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Relier l’interaction avec les Écritures et la prière

En décembre 2019, le réseau mondial des multiplicateurs de l’Interaction avec les Écritures s’est rassemblé, soit 14 personnes issues de différentes régions de l’IFES. Pendant cette réunion, nous avons eu un groupe de travail sur l’interaction avec les Écritures et la prière avec les participantes suivantes :Eu Pui Chong (EP, Malaisie), Irena Huseva (IH, Ukraine), Heledd Job (HJ, Europe) et Sabine Kalthoff.

Nous vous invitons à commencer par lire le résumé de nos découvertes.

L’entretien qui suit avec les participants du groupe de travail donne vie à certains aspects de cette vue d’ensemble :
Pouvez-vous citer l’une des nouvelles choses que vous avez apprises grâce à ce groupe de travail à propos du lien entre l’interaction avec les Écritures et la prière ?
(EP) Souvent, on étudie un passage puis on prie les uns pour les autres en « laissant de côté ce que l’on vient de découvrir », au lieu de laisser le passage guider nos besoins vis-à-vis de la prière, ou en façonner le contenu.

(IH) L’importance d’être dans une attitude de prière lorsqu’on étudie les Écritures. Pour moi, cela ne revient pas uniquement à adopter une posture physique, mais à faire silence devant lui, à placer ma main dans la sienne, et à le laisser me guider et marcher avec moi tout au long de ce moment. En d’autres termes, être dans une attitude de prière signifie être en prière avant, pendant et après mon étude biblique.

(HJ) J’ai pris davantage conscience du fait que, lorsque j’étudie les Écritures seule ou avec d’autres, Dieu est présent avec moi à ce moment même. Cette phrase m’est restée en tête : « L’auteur est dans cette pièce. »

En réfléchissant à ce lien, qu’est-ce qui vous encourage et vous met au défi ?
(EP) En particulier le fait que la prière sacerdotale du Seigneur s’est révélée être inestimable. Prier pour ma nation et le monde était difficile dans cette période à cause de ce que je voyais comme un cycle d’abus de pouvoir et de corruption sans fin. Le fait de laisser les paroles de cette prière biblique me conduire m’a réconfortée. Cela me met également au défi de ne pas abandonner la prière, de voir comment Dieu agit et de ne pas insister pour qu’il règle les problèmes à ma façon ou selon mon timing.

(HJ) Ce lien m’encourage quand je tombe sur des passages que je trouve difficiles. Pendant que je lis et lutte, je peux m’arrêter et demander l’aide de Dieu. Je peux lui demander: « Qu’est-ce que tu veux dire ? Que veux-tu que je comprenne ici ? Qu’est-ce que je devrais en faire ? » Et je sais que, lorsque je prie, l’Esprit à l’origine de la rédaction de ces paroles est présent avec moi, prêt à me répondre.

Pouvez-vous nous parler d’une mesure que vous avez prise, ou que vous aimeriez prendre, pour renforcer l’intégration de l’étude des Écritures et de la prière dans votre vie et/ou ministère ?
(IH) Pendant des années, j’ai étudié la Bible en examinant le passage, en posant des questions et en essayant d’en saisir le message principal. C’est seulement après l’avoir trouvé que nous nous demandions ce qu’il nous disait. J’utilise toujours cette approche, mais j’essaie d’être dans une attitude de prière durant l’entièreté de l’étude biblique, en laissant l’Écriture me parler non à la fin uniquement, mais quand je suis au cœur du processus. Je crois que l’Esprit Saint peut utiliser non seulement le message principal du passage, mais aussi toutes les parties qu’il comprend afin de toucher notre âme.

(HJ) Dans mes cultes personnels, j’essaie maintenant d’être plus intentionnelle en répondant par mes prières à ce que j’ai lu. En ce moment, je lis les Psaumes. J’essaie de partir des mots du psalmiste, de prendre ces paroles et ces pensées et de me les approprier. Puis, à la fin de la journée, je reviens sur le même psaume et réfléchis en prière à la façon dont ce que Dieu m’a dit le matin m’a soutenue et dirigée dans la journée.

Complétez la phrase suivante : « Le cadeau de l’interaction avec les Écritures et la prière, c’est… »
« … à découvrir et savourer. » (EP)
« … d’être émerveillé devant la personne de Dieu, devant ce que je suis et devant son amour sans limite. » (IH)
« … que, lorsque Dieu parle, il ne se contente pas de nous donner des informations ; il nous invite dans un dialogue. » (HJ)

Relier les Écritures et la prière en pratique

_Se préparer à écouter la Parole. La plupart d’entre nous n’arrivent pas à s’arrêter et à écouter Dieu. Nous nous asseyons et ouvrons la Bible pour la lire, mais nos pensées sont encore ailleurs, occupées par un tas d’autres choses. Nous lisons un passage sans pouvoir dire de quoi il parlait ensuite. On peut lire sans entendre. Je sais que j’ai besoin de me préparer à écouter Dieu. J’ai besoin d’aide pour être disponible pour lui et sa Parole. Ce qui m’aide le plus, c’est la prière silencieuse.
Et vous, comment vous préparez-vous pour entendre la Parole individuellement et en groupe ? La prière nous aide à nous mettre dans une posture relationnelle et à prendre conscience de la présence de Dieu.

_Prier la Parole – La Parole de Dieu nous enseigne sur la manière de prier: On peut se laisser inspirer et conduire par les prières de l’Écriture dans les temps de prière collectifs et individuels. Cette vidéo (en anglais), basée sur la prière sacerdotale du Seigneur, montre à quoi cela peut ressembler. Cet article donne d’autres exemples de la façon dont la Parole de Dieu peut façonner nos prières.

_Apprendre à se lamenter en se basant sur Jérémie: Après le début de la pandémie, la région de l’Amérique latine a offert une session en ligne portant sur le thème de la lamentation. Pour le suivi, une ressource contenant trois études bibliques sur le livre de Jérémie a été développée. Elle donne des exemples de lamentation, aide à réfléchir à ce sujet et nous invite à prier Dieu de cette manière.

_Les retraites consistent à relier nos vies avec la réalité de Dieu et sa Parole dans la prière. Ces moments sont une invitation à nous retirer des occupations du quotidien pour entrer dans un temps d’attente et d’écoute en lui remettant nos vies et nos circonstances, en écoutant sa Parole, et en donnant à l’Esprit, dans la prière, l’espace pour nous parler. Vous trouverez du matériel pour des retraites personnelles ou en groupe ici. Ce témoignage permet de voir combien le fait de mettre du temps à part est précieux.

Il y a encore tant à découvrir… Ce résumé en image pourrait peut-être vous servir de feuille de route. N’hésitez pas à nous écrire pour partager votre expérience d’interaction avec les Écritures (dans votre vie, mais aussi dans le cadre communautaire, à des camps ou des conférences). Nous nous ferions une joie de vous lire à notre tour.

Sabine Kalthoff,
Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures
sabine.kalthoff@ifesworld.org

De la crainte a l’esperance

Le COMPA avait planifié son rassemblement national étudiant, un événement très attendu, pour avril 2020. La Covid-19 avait déjà gâché certains de mes plans et mis ma dernière année à l’université sens dessus dessous. Le 30 mars, les autorités sanitaires mexicaines ont déclaré un confinement d’envergure nationale, et je suis passé du statut d’étudiant sur le campus à celui d’étudiant en ligne du jour au lendemain. Qu’allait-il arriver à mes plans, mes rêves et mes objectifs de l’année ? Tout était annulé au fur et à mesure ; c’était à la fois triste et frustrant. Cependant, j’ai pu voir la main de Dieu car ma famille était en bonne santé et nous avions les ressources nécessaires.

Le COMPA a annoncé que le camp national se tiendrait en ligne. J’étais très heureux de l’apprendre et, en même temps, triste sachant que je ne verrais pas en personne mes amis qui habitaient dans d’autres régions du pays. Dieu m’a surpris en me montrant qu’il nous donnait une communauté malgré la distance et cette période tourmentée. Près de 1000 personnes se sont inscrites, dont 700 aux études bibliques en ligne.

Quand on m’a demandé de mener l’une d’entre elles, j’ai accepté. J’étais plus que partant puisque j’avais un peu d’expérience dans les études bibliques à distance grâce à la convention nationale étudiante. Mais lorsqu’on m’a appris que le livre étudié serait l’Apocalypse, cela m’a intimidé parce qu’il semble difficile à lire. On nous a invités à une formation en trois volets pour 50 responsables d’études bibliques. Pendant la première session, nous avons voyagé dans ce livre énigmatique ; dans la deuxième, nous avons participé à une étude biblique en ligne ; et durant la troisième, on nous a expliqué la méthodologie.

D’un texte intimidant, le livre de l’Apocalypse est devenu une lueur d’espoir dans les moments d’incertitude. J’ai beaucoup aimé me mettre à la place des personnages et, dans un sens, je me suis identifié à eux. En tant qu’étudiant, j’aime tout avoir à portée de main et sous contrôle, mais j’avais perdu de vue le besoin vital d’aimer Jésus profondément.

J’ai grandi dans mon amour pour le Seigneur car j’ai vu que Jésus était avec nous dans ces nouvelles circonstances. Cette formation était essentielle ; nous avons reçu des aides visuelles et un guide pour gérer le temps, ainsi que des outils pour enseigner.

A ce moment-là, presque aucun d’entre nous n’avait l’habitude d’utiliser Zoom, mais ils ont fait un effort. Même s’il s’agissait d’un appel longue distance, nous nous sentions bien parce que nous étions rassemblés autour de la Bible. Nous avions tous peur d’étudier l’Apocalypse et besoin d’espoir ; Dieu nous l’a donné à travers cet étrange livre. C’était génial parce que cette formation s’est révélée être une vraie introduction pour développer notre mission en ligne pendant ces semestres. Dieu est assis sur son trône, et il nous a surpris au milieu de ces temps incertains en nous donnant confiance et espérance.

Zuriel Castro / Gestion des affaires / COMPA Mexique

Signets d’étude biblique pour les différents genres littéraires de la Bible

Dans beaucoup de groupes d’études bibliques, les choses se passent ainsi : une fois rassemblés, on lit un passage de la Bible. Après un court moment de silence, une personne aborde son sujet préféré vaguement en lien avec le texte. Cela pourrait être la prédestination, le baptême ou la politique internationale. Tous ces sujets sont importants mais on y perd l’objectif de la réunion : de partager autour d’un passage biblique et laisser Dieu nous parler.

Lors de l’Assemblée mondiale de l’IFES 2015 au Mexique, j’ai découvert le signet d’étude biblique produit par InterVarsity/USA qui sert de guide pour une étude biblique inductive. De retour en Allemagne, je l’ai traduit pour notre contexte. C’était excellent : les étudiants se concentraient plus et utilisaient la direction du signet pour mieux creuser le texte.

Tant que nous lisions les Évangiles, ce signet nous servait bien. Pourtant, lorsque nous étudions d’autres types de textes bibliques, tels que la littérature prophétique, poétique ou apocalyptique, il s’avérait plus difficile d’utiliser le signet. Par exemple, nous avions du mal à lire la loi de l’Ancien Testament de la même manière que nous lisions les Évangiles car nous ne pouvions pas simplement appliquer la loi à notre propre vie. Quelques étudiants ont demandé : « Pourquoi devrais-je suivre Jésus et non toute la loi de l’Ancien Testament ? Les deux se trouvent dans la Bible et viennent de Dieu… Et que faire des Psaumes qui parlent de vengeance ? Le Christ ne nous enseigne-t-il pas à aimer notre ennemi ? »

Nous avons compris qu’il nous fallait différentes questions pour les différents genres littéraires des Écritures. Quand on lit des textes narratifs, on observe les actions et les paroles des différents personnages, l’évolution de l’histoire et l’œuvre de Dieu à travers le tout. Quand on lit des textes prophétiques, l’observation cherche plutôt à identifier les injustices sociales, morales ou religieuses qui y sont abordées. Les textes poétiques utilisent souvent des images pour transmettre leur message et il faut donc accorder une attention particulière à celles-ci. De même, quand il s’agit d’interprétation, les questions seront différentes selon le type de texte biblique.

Après un certain temps, nous avons développé des signets d’études bibliques pour chacun des sept genres : les récits, les épîtres, les passages prophétiques, les textes poétiques, la loi de l’Ancien Testament, les livres de sagesse et la littérature apocalyptique. Pour chaque genre, les questions proposées pour l’étude biblique correspondent aux caractéristiques théologiques et littéraires du type de texte. Vous les trouverez ici.

Markus Heide, le responsable du ministère étudiant SMD, nous parle de ces signets : « Je vois leur valeur quand ils aident les groupes étudiants à dénicher le trésor des Écritures au lieu de n’entendre que ce qu’ils savent déjà. Je vois leur valeur quand ils aident un chrétien lire la Bible avec un ami non-chrétien pour faire des découvertes ensemble, au lieu du chrétien qui expliquerait tout au non-chrétien. »

Fabian Mederacke, ancien membre du personnel régional de SMD Allemagne
fmederacke@gmx.de

Une étude biblique qui s’est beaucoup multipliée

En tant qu’étudiante, j’ai eu l’occasion de rejoindre un groupe d’étude biblique en plus de nos réunions hebdomadaires de FES. Nous nous retrouvions une fois par semaine pendant les semestres. Nous avions appelés le groupe « Les chirurgiens de la Bible » parce que nous voulions disséquer la Parole, la découvrir et appliquer ces découvertes à notre vie. Nous ne voulions pas simplement entendre les résultats de l’étude de quelqu’un d’autre mais interagir nous-mêmes avec les Écritures. Ces études m’ont enseignée à lire les passages de la Bible à travers les yeux de différentes personnes, avec différentes perspectives et différents points d’accès. Cela m’a été très précieux pour ma découverte de Dieu et de sa Parole.

Notre équipière FES, Annette Arulrajah, animait le groupe des chirurgiens de la Bible. Cette expérience m’a aussi enseignée à animer des études bibliques. En tant qu’étudiante, j’observais surtout comment Annette dirigeait. Ce n’était pas compliqué car elle expliquait pourquoi elle faisait certaines choses – même s’il lui fallait répéter à l’identique chaque semaine ! Nous avons ainsi étudié des livres de la Bible tout en apprenant comment mener des études. Grâce à Annette, j’ai appris que l’on pouvait diriger une étude biblique avec une personne ou avec cent. J’ai découvert que l’interaction avec la Parole pouvait être intéressante, participative et vivante. Je pense que la chose la plus importante que j’ai apprise était comment mener une étude biblique de telle façon à ce que les étudiants apprennent à étudier la Parole par eux-mêmes et soient équipés pour conduire une étude biblique avec d’autres.

Ce qui m’inspire à continuer de mener des études bibliques avec d’autres personnes est le désir de voir les étudiants découvrir pour eux-mêmes qui Dieu est, à travers Sa Parole. La Parole est vivante et nous parle encore : elle peut donc nous percer le cœur et nous ramener à Dieu – si nous lui laissons faire. J’ai souvent vu des étudiants tellement émus par la Parole qu’une porte s’ouvrait pour de profondes conversations et qu’ils prenaient de nouveaux pas de foi. Pour moi, quand j’accepte d’accompagner un étudiant, l’important c’est de me rappeler de le faire avec la Parole de Dieu et non mes propres mots.

Je mène des études bibliques et j’y forme d’autres personnes depuis onze ans. Je remercie le Seigneur que cela a permis à beaucoup d’autres étudiants de commencer à diriger des études bibliques à leur tour !

Beatrice Leong, beascuits@gmail.com
Équipière du FES Malaisie jusqu’en 2018

Équiper les étudiants pour étudier la Parole

Découvrez le témoignage d’un étudiant ayant participé au congrès d’étude biblique du FCSI Israël :
« L’année dernière, j’ai vécu le temps le plus difficile de ma vie – j’ai perdu ma mère après un long combat contre le cancer. Elle était ma meilleure amie, mon modèle, une source de soutien et la plus grande bénédiction que Dieu m’ait jamais donnée. Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans elle. Lorsque je me suis rendu au congrès, elle avait arrêté de répondre aux traitements et son état se détériorait très rapidement. Au cours de ce congrès d’étude biblique, nous avons étudié l’histoire de Jésus qui calmait la tempête ; au travers de celle-ci, Jésus est venu à la rencontre de mes craintes, de ma douleur, de ma vulnérabilité, qui me tenaient paralysé et il a calmé les tempêtes qui faisaient rage en mon être intérieur. La puissance de sa présence et sa paix irrésistible m’ont envahi, m’ont soutenu tout au long de cette situation accablante et m’ont aidé à surmonter ce qui me paraissait insurmontable. »
Notre vision pour le congrès d’étude biblique du manuscrit de Marc est née en 2014 : nous voulions voir des étudiants passionnés de la Parole et qui savent comment étudier et interagir avec les Écritures. Nous voulions que les étudiants rencontrent Jésus au travers de sa Parole et qu’ils soient transformés de l’intérieur. Pourtant la réalité était que nos étudiants ne disposaient pas des outils nécessaires pour étudier la Bible seul ou en groupe. Notre souhait était donc de leur proposer une méthode d’étude qui les mettraient à l’aise pour étudier la Bible avec leurs amis et dans les groupes d’étudiants. Nous étions convaincus que cela donnerait aussi à nos étudiants le courage d’inviter leurs amis non-chrétiens à étudier la Bible avec eux, et leur offrir l’opportunité de rencontrer Jésus dans sa Parole.

En repensant à ces débuts, nous sommes remplis de reconnaissance et de joie pour ce que nous avons vu du plan de Dieu pour les étudiants chrétiens en Israël. La première fois que nous avons invité des étudiants à venir rencontrer Jésus à ce congrès au travers du livre de Marc, moins de 20 étudiants s’étaient engagés à nous rejoindre. Cette année, nous avons vécu le troisième congrès annuel consécutif et, pour la première fois, nous avons accueilli 110 participants ! Les étudiants commencent à partager comment ce congrès a façonné leur foi et leur a donné de nouveaux yeux pour lire les Écritures. De plus en plus d’étudiants lisent la Bible et remarquent des changements visibles dans leur vie.

Notre prière est de voir l’amour pour les Écritures et la passion que nous remarquons parmi nos étudiants avoir un impact sur le corps de Christ en Israël.

Rasha Saba, rasha@fcsi.ws
Coordinateur du ministère et de la formation parmi les étudiants arabes du FCSI Israël

La joie d’étudier la Bible avec des personnes en recherche

Je pense que les études bibliques de découverte sont la manière la plus efficace de présenter Jésus à un ami. Dieu n’est pas un message ou une théorie, mais une personne. Et cette personne se faite connaître à nous à travers les histoires que l’on trouve dans les évangiles.

Le contexte italien dans lequel je vis est empreint de méfiance et de scepticisme. Je suis étonnée de voir que dans un tel contexte autant de personnes en recherche (plus que je n’aurais jamais imaginé !) ont envie d’étudier des passages de la Bible dans un lieu sûr avec d’autres personnes en recherche. Et quand elles viennent, qu’il est fascinant de voir leurs réactions :

« Dans un premier temps, j’ai eu un choc : j’ai découvert dans la Bible un personnage merveilleux, tellement humain lorsqu’il se mettait en colère et s’indignait face à l’incrédulité et à l’hypocrisie, et tellement divin lorsqu’il parlait avec une autorité encore jamais vue… et même capable de pardonner ceux qui le persécutaient !’ » explique Gianluca, étudiant en médecine.

J’ai été témoin à maintes reprises de la façon dont les gens, lors de telles études, s’immergent dans l’histoire au point que Jésus lui-même semble sortir de la page. Ils voient Jésus, ils voient Dieu. Ils sont tellement choqués par ce qu’il fait et frappés par ses paroles qu’ils ont soif de plus. À mesure que les semaines passent et qu’ils découvrent les différentes facettes de ce Nazaréen fascinant, certains d’entre eux ne peuvent faire autrement que de prendre la décision de le suivre.

Au moment où la première personne dans le groupe prend cette décision, c’est extraordinaire. Les autres voient la vie d’une personne qui était assise pendant des semaines à leurs côtés (« un des leurs ») être transformée, exactement comme celles qu’ils ont vu dans les évangiles. Le jeune chrétien devient alors le témoin le plus puissant au sein du groupe d’étude biblique.

« C’est vrai. Ce n’est pas un conte de fées. Quelque chose m’est arrivé que je n’arrive pas encore tout à fait à comprendre, mais je sais que c’est vrai » dit Viviana, étudiante en commerce. C’est tellement intrigant, que parfois les autres membres du groupe veulent vivre la même chose. J’ai plusieurs fois eu la joie de voir pratiquement tous les membres d’un groupe devenir des disciples du Christ.

C’est la puissance de Dieu qui œuvre à travers les personnes qui l’ont rencontré dans sa Parole. La Parole est devenue chair et elle vit parmi nous aujourd’hui. Il attend que nous fassions preuve de la fidélité et du courage nécessaires pour inviter nos amis à trouver le Dieu vivant à travers les récits de l’Évangile.

Sarah Breuel, équipière des GBU Italie
sarahbreuel (at) gbu.it

Surprise par Jésus

Avant, je croyais que la Bible était un vieux livre que personne ne lisait. Mais en octobre 2012, j’ai rencontré José, un diplômé chrétien qui est devenu un bon ami. Un jour, nous avons commencé à parler de la Bible. Pour moi, c’était un sujet très sensible. Je pensais qu’il fallait éviter de parler politique et religion pour avoir de bonnes relations avec les autres.

José m’a invitée à une étude biblique COMPA. J’en suis repartie avec encore plus de questions et de doutes qu’auparavant. José m’avait donné une Bible, mais je ne savais pas comment la lire. Je lui ai alors demandé de m’expliquer. Il a accepté et la semaine suivante, nous avons fait notre première étude biblique officielle.

BiblestudyMexicoL’approche d’étude de la Bible de COMPA Mexique ressemblait à la technique d’étude que j’utilisais en sciences. Ça m’a fait envie. J’étais étonnée d’apprendre qu’il est possible d’adopter une approche rationnelle face à la Bible.

J’ai été encore plus étonnée par la personne de Jésus. J’ai découvert une facette de Jésus que je ne connaissais pas ; j’ai rencontré un Jésus différent. Jusque-là, je pensais que Jésus était un personnage brillant de l’histoire de l’humanité parmi d’autres, le plus clairvoyant de son époque. Mais je ne savais pas qu’il avait un si grand cœur rempli d’amour. Je pensais que Jésus n’était qu’un être humain, mais j’ai découvert qu’il est Dieu.

La lecture de Jean 1 m’a particulièrement parlé. Quand j’ai lu ce passage pour la première fois, j’étais très perplexe : Comment Jésus peut-il être Dieu ? Comment peut-il être à la fois une personne comme moi et pleinement Dieu ? Ces questions m’ont donné envie d’en savoir plus.

En apprenant à connaître Jésus à travers d’autres histoires bibliques, j’ai commencé à comprendre. Ma vision du monde a changé et j’ai commencé à croire en un Dieu personnel. J’ai pris conscience de mon péché et des ténèbres en moi. Et le plus important : j’ai découvert l’amour de Dieu à travers la grâce et l’espérance qu’il nous donne en Jésus.

Je suis une scientifique. Avant de croire à quelque chose, je veux en être sûre. Si quelqu’un m’avait montré un miracle, je ne pense pas que j’y aurais cru. Mais j’aime lire ; j’aime les mots. Jésus est entré dans ma vie par sa Parole. J’ai découvert que toutes les preuves nécessaires pour croire en Jésus se trouvent là, dans la Bible, la Parole de Dieu. Début 2014, j’ai commencé un groupe d’étude biblique dans mon propre établissement (voir photo).

Sara Medina, étudiante en physique-chimie au Mexique
(sara.medinagom (at) gmail.com)

Uncover. Présenter Jésus à vos amis

On dit que les meilleures idées sont souvent les plus simples. Uncover est une idée simple : un outil pour l’étude de la Bible dans une présentation attractive consistant en une série de six études bibliques d’évangélisation portant sur l’Évangile de Luc. Ce manuel peut être utilisé en petits groupes ou de façon plus informelle lors de rencontres individuelles.

Pour l’accompagner, une édition spéciale « Uncover » de l’Évangile de Luc a été publiée. Elle incite ceux qui sont en recherche à ne pas simplement se contenter de la lecture des passages qui figurent dans le manuel d’étude biblique, mais à découvrir toute l’histoire de Jésus. Cette édition de l’Évangile inclut les liens vers de courtes vidéos en ligne qui abordent certaines questions que les participants en recherche peuvent se poser en lisant l’Évangile.

Après une phase initiale de formation, le mouvement de l’IFES Grande-Bretagne (UCCF) a mis ses principaux membres au défi de lire l’Évangile de Luc avec au moins cinq de leurs amis non-chrétiens.

Sam Hardy a osé relever ce défi : « J’ai timidement demandé à mon colocataire de faire l’étude Uncover avec moi. Il a accepté et il a beaucoup apprécié. Depuis, il est devenu chrétien. »

Ed a été invité à une étude biblique Uncover par son ami chrétien Jonno. Il partage son expérience : « J’ai trouvé intéressant d’examiner l’Évangile en profondeur avec quelqu’un qui en savait plus que moi. Plus je lisais, plus je me demandais si c’était vrai. Jésus était toujours capable de répondre aux questions des gens et Il les aimait. C’était quelqu’un d’incroyable. » En continuant à creuser, Ed a été attiré à Jésus et il est devenu chrétien.

On pourrait raconter encore beaucoup d’histoires de ce genre. Tout cela se déroule dans un contexte postchrétien, ce qui fait que de nombreux étudiants ne savent pas trop ou pas du tout qui est Jésus et ce que croient vraiment les chrétiens. Les attitudes négatives vis-à-vis de la foi sont courantes. Uncover invite ces étudiants à examiner les preuves de la vie et de l’intention de Jésus à travers l’Évangile de Luc, et à découvrir par eux-mêmes qui Il est. Au lieu de s’attendre à ce que les étudiants viennent assister à des réunions chrétiennes, l’Évangile leur est apporté, dans un café, dans leur appartement ou ailleurs.

L’accueil réservé à Uncover a été incroyable. Les étudiants se sont saisis de cette vision comme jamais ils ne l’avaient fait avec un autre projet lié à l’Évangile. Ils ont trouvé une nouvelle assurance pour inviter leurs amis à rencontrer Jésus à travers l’Évangile. Depuis que nous avons commencé ce projet en 2011, des milliers de non-croyants ont lu l’évangile de Luc avec leurs amis chrétiens et des centaines d’entre eux sont venus à la foi. La Parole de Dieu est encore puissante pour attirer les étudiants à Jésus aujourd’hui, et ce dans n’importe quel contexte !

Il est encourageant de voir que plusieurs autres mouvements de l’IFES en Europe ont été inspirés par Uncover. Certains d’entre eux ont traduit ce support pour l’utiliser dans leur contexte.

Pour plus d’informations sur Uncover, voir : http://www.uccf.org.uk/uncover.

Pod Bhogal (PBhogal (at) uccf.org.uk)
Responsable de la communication de l’UCCF

Faire parler les Écritures

Que celui qui a des oreilles écoute ! Lire des passages de la Bible à voix haute est en fait un moyen d’entendre ce que nous sommes en train de lire. « Faire parler les Écritures » part de ce principe. C’est un excellent moyen de pénétrer un texte, notamment lors d’une étude biblique en petit groupe. Au lieu de lire le passage biblique à voix haute une seule fois, il est énoncé à plusieurs reprises. Les étudiants apprennent à écouter attentivement. En écoutant et en imaginant le contexte dans lequel se trouvaient les premiers auditeurs, ils se mettent à dire le texte d’une façon bien plus vivante et parlante.

Pour utiliser cette approche lors d’une étude biblique en petit groupe, le facilitateur demande à plusieurs étudiants de « faire parler les Écritures ». Lorsqu’un étudiant a lu un passage, il invite ceux qui écoutent à réagir : « Comment était-ce ? Ressentez-vous quelque chose ? Cela vous a-t-il fait réfléchir ? » Puis il leur demande de faire parler les Écritures à leur tour. Quelques informations sur l’arrière-plan aideront les étudiants à mieux imaginer la situation. Le facilitateur peut demander aux  étudiants de s’identifier à ce qui se passe dans le récit en se mettant dans la peau des personnages, c’est-à-dire de n’importe quel personnage dans le récit, mais aussi, par exemple, du psalmiste, du prophète ou de l’auteur d’une épître. Le facilitateur peut poser des questions en cours de route, comme : « De quelle façon pensez-vous que Jésus a dit ça à l’homme infirme ? Sur quel ton de voix l’infirme a-t-il répondu ? (Jean 5). Comment Paul aurait-il dit ce qu’il écrit dans la lettre à Philémon ? Comment le psalmiste exprime-t-il sa reconnaissance à Dieu ? »

Nous avons constaté que la méthode « Faire parler les Écritures » aide énormément les étudiants à entrer dans le texte. Au début, les étudiants trouvent parfois cette pratique un peu bizarre et ils ont du mal à ne pas rire en parlant. Mais une fois qu’ils s’immergent vraiment dans le texte, la Parole devient vivante à leurs yeux, elle touche leur vie et cela change la façon dont ils la comprennent. Pour être encore un peu plus créatif, on peut également recourir à une certaine mise en scène du texte. Le facilitateur doit toutefois estimer si c’est utile ou si cela va plutôt distraire du texte.

Vous pouvez commencer en prenant des passages des évangiles. Vous pourrez ensuite essayer avec des épîtres, des psaumes, des prophéties. En fait, tous les genres que l’on trouve dans la Bible peuvent être traités ainsi. « Faire parler les Écritures » m’a transformé et a complètement changé ma façon de diriger les études bibliques avec les étudiants. Puissiez-vous découvrir la grande richesse de cette méthode ! Faites parler les Écritures et entrez dans la Parole qui transforme les vies.

Lee Wan Ling, équipier FES Malaisie
wanling (at) fes.org.my

Une expérience albanaise

Je voulais vraiment aider les étudiants à lire la Bible, non seulement chaque jour, mais aussi de façon à ce qu’ils la lisent livre par livre. Avec les étudiants, nous avons parlé de la façon dont nous pourrions le faire. Les solutions n’ont pas été faciles à trouver. De nombreuses choses ne fonctionnaient pas :

  • Nous avons évoqué l’idée que chacun d’entre nous lise la Bible de son côté, puis qu’une fois par mois, nous discuterions de ce que nous avions lu. Mais cela ne pouvait pas fonctionner, car beaucoup d’entre nous ne trouvaient pas le temps de lire.
  • Nous avons essayé de lire un passage de la Bible et d’en discuter. Ça n’a pas marché, car nous lisions des passages isolés et il était difficile d’établir un lien entre eux.
  • Nous avons eu des difficultés à trouver un moment pour nous réunir.
  • Nous avons eu du mal à décider de la façon dont nous allions lire la Bible, vu tous les plans de lecture qui existent.

Pour finir, nous avons décidé de lire la Bible en entier en trois mois. Nous nous sommes aidés mutuellement en nous réunissant deux fois par semaine pour lire et discuter ensemble. Nous avons découvert que la meilleure solution était de se retrouver à 6h00 du matin. Comme nous n’avions pas d’endroit où nous réunir, nous nous retrouvions dans un café. C’était super, car cela nous donnait en même temps l’occasion de parler au serveur, au patron et aux autres employés de ce que nous faisions.

Ce fut une expérience difficile, car vers la fin, nous avions du mal avec nos lectures. Si nous manquions une journée, nous devions lire deux fois plus la fois suivante. À présent, les trois mois sont passés : l’un d’entre nous a fini à temps, et trois autres ont terminé deux semaines après.

Nous sommes très heureux de ce que nous avons fait. Alors nous avons décidé de relire la Bible encore deux fois cette année. Une fois en six mois, et une fois en trois mois. Nous avons commencé à prier pour le mois d’octobre 2012, car notre désir est que chacun d’entre nous puisse s’engager à lire la Bible avec trois autres personnes l’année prochaine.

Cela a-t-il été une expérience profitable ? Ce fut l’une des meilleures expériences de toute ma vie chrétienne : la joie de lire ensemble, d’étudier ensemble, de discuter ensemble et de commencer la journée avec Dieu est une expérience que je n’échangerais pour rien au monde. Mais ce n’est pas fini. Je me réjouis de le faire avec un autre groupe et de voir comment les étudiants s’en sortiront avec leurs nouveaux groupes.

La question est : Comment aider les étudiants à lire la Bible ?D’après mon expérience, la réponse est la suivante : LISEZ-LA AVEC EUX.

Juljan Muhameti, BSKSH (IFES Albanie)
juljan.muhameti (at) gmail.com