur cœur en Jésus. Tout en croyant encore à son dieu, elle a commencé à découvrir la vérité de Jésus en participant aux études bibliques. Mais après deux ans, elle a réalisé qu’elle croyait en un dieu et en étudiait un autre… et « Maria » savait qu’elle ne pouvait pas rester indéfiniment dans l’entre-deux.

Semaine après semaine, elle continuait à en découvrir plus sur Jésus à travers les Écritures, jusqu’à ce qu’elle commence à le suivre.

En réfléchissant à Jean 10, elle témoigne :

« J’ai pu entendre la voix du Bon Berger… et il m’a guidée vers cette décision. »

Paula
Secrétaire associée de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

Alan est venu à Dieu

* Les noms ont été modifiés en raison du caractère sensible des lieux.

[Photo by Erika Giraud on Unsplash]

Je veux partager avec vous comment je suis venu à Dieu. Je ne le cherchais pas – il m’a trouvé. Il est venu à moi au moment le plus difficile de ma vie. Je suis arrivé à un point où je voulais me suicider.

C’était quelque chose d’inattendu. Je marchais près de mon université. J’ai vu cette étudiante distribuer des dépliants. Je suis allé vers elle, et d’une certaine manière cette personne semblait briller. Après avoir pris ce dépliant, j’ai réfléchi longtemps. Et j’ai finalement décidé d’aller à cette réunion. Ce soir-là, la discussion portait sur la vérité et elle s’est conclue par cette pensée : « la vérité vous rendra libre ». Ça m’a frappé.

« Mais pour nous, en tant qu’équipier, Alan semblait très douteux. Il a posé beaucoup de questions sur qui nous sommes. Mais il semblait aussi avoir beaucoup de vraies questions sur la foi. Nous nous sommes demandé s’il était un espion, alors nous avons choisi de ne pas le rencontrer. Nous lui avons dit qu’il pouvait lire la Bible s’il voulait trouver des réponses à ses questions.

C’est ce qu’il a fait ! Il a téléchargé la Bible sur son téléphone et a cherché sur Google par où commencer la lecture. Il a commencé avec l’évangile de Jean. C’était à la lecture des Écritures qu’il a pu prendre la décision de suivre le Christ. »

Je suis allé voir les équipiers de l’IFES et j’ai dit : « Je veux connaître Dieu, connaître Jésus et grandir en lui ». Dieu a commencé à tout changer dans ma vie. Mes amis m’ont rejeté. Quand j’ai lu la Parole de Dieu, cela m’a conduit à pardonner à mes parents. Ils ont été étonnés – et ont commencé à se demander pourquoi.

« Nous avons découvert plus tard que le père d’Alan travaillait dans le département des affaires religieuses du ‘KGB’ dans notre pays. C’est pourquoi il semblait si bien connecté et curieux. Pourtant, son intérêt était sincère ; nous avons commencé à le rencontrer pour une étude biblique individuelle. »

Quand mes parents ont appris que j’allais à des études bibliques, ce fut un choc pour eux. « Nous n’avons pas besoin d’un fils comme ça. » Je me suis demandé quoi faire. Mon père a dit « Tu choisis : la famille ou Dieu ». J’ai donc commencé à rassembler mes affaires.

Puis mes parents ont dit : « Reste, nous allons te tirer d’affaires ». Je ne suis pas allé à l’église pendant deux semaines. J’ai rencontré différentes personnes. J’ai rencontré un mollah. Ils m’ont emmené à la mosquée, et à travers tous ces contacts, j’ai compris qu’il y a quelque chose dans mon cœur, que le salut est en moi, c’était incroyable. J’ai commencé à demeurer dans la Parole de Dieu et j’ai compris à quel point Dieu m’aime. Je suis reconnaissant à Dieu qu’il y ait ce ministère par lequel je suis venu à Dieu.

« Pendant ce temps, nous avons étudié 1 Pierre avec Alan, sur la manière de s’attacher fermement à Jésus au milieu des souffrances. Il a dit : « J’ai senti que cela a été écrit juste pour moi ». Alan était étudiant en dernière année. Et il a dit qu’il ne voulait rien faire d’autre dans la vie que d’aider les autres à trouver le Christ. Il a maintenant rejoint notre mouvement IFES en tant que stagiaire dans une autre ville où il peut avoir plus de liberté vis-à-vis de ses parents. Sa passion est d’aider les autres à rencontrer Jésus dans sa Parole. »

 

Nina: Professeur et en recherche

* Les noms ont été modifiés en raison du caractère sensible des lieux.

[Photo by Ifrah Akhter on Unsplash]

Nina est une femme remarquable. Elle est une mère célibataire qui occupe plusieurs emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle est professeur d’université et professeur de langue privée pour les enfants locaux et étrangers qui ont besoin d’apprendre une langue locale. Même avec un tel emploi du temps, elle a le temps de réfléchir et de rêver à ce que pourrait être la vie.

Nina est issue d’un groupe ethnique minoritaire dans un pays à majorité musulmane en Asie. Cette ethnie a très peu de croyants… et elle ne suit pas encore le Christ elle-même. Mais en entendant son histoire, il est clair que le Dieu de toute la création la poursuit…

Il y a eu des « travailleurs » sud-américains qui se sont liés d’amitié avec elle et l’ont aidée à traverser des moments difficiles. Il y a eu l’invitation fortuite à travailler dans une école privée fondée par des chrétiens. Il y a eu les nombreuses amitiés qu’elle a nouées, les conversations sur la foi et la façon dont elle a vécu une atmosphère de travail différente lorsqu’elle était entourée de croyants en J.

Marie, une étudiante plus âgée et une croyante mûre, a souvent prié pour elle. Elle a observé et attendu les occasions de partager la Parole avec elle. La patience de Marie ne signifiait pas l’inaction mais une prière active. Pendant ce temps d’attente et de prière, l’amitié et la confiance ont grandi. Nina a commencé à parler à Marie de sa famille et de son histoire. Elle a fait part de ses espoirs et de ses rêves. Quand Nina a eu un deuil dans sa famille, elle a parlé à Marie de la mort, ce qui a donné l’occasion de partager un verset des Saintes Écritures. Mais le grand désir de Marie était de lire la Bible avec Nina, afin que Nina puisse entendre parler de Dieu et le rencontrer dans Sa Parole …

Au bout d’un moment, Nina elle-même a demandé à Marie si elles pouvaient lire la Bible ensemble. Nina a invité Marie, et non l’inverse – et de là a commencé un rythme de rencontres en dehors des leçons et de lecture des Écritures ensemble.

Marie a accompagné Nina à travers la Bible, en commençant par le début… et en lui faisant découvrir le grand récit des Écritures. Elle lui a présenté Dieu dans ces histoires et elle a vu ses interactions avec les gens. Elles ont retracé la grâce de Dieu à travers la Bible, ce qui les a conduit à l’histoire de la bonne nouvelle.

Marie a demandé à Nina de trouver les passages, de les lire à haute voix et de résumer ce qu’elles avaient lu ensemble. De cette façon, elle a appris par elle-même le grand récit de l’amour et du dessein de Dieu.

Pendant une partie de la pandémie de coronavirus, elles se connectaient même tous les jours et lisaient l’Évangile ensemble. Nina a appris à prier et à lire avec cette bonne amie chrétienne.

Et même si la Bible, dirait-elle, n’est pas encore « son » livre, Nina a partagé ces histoires qu’elle entendait et apprenait avec ses amis parce qu’elle était tellement émue par ce qu’elle lisait et tellement convaincue que ces histoires seraient d’une aide pour ses amis…

Renouvelé par la Parole de Dieu

Quand j’ai participé au webinaire de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES (La Parole au centre : « Les difficultés de la vie et le Dieu sur la croix ») au moment où le monde entier était terrorisé par une pandémie, nos vies manquaient aussi d’espérance. Je faisais très attention à ma famille : ma mère, mon épouse et nos deux filles, âgées de sept et deux ans et demi. On aurait dit la fin du monde : les églises étaient fermées, pas d’études bibliques ni de rassemblements religieux. En même temps, il y avait tellement d’occasions d’en apprendre plus sur la Parole de Dieu. Le webinaire de l’Interaction avec les Écritures fut l’une d’entre elles.

Quand Yohan Abeynaike du Sri Lanka a conduit ces études, je me suis senti réconforté en me disant qu’en dehors de Dieu, rien n’est éternel. La pandémie prendrait fin ; et si elle n’est pas un sujet de joie pour nous, en même temps, on voit que Dieu souffre aussi et que, en lui, on trouve la consolation. Comme nous souffrons, notre Dieu a aussi souffert sur la croix. Ces études bibliques m’ont rappelé que notre Dieu est un Dieu de pardon, et qu’il nous invite à le recevoir de sa main. Je peux voir l’accomplissement de sa promesse dans ma vie : il ne me quittera ou ne m’abandonnera jamais en raison de ce que Jésus-Christ a fait pour payer mes péchés. J’ai senti la protection et la générosité de Dieu dans ma vie et ma famille.

A travers ces webinaires, j’ai découvert que j’étais le fils de Dieu, pas un esclave. Si je me perds et me préoccupe des choses de ce monde, il est toujours possible de revenir à lui et de voir qu’il est prêt à m’accepter. J’ai compris que Dieu avait le pouvoir de renouveler toutes choses dans notre vie, comme il l’avait fait dans ce monde. Il a ravivé les Écritures dans ma vie, et sa vision en moi ; les relations dans ma famille ont trouvé un nouveau souffle quand j’ai partagé toutes ces découvertes de la Parole de Dieu aux autres.

Ma croissance à travers ce webinaire de l’Interaction avec les Écritures a été une source de motivation pour le travail missionnaire dans mes cercles via les réseaux sociaux. J’ai partagé à mes amis non chrétienne les choses qui avaient été enseignées, et j’ai constaté que leur point de vue sur cette pandémie avait changé. J’ai été renouvelé dans mon obéissance en me rappelant que Dieu m’avait confié une mission : annoncer sa Parole dans toutes les nations, tribus et groupes ethniques.

Khurram Younis
Équipier du PFES au Pakistan

La Bible et la santé mentale

Imaginez que votre amie vous dit qu’elle veut se donner la mort, ce soir même. Imaginez le désespoir que vous voyez dans son regard. C’est certain : elle ne veut plus continuer à vivre. Le silence remplit la pièce. Que dîtes-vous ? Que pouvez-vous faire ?

La Nouvelle-Zélande a un taux de suicide très élevé chez les jeunes. Il est deux fois plus élevé que celui des États-Unis et cinq fois celui de la Grande-Bretagne. Pour de nombreux étudiants, le scénario ci-dessus n’est pas fictif mais reprend une conversation qu’ils ont vécue. 

Cette réalité m’est devenue apparente alors que je formais les étudiants à l’évangélisation l’année passée. Au fur et à mesure que nous étudions le contenu de l’Évangile et comment le partager, je remarquai leur incertitude sur comment interagir avec leurs amis qui souffraient de dépression et d’anxiété. Ils voyaient l’importance de les soutenir dans leur souffrance mais était-ce vraiment de l’Évangile qu’ils avaient alors besoin ? Comment pouvait-il être une bonne nouvelle pour eux ? 

J’ai compris qu’il existait donc deux besoins. Premièrement, les étudiants ont besoin de développer un « filtre chrétien » basé sur la Bible qui changerait leur regard sur les maladies mentales. Deuxièmement, les étudiants doivent aussi comprendre ce que sont l’anxiété et la dépression et comment elles se manifestent. Cela leur permettra d’être plus efficaces dans leur amour pour les personnes qui les entourent et dans le partage de l’Évangile avec celles-ci, pour la gloire de Dieu. Ainsi fut né l’événement de formation « La Bible et la santé mentale ».

Tim Capill, un pasteur de Christchurch, vint nous proposer un aperçu biblique sur l’origine et la solution de notre souffrance. À partir du Psaume 139, il partagea aussi six vérités sur Dieu auxquelles nous pouvons nous accrocher dans notre souffrance. Ce fut un excellent message qui nous donna un cadre pour comprendre la souffrance et, surtout, comment faire confiance à Dieu dans la dépression et l’anxiété. 

Dana Lee, une psychologue chrétienne spécialiste de la jeunesse et du traumatisme, anima deux séminaires qui se penchèrent sur la manifestation de la dépression clinique et de l’anxiété. Nous nous exerçâmes en binômes à l’aide de scénarios avec pour objectif principal d’améliorer notre capacité d’écoute. 

La participation fut formidable : plus de 50 étudiants vinrent pour apprendre. En tant qu’organisatrice, je fus encouragée de voir que ces étudiants ont désormais une meilleure compréhension et plus de compassion pour ceux qui souffrent de dépression et d’anxiété. Ils sont aussi plus assurés que le plus grand besoin de leurs amis concernés est le même que pour tous les autres : l’Évangile de Jésus-Christ. 

Candy Grice, équipière au sein de TSCF Nouvelle-Zélande

CandyG@tscf.org.nzLecture recommandée (par Sabine Kalthoff, Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures) : Mark Meynell, When Darkness seems my Closest Friend – Reflections on life and ministry with depression (en anglais). L’histoire franche d’un cheminement personnel avec des réflexions générales d’une grande utilité. Un livre qui mérite d’être lu.

Une précieuse ressource pour la formation et la mission

« La parole au centre » est une ressource très précieuse que nous avons utilisée dans la formation des nouveaux responsables étudiants à Jalisco. Ce fascicule a aidé les étudiants à approfondir leurs convictions concernant les Écritures, à cultiver leur amour pour la Parole et les a encouragés et mis au défi de vivre leur foi selon la Pa-role. Ce fascicule les a aussi encouragés à se confier dans le pouvoir et dans l’influence de la Parole.

Isaac a été l’un des premiers étudiants avec lequel nous avons commencé à voir chaque semaine les six aspects fondamentaux de l’interaction avec les Écritures que nous trouvons dans ce fascicule. Par conséquent, j’ai pu voir la manière dont Isaac a pu progresser dans sa vie personnelle et dans sa relation personnelle avec la Parole. Ainsi de manière naturelle, il pouvait voir la pertinence et l’importance d’engager la mission à l’université et cela lui donnait en son cœur une confiance accrue pour la mission, en ayant la bonne motivation.

Par ailleurs, le guide de questions que l’on trouve page 27 de la « Parole au centre » nous a aidés à nous approcher et à inviter de nouveaux étudiants aux groupes d’étude biblique du campus. Nous leur avons demandé la permission de leur poser des questions et lorsqu’ils étaient d’accord, nous avons commencé par leur demander s’ils avaient été en contact avec la Bible. S’ils répondaient par l’affirmative, nous leur demandions où et quand. De nombreuses fois, ils nous disaient qu’ils avaient été en contact avec la Bible. Cependant, lorsque nous avancions dans nos questions, ils finissaient par découvrir qu’ils ne savaient pas grand chose de la Bible. Et en s’en rendant compte, ils se sont montrés ouverts pour prendre part à un espace où ils pourraient en apprendre davantage sur la Bible. C’est à ce moment que nous les invitions à l’étude biblique à l’université. Beaucoup sont venus assister, d’autres au moins l’ont envisagé à une autre occasion.

C’est de cette façon que nous avons fait connaissance de Monica, une étudiante en biologie. Elle avait accepté d’assister au groupe d’étude biblique après un temps où nous lui avions posé les questions de la page 27. Ce jour-là, nous avons étudié Marc 2:13 à 17 concernant l’appel de Levi. Elle s’est montrée très ouverte et participative. Elle s’en est allée contente et est revenue la semaine suivante. Ainsi, elle a commencé à assister à l’étude biblique chaque semaine pendant le semestre et au fil du temps, notre amitié a grandi.

En tant qu’ouvriers dans le ministère, nous avons la responsabilité d’équiper les étudiants pour accomplir la mission de la meilleure manière et les aider à approfondir les Écritures. Ainsi, dans le but de former nos nouveaux responsables étudiants, nous nous appuyons sur cette précieuse ressource de « La Parole au centre ».

Rosa Angélica Ramírez Blanco
Equipière à Jalisco
Compañerismo estudiantil

À la rencontre d’une étudiante internationale avec des conséquences profondes

Je m’appelle Masha et je suis encore étudiante. Mon père n’est pas croyant ; il travaillait pour les services de sécurité de l’État jusqu’à sa retraite. Ma mère était chrétienne mais elle est décédée quand j’avais neuf ans. Je connaissais la vérité depuis mon enfance mais elle ne m’inspirait pas. Je ne m’intéressais pas vraiment à la vie après la mort, au créateur de ce monde et autres questions profondes. Même si je savais que Dieu existait, je n’avais aucun désir d’être en relation avec lui. Puis, après un camp d’été chrétien, à l’âge de 19 ans, j’ai commencé à fréquenter l’église et six mois plus tard, j’ai accepté Jésus.

Je me suis impliquée dans le ministère parmi les étudiants internationaux. J’ai vu qu’il existait un grand besoin de servir ces étudiants qui souffrent de solitude parce qu’ils sont loin de leur famille et de leur foyer. Parmi eux se trouvait Katia (nom changé), une fille originaire de l’un des pays les plus fermés de l’Asie centrale. Elle venait d’un arrière-plan traditionnel orthodoxe mais avait très peu de connaissances sur Dieu et sur la Bible. Elle a commencé à fréquenter l’église à cause d’une amie qui y allait. Après deux mois, elle a cessé ses visites.

J’ai décidé de faire le premier pas et de lui proposer de se rencontrer. Elle a refusé plusieurs fois, disant qu’elle était trop occupée par ses études. Elle a fini par trouver un jour de disponible et nous avons passé du temps ensemble. Nous avons bien discuté. J’ai partagé mon histoire et je lui ai proposé de lire la Bible ensemble. (Au début de ma vie chrétienne, quelqu’un avait aussi lu la Bible avec moi.) Je n’avais jamais encore invité quelqu’un à lire la Bible avec moi. J’avais un peu peur car je n’avais aucune idée de comment conduire une étude biblique. J’étais très contente quand elle a accepté et nous avons commencé à nous rencontrer chaque semaine. Pendant nos réunions, elle posait beaucoup de questions sur le christianisme et l’Évangile. Sa stratégie était de parler peu et de poser beaucoup de questions. Mais ça me plaisait ! Et j’étais très encouragée quand elle a commencé à revenir à l’église.

Pendant le forum international pour étudiants que nous avons organisé, Katia a entendu beaucoup de choses sur Jésus et son amour. Elle a aussi fait trois rêves dans lesquels elle essayait de s’échapper du diable et Jésus la sauvait. Suite à ce forum, elle a accepté Jésus. Elle vient maintenant à l’église et aux réunions pour étudiants internationaux et nous continuons évidemment notre étude biblique personnelle. C’est émouvant de voir combien elle a grandi dans sa vie spirituelle. Elle s’est fait baptisée en mai. Elle a dit : « Je ne crois pas que ce soit un hasard que Dieu m’ait amenée dans ce pays ! »

Masha, étudiante en linguistique en Eurasie

Les Écritures dans les messages d’évangélisation

Lorsque je parle dans un contexte universitaire et dans un but d’évangélisation, je veux traiter de questions importantes pour les étudiants tout en montrant que la Bible parle de ces questions avec pertinence. Des questionnaires ont aidé à identifier certains thèmes qui correspondent aux étudiants, par exemple l’identité, la réussite et l’estime de soi, les relations, le sens de la vie et la mort.

Je commence mon message par des questions plus profondes sous-jacentes au thème : comment peut-on construire une identité et développer une estime de soi ? Que signifie vivre dans une société qui construit l’identité sur la réussite : « je réussis, donc je suis » ? Qu’est-ce que cela fait à notre société, nos relations, nous-mêmes ? Je pose donc des questions, j’en fais une analyse et je cherche les réponses que nous donnons aux tendances actuelles de notre société. Puis je fais le lien entre la question et un passage des Écritures qui explique comment Dieu est venu dans ce tableau et pourquoi ensemble nous allons nous plonger dans un texte biblique.

Voici les raisons que j’ai d’ouvrir la Bible avec les étudiants dans ce contexte :

  • Je veux que les étudiants commencent à explorer la Bible par eux-mêmes – nous distribuons souvent des exemplaires des évangiles dans les salles de cours et lisons le passage ensemble ;
  • Je ne veux pas seulement parler de « Dieu » mais je veux que les gens rencontrent Jésus. Dieu s’est révélé lui-même dans une personne et je veux que les gens rencontrent cette personne en les invitant à regarder ce qu’il est dit de sa vie ;
  • Je suis convaincu que le Saint-Esprit veut que les paroles de la Bible prennent vie dans le cœur des gens.

Je réussis, donc je suis. Quel passage des évangiles aiderait les gens à comprendre que Dieu est différent et qu’il nous traite différemment de la manière dont notre société nous traite ? En Matthieu 20 : 1-16, Jésus raconte une histoire qui révèle le caractère de Dieu. Cela est assez surprenant voire choquant : il nous traite selon sa bonté et non selon notre réussite. Mais sa bonté met en lumière également notre cœur mauvais : m’en veux-tu parce que je suis bon ?

En établissant un lien entre l’histoire de l’évangile et le thème, je veux que les étudiants comprennent que Jésus est pertinent pour leur vie. Voici quelques exemples de la manière dont j’ai fait le lien entre les thèmes et les passages bibliques :

  •  Relations (simplement utilisé par d’autres ; guérison et pardon); Luc 7:36-50.
  • Mourir heureux : mangeons et buvons car demain nous mourons; Luc 12:16-19.
  • Religion (contrasté avec la réalité de Jésus): Philippiens 2:5-11.

Rencontrer Jésus dans ces histoires a conduit beaucoup d’étudiants à lire l’un des évangiles par eux-mêmes. De cette façon, la Parole de Dieu elle-même devient l’évangéliste.

Martin Haizmann
Secrétaire général adjoint de l’IFES
martin.haizmann(at)ifesworld.org

Uncover. Présenter Jésus à vos amis

On dit que les meilleures idées sont souvent les plus simples. Uncover est une idée simple : un outil pour l’étude de la Bible dans une présentation attractive consistant en une série de six études bibliques d’évangélisation portant sur l’Évangile de Luc. Ce manuel peut être utilisé en petits groupes ou de façon plus informelle lors de rencontres individuelles.

Pour l’accompagner, une édition spéciale « Uncover » de l’Évangile de Luc a été publiée. Elle incite ceux qui sont en recherche à ne pas simplement se contenter de la lecture des passages qui figurent dans le manuel d’étude biblique, mais à découvrir toute l’histoire de Jésus. Cette édition de l’Évangile inclut les liens vers de courtes vidéos en ligne qui abordent certaines questions que les participants en recherche peuvent se poser en lisant l’Évangile.

Après une phase initiale de formation, le mouvement de l’IFES Grande-Bretagne (UCCF) a mis ses principaux membres au défi de lire l’Évangile de Luc avec au moins cinq de leurs amis non-chrétiens.

Sam Hardy a osé relever ce défi : « J’ai timidement demandé à mon colocataire de faire l’étude Uncover avec moi. Il a accepté et il a beaucoup apprécié. Depuis, il est devenu chrétien. »

Ed a été invité à une étude biblique Uncover par son ami chrétien Jonno. Il partage son expérience : « J’ai trouvé intéressant d’examiner l’Évangile en profondeur avec quelqu’un qui en savait plus que moi. Plus je lisais, plus je me demandais si c’était vrai. Jésus était toujours capable de répondre aux questions des gens et Il les aimait. C’était quelqu’un d’incroyable. » En continuant à creuser, Ed a été attiré à Jésus et il est devenu chrétien.

On pourrait raconter encore beaucoup d’histoires de ce genre. Tout cela se déroule dans un contexte postchrétien, ce qui fait que de nombreux étudiants ne savent pas trop ou pas du tout qui est Jésus et ce que croient vraiment les chrétiens. Les attitudes négatives vis-à-vis de la foi sont courantes. Uncover invite ces étudiants à examiner les preuves de la vie et de l’intention de Jésus à travers l’Évangile de Luc, et à découvrir par eux-mêmes qui Il est. Au lieu de s’attendre à ce que les étudiants viennent assister à des réunions chrétiennes, l’Évangile leur est apporté, dans un café, dans leur appartement ou ailleurs.

L’accueil réservé à Uncover a été incroyable. Les étudiants se sont saisis de cette vision comme jamais ils ne l’avaient fait avec un autre projet lié à l’Évangile. Ils ont trouvé une nouvelle assurance pour inviter leurs amis à rencontrer Jésus à travers l’Évangile. Depuis que nous avons commencé ce projet en 2011, des milliers de non-croyants ont lu l’évangile de Luc avec leurs amis chrétiens et des centaines d’entre eux sont venus à la foi. La Parole de Dieu est encore puissante pour attirer les étudiants à Jésus aujourd’hui, et ce dans n’importe quel contexte !

Il est encourageant de voir que plusieurs autres mouvements de l’IFES en Europe ont été inspirés par Uncover. Certains d’entre eux ont traduit ce support pour l’utiliser dans leur contexte.

Pour plus d’informations sur Uncover, voir : http://www.uccf.org.uk/uncover.

Pod Bhogal (PBhogal (at) uccf.org.uk)
Responsable de la communication de l’UCCF

Venez rencontrer Jésus !

Nombreux sont les étudiants que la lecture de la Bible n’intéresse pas. Elle leur semble inutile, peu crédible ou tout simplement dépassée. Pourtant, c’est à travers la Parole que nous apprenons à connaître Jésus-Christ. Comment pouvons-nous aider les étudiants à rencontrer Jésus dans la Bible et à travers elle ?

L’initiative« Marc : l’Expérience » a été conçue dans ce but. Les étudiants invitent d’autres étudiants à venir voir cette mise en scène de 90 minutes sur la vie de Jésus. La représentation se fait dans une salle où le public est installé en rond (voir photo). Ainsi, au lieu d’observer la scène à distance, les spectateurs sont directement confrontés à ce qui se passe.

Au Chili, après une représentation, un étudiant non-chrétien a dit : « Difficile de ne pas pleurer. C’est extraordinaire de se dire que cela pourrait être vrai. » Les étudiants repartent après avoir entendu l’Évangile de manière très vivante et engageante.

« Marc : L’expérience » est une pièce interprétée par 15 étudiants qui n’ont pas forcément l’expérience de la scène. Pendant quelques semaines, ils apprennent la structure et l’essentiel du message de l’Évangile de Marc. Puis, avec l’aide d’un directeur formé, ils préparent la représentation.

De nombreux acteurs sont profondément touchés par cette expérience :

  • « J’ai appris à découvrir l’Évangile comme jamais auparavant. Cela m’a rapprochée de Jésus car cela me donnait l’impression de vivre à ses côtés pendant son passage sur terre. » (Actrice lettone).
  • « Au cours des dernières semaines, certaines scènes du drame m’ont accompagnées et ont orienté ma vie et mes pensées. J’ai rarement été confronté aussi intensément à un texte. » (Acteur allemand)

Liene Lice, qui a mis en scène « Marc : L’expérience » en Lettonie commente : « Personne ne peut rester indifférent en voyant la pièce. Certaines personnes rient, d’autres pleurent, certains sont perdus dans leurs pensées, mais tous se retrouvent face à face avec l’Évangile. »

Les mouvements de l’IFES de plus de dix pays ont fait « Marc : L’expérience ». Le mouvement au Chili, par exemple, a donné sa première représentation en 2011. Depuis lors, ils ont donné plus de 25 représentations. Plus de 1500 personnes ont donc pu entendre les paroles de Jésus à travers l’Évangile de Marc. En Allemagne, de nombreuses représentations ont lieu sur les campus universitaires : c’est une excellente façon de faire de Jésus un sujet de conversation dans le monde étudiant. Ensuite, on distribue le script de la pièce : un exemplaire de l’Évangile de Marc.

Pour plus d’informations, allez sur le site Internet de « Marc : L’expérience ». Si vous vous demandez si cela serait intéressant dans votre contexte, n’hésitez pas à contacter Andrew Page, le créateur de « Marc : L’expérience »: andrew (at) themarkdrama.com.

« Qui est donc cet homme? Même le vent et la mer lui obéissent! » (Marc 4:41). Aidons les autres à rencontrer Jésus et par la même occasion, découvrons-le plus nous-mêmes.

Sabine Kalthoff

Autres liens :
Marc : L’expérience » du GBU Chili sur Facebook (en espagnol)
Blog de « Marc : L’expérience » du GBU France (en français)
Blog de « Marc : L’expérience » du SMD Allemagne (en allemand)
Vidéo: Jésus guérit un paralytique (en anglais)