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Les étudiants prennent position contre la corruption

L’Afrique est rongée par la corruption et le Ghana ne fait pas exception. Où que l’on se tourne, il semble que tout le monde s’attende à un pot-de-vin, une faveur, ou « un petit quelque chose » pour faire ce pour quoi il est payé. Ce problème est un obstacle au développement national et un grave fléau pour l’image d’une nation où plus de 60 % de la population affirme être chrétienne.

Mais quelle est la source de cette corruption ? Là où il y a des fruits, il nous faut examiner les racines : les salles d’examen sont un des endroits où les graines de la corruption sont semées. Sous des formes diverses, la tricherie est devenue endémique sur nos campus. Les étudiants du mouvement de l’IFES au Ghana (GHAFES) ont décidé de se mobiliser.

L’an dernier, les étudiants du GHAFES, de l’université de Cape Coast, ont décidé de lancer le projet C.A.M.E., Campaign Against Malpractice in Examination (Campagne de lutte contre la fraude aux examens). Cette campagne vise les étudiants chrétiens, qui pour beaucoup ont adopté la culture de la triche tout en se justifiant par le fait que « tout le monde le fait ». L’objectif est de rappeler à ces étudiants que la tricherie aux examens est un péché et de les encourager à y résister, afin de donner l’exemple sur le campus et d’augmenter le niveau d’intégrité.

Les étudiants du GHAFES ont utilisé diverses approches novatrices et créatives pour aborder la question sur le campus. Ils ont réalisé une bannière (voir photo), des flyers, des autocollants et des affiches. Un documentaire vidéo a été diffusé dans six salles du campus pour mettre ce problème en lumière et le porter à l’attention du tous. La campagne comprenait également quatre forums interactifs où les étudiants pouvaient évoquer leurs comportements de triche et prendre connaissance de moyens concrets pour y mettre un terme.

bannercorruptionCertains étudiants ont réagi négativement à cette campagne et ont demandé au GHAFES de l’arrêter, persuadés qu’elle entraverait la réussite de leurs études. Malgré cela, les étudiants du GHAFES poursuivent leurs efforts, convaincus que « Mieux vaut un pauvre qui marche dans l’intégrité qu’un riche qui emprunte des voies tortueuses. » (Proverbes 28:6). Quels en ont été les résultats ?

Jusqu’ici, nous avons vu des étudiants s’engager ouvertement à ne pas de tricher aux examens. Nous espérons que ces aveux nous guideront tous et nous aideront à tenir le cap. Bon nombre des étudiants chrétiens avec que nous avons parlé ne voient pas ce qu’il y a de mal à aider les autres pendant l’examen. À travers cette campagne, ils ont compris « qu’aider » et « recevoir de l’aide » de cette façon n’était pas juste. (Elikem Aflakpui, Président du GHAFES à l’université de Cape Coast)

Nous louons Dieu pour ces étudiants qui prennent l’initiative de transformer leur campus et prions que leurs efforts persévérants portent des fruits, non seulement sur le campus, mais dans l’ensemble de la société ghanéenne.

Victor Obeng (info(at)ghafes.org)
Secrétaire général du GHAFES

Un festival artistique pour la justice transmet un message d’espérance

Maintenant, chaque fois que je me plonge dans la Parole de Dieu, je suis étonné de voir tout ce qu’elle a à dire sur la justice. J’ai progressivement eu cette prise de conscience lors de notre préparation du « Festival artistique pour la justice », l’an dernier. Notre groupe local d’étudiants du GEU (le mouvement de l’IFES au Guatemala), a organisé cet événement public d’une journée dans notre université. Nous avons invité les étudiants à venir exprimer leur perception de la justice à travers les arts (littérature, théâtre, musique, photographie, etc.), tout en préparant nous-mêmes des présentations artistiques selon notre vision chrétienne du monde.

Tout au long de la préparation du festival, Dieu nous a conduits à travers un processus d’apprentissage. La corruption et l’injustice sont monnaie courante dans notre pays. Il y a quelque temps, nous avions invité des étudiants à poser une question à Dieu. La plupart des réponses avaient trait à la justice, comme par exemple : « L’absence de justice dans notre pays ne prouve-t-il pas de l’indifférence ou l’inexistence de Dieu ? » Nous avons été surpris de prendre conscience que, même à la lumière de cette réalité, nous avions une idée très superficielle de la justice biblique.

Nous avons alors plongé nos regards dans la Parole de Dieu et avons entamé un voyage passionnant où nous avons découvert des vérités transformatrices mais aussi d’autres questions difficiles. Nous avons découvert un Dieu juste, extrêmement préoccupé par la justice. Nous avons découvert que l’humanité dans son ensemble et nous-mêmes individuellement étions coupables, injustes, enclins à faire le mal. Nous avons découvert qu’il existe un espoir ultime pour l’humanité à travers un sacrifice unique qui nous justifie, nous rachète, nous restaure et nous transforme, pour qu’au lieu de servir l’injustice, nous devenions porteurs de justice dès aujourd’hui, tout en aspirant au jour où la justice sera complète.

Dans le cadre de notre préparation, nous avons également été à la rencontre de certaines injustices dans notre ville. Une image en particulier reste gravée dans mon esprit… Lors d’une visite à la décharge de la ville de Guatemala : une mère célibataire vit avec ses neuf enfants dans une maison de quatre mètres carrés… des pilleurs fouillent les poubelles en quête de nourriture ou de quelque chose à revendre. Et au milieu de tout cela, nous animons une étude biblique sur la façon dont Dieu perçoit Hagar et sa compassion pour les opprimés.

Ce que nous avons compris des Écritures a inspiré la création d’un certain nombre de présentations artistiques pour le festival. Entre autres, une pièce de théâtre basée sur l’épître aux Romains et le thème de la justice, que des équipiers de COMPA Mexique ont artsfestival2écrite et nous ont aidés à préparer.

Environ 650 étudiants sont venus assister au festival et plus de 100 étudiants y ont participé avec leurs présentations artistiques. Nous sommes tellement reconnaissants que l’université ait pu se rassembler avec enthousiasme autour d’un thème au sujet duquel la Bible a tant de choses à dire. L’art a été un formidable vecteur pour communiquer les vérités bibliques et aborder certaines questions au sujet de Dieu, de l’Homme et du monde. Nous louons Dieu, car sa Parole apporte la Vie et l’espérance dans notre vie, à l’université et dans notre société.

Jhonny Corado (jhonnycorado(at)hotmail.com)
Étudiant en art – GEU Guatemala, coordonnateur du festival artistique

Qu’est-ce que l’Interaction avec les Écritures ?

Cette question en apparence simple mérite réflexion. Est-ce que l’Interaction avec les Écritures, ça veut dire lire ma Bible ?

L’IFES a commencé à employer le terme « Interaction avec les Écritures » (en anglais « Scripture Engagement ») dans la vision Pierres vivantes 2020. Cette terminologie me semble utile car elle nous invite à adopter une vision relationnelle et plus large de la place que nous donnons à la Bible dans notre vie.

_L’Interaction avec les Écritures implique d’étudier la Bible. Mais c’est plus que cela : c’est aussi aimer, vivre et partager la Parole de Dieu.

_L’interaction avec les Écritures implique de prendre spécifiquement du temps pour nous confronter à la Parole de Dieu, dans un endroit précis. Mais c’est plus que cela encore : l’Interaction avec les Écritures n’est pas seulement une activité. C’est un mode de vie.

_L’interaction avec les Écritures nous aide à progresser dans notre connaissance de Dieu et du monde. Mais c’est même plus que cela encore : c’est faire une rencontre transformatrice avec le Dieu vivant.

Au cœur de l’Interaction avec les Écritures, il y a une relation. L’Interaction avec les Écritures, c’est interagir avec le Dieu vivant, à travers sa Parole écrite. Les textes de la Bible ne sont pas seulement des objets d’étude ; ils sont une  chambre dans laquelle nous entrons pour rencontrer Jésus (voir Jean 5:39-40). Ainsi, la Parole de Dieu nous amène dans la présence de Dieu lui-même, nous invitant à le connaître et à lui faire confiance, à recevoir sa grâce,  à jouir de la relation avec Dieu , et à renouveler notre engagement vis-à-vis de lui.

L’Interaction avec les Écritures implique d’écouter Dieu et de lui répondre. Nous savons tant de choses, mais nous avons du mal à les incarner dans notre vie. Beaucoup d’entre nous ont une grosse tête, mais de petits pieds. Pourtant, notre réponse est essentielle. La Parole de Dieu ne nous a pas été donnée pour faire de nous des élèves brillants, mais des amoureux et des disciples de Jésus qui incarnent son Évangile dans un monde perdu et brisé.

L’Interaction avec les Écritures n’est donc pas effective tant qu’elle ne se traduit pas dans la vie quotidienne : dans nos paroles et actions (voir Matthieu 7:24-27). Cela ne se produira que si nous sommes disposés à obéir et capables d’interagir avec les Écritures de manière pertinente dans notre contexte. Interagir avec les Écritures, avec Dieu et avec le monde qui nous entoure, tout cela doit aller de pair.

Qui est l’acteur principal dans l’Interaction avec les Écritures ? Est-ce nous, qui ouvrons notre Bible et qui l’étudions ? Non. C’est Dieu. Lorsque nous nous mettons à explorer la Parole, nous comprenons assez vite qu’en réalité, nous sommes explorés par la Parole. Dieu se sert de sa Parole pour entrer en contact avec nous par l’intermédiaire de son Esprit Saint. Ainsi, nous nous présentons à lui l’esprit ouvert, prêts à écouter, à nous laisser transformer et à prendre notre place en tant que participants actifs dans l’histoire de Dieu au sein de ce monde.

La Bible mentionne plusieurs interactions possibles par rapport à la Parole de Dieu : louer, honorer, écouter, méditer, prendre à cœur, se souvenir, manger, étudier, comprendre, accepter, recevoir, faire confiance, agir, obéir, enseigner, chanter, proclamer… et bien plus encore. L’Interaction avec les Écritures, c’est tout cela à la fois. Cette vidéo (en anglais) se penche sur l’un de ces verbes : manger la Parole de Dieu.

Qu’est-ce que l’Interaction avec les Écritures ? Pourquoi ne pas prendre le temps de discuter de cette question avec vos groupes étudiants et vos équipiers ? Cela en vaut la peine !

Sabine Kalthoff

Pourquoi ? Pour quelles raisons ?

IFES est engagé envers les Ecritures en tant que Parole de Dieu pour nous. Nous voulons des étudiants qui lisent et étudient la Bible. Pourquoi ? Prenez un instant et réfléchissez aux raisons pour lesquelles vous lisez la Bible. Quelles sont vos attentes en la lisant ?

La lecture de la Bible n’est pas une fin en soi. Il ne s’agit pas de remplir un devoir chrétien pour se dire qu’on l’a rempli. Il ne s’agit pas non plus de récolter des informations et des faits (et de finir ennuyé par les passages bibliques que nous pensons déjà connaître).

Dans notre désir de renforcer l’interaction avec les Ecritures au sein de l’IFES, notre objectif ultime n’est pas de voir plus d’étudiants lire et étudier la Bible. Oui, nous voulons voir cela se passer mais pour un objectif bien plus grand. Dans la parole écrite de Dieu, les étudiants rencontrent Jésus-Christ, la Parole vivante et ils apprennent à le connaître et lui faire confiance. A travers la parole de Dieu, les étudiants croissent dans leur amour pour Dieu et pour les autres, ils reçoivent la grâce et l’espérance, ils apprennent à avoir un regard différent sur notre monde et sur eux-mêmes, ils sont mis au défi de mettre tous les aspects de leur vie sous la Seigneurie de Christ. L’interaction avec les Ecritures n’est pas une fin en elle-même. Son objectif ultime est une rencontre avec le Dieu vivant, rencontre qui transforme l’individu. Il s’agit de voir Dieu à travers sa parole qui nous façonne (individuellement et collectivement) à l’image de Christ.

La place de l’interaction avec les Ecritures dans la vision Pierres vivantes de l’IFES reflète bien ceci : il s’agit d’un des trois engagements principaux qui entourent et forment la base de chaque aspect de la vie de l’IFES. (Voir le document Pierres vivantes : http://www.ifesworld.org/about/vision). L’interaction avec les Ecritures n’est pas une priorité stratégique à côté des autres. Il ne s’agit pas d’un domaine de ministère qui peut être isolé des autres domaines. Il s’intègre à tout ce que nous faisons. Cela implique par exemple de parcourir les six priorités stratégiques de la vision Pierres vivantes en vous posant des questions comme celles-ci : Comment les Ecritures façonnent-elles notre compréhension, notre pratique et le contenu de notre évangélisation ? Quel est le rôle des Ecritures dans le renforcement du leadership et de la formation ? Comment pouvons-nous aider les étudiants à investir l’université et leur domaine d’études à travers le regard de la Bible ? Et ainsi de suite…

Pourquoi s’intéresser aux Ecritures ? En quoi l’interaction avec les Ecritures s’inscrit-il plus largement dans le ministère étudiant de l’IFES? Je vous encourage à mener une réflexion sur ces questions en examinant votre propre vie et ministère. L’un (des nombreux) passages bibliques à méditer en pensant à ce thème est celui de 2 Timothée 3 : 14-17.

Sabine Kalthoff