Category Archives: Non Catégorisé

Transition de leadership

Être vivant implique toujours des changements. En septembre 2021, Ricardo Borges a succédé à Sabine Kalthoff au leadership du ministère de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES. Sabine emploiera 30% de son temps pour continuer à servir l’IFES en tant que Secrétaire pour la Formation spirituelle, alors que la majorité de son ministère sera dévoué à un rôle pastoral au sein d’un établissement d’enseignement supérieur local. Ricardo et Sabine se sont interrogés réciproquement sur la transition à venir.

Ricardo, raconte-nous une expérience clé de tes quatre années en tant que Secrétaire associé pour l’Interaction avec les Écritures.

J’ai vécu tant d’expériences positives. L’une était de voir tous ces membres du personnel et tous ces étudiants, dans différentes régions du monde, ouvrir leur Bible pour explorer la Parole de Dieu afin de répondre aux enjeux de leur propre contexte. C’est vraiment phénoménal de faire l’expérience que la Parole de Dieu est pertinente pour l’ensemble de notre vie.

Ricardo, qu’est-ce qui te motive à continuer dans le ministère international de l’Interaction avec les Écritures ?

Le fait que nous avons une Union mondiale avec une telle richesse qui découle de la diversité des gens, des cultures et des différents arrière-plans. J’ai hâte de voir comment nous grandirons dans les différentes perspectives qui nous permettent de mieux écouter le Seigneur à travers les Écritures. Je suis impatient de voir nos partenariats se développer afin de témoigner du Seigneur dans nos différents contextes.

Sabine, raconte-nous un souvenir précieux de tes dix années en tant que Secrétaire pour l’Interaction avec les Écritures.

Oh, il y en a tellement qu’il est difficile de choisir. Un souvenir vient d’une consultation de l’IFES sur la formation qui a eu lieu au Ghana. J’avais animé une étude biblique après laquelle un collègue du Nigéria est venu me partager comment la Parole de Dieu lui avait parlé. J’étais remplie d’émerveillement – la Parole de Dieu parle au-delà des cultures. Je le savais déjà mais c’était complètement différent d’en faire l’expérience. Cela a fait grandir ma confiance et mon émerveillement par rapport à la Parole de Dieu.

Sabine, à quoi ressemblera ton nouveau rôle avec l’IFES ?

En tant que Secrétaire pour la Formation spirituelle, mon souhait est d’aider le personnel à s’épanouir dans sa relation avec Jésus. À l’IFES, nous sommes habitués à travailler dur mais nous oublions parfois de laisser la place dans notre vie pour que Dieu nous rencontre, nous nourrisse, nous façonne – comme individus et comme équipe. Mon souhait est d’aider à développer cette habitude, par exemple, en animant des séances d’Interaction avec les Écritures avec le personnel, en organisant des retraites du personnel et en cheminant aux côtés de personnes individuelles. (Vous pouvez lire la suite ici.)

De la crainte a l’esperance

Le COMPA avait planifié son rassemblement national étudiant, un événement très attendu, pour avril 2020. La Covid-19 avait déjà gâché certains de mes plans et mis ma dernière année à l’université sens dessus dessous. Le 30 mars, les autorités sanitaires mexicaines ont déclaré un confinement d’envergure nationale, et je suis passé du statut d’étudiant sur le campus à celui d’étudiant en ligne du jour au lendemain. Qu’allait-il arriver à mes plans, mes rêves et mes objectifs de l’année ? Tout était annulé au fur et à mesure ; c’était à la fois triste et frustrant. Cependant, j’ai pu voir la main de Dieu car ma famille était en bonne santé et nous avions les ressources nécessaires.

Le COMPA a annoncé que le camp national se tiendrait en ligne. J’étais très heureux de l’apprendre et, en même temps, triste sachant que je ne verrais pas en personne mes amis qui habitaient dans d’autres régions du pays. Dieu m’a surpris en me montrant qu’il nous donnait une communauté malgré la distance et cette période tourmentée. Près de 1000 personnes se sont inscrites, dont 700 aux études bibliques en ligne.

Quand on m’a demandé de mener l’une d’entre elles, j’ai accepté. J’étais plus que partant puisque j’avais un peu d’expérience dans les études bibliques à distance grâce à la convention nationale étudiante. Mais lorsqu’on m’a appris que le livre étudié serait l’Apocalypse, cela m’a intimidé parce qu’il semble difficile à lire. On nous a invités à une formation en trois volets pour 50 responsables d’études bibliques. Pendant la première session, nous avons voyagé dans ce livre énigmatique ; dans la deuxième, nous avons participé à une étude biblique en ligne ; et durant la troisième, on nous a expliqué la méthodologie.

D’un texte intimidant, le livre de l’Apocalypse est devenu une lueur d’espoir dans les moments d’incertitude. J’ai beaucoup aimé me mettre à la place des personnages et, dans un sens, je me suis identifié à eux. En tant qu’étudiant, j’aime tout avoir à portée de main et sous contrôle, mais j’avais perdu de vue le besoin vital d’aimer Jésus profondément.

J’ai grandi dans mon amour pour le Seigneur car j’ai vu que Jésus était avec nous dans ces nouvelles circonstances. Cette formation était essentielle ; nous avons reçu des aides visuelles et un guide pour gérer le temps, ainsi que des outils pour enseigner.

A ce moment-là, presque aucun d’entre nous n’avait l’habitude d’utiliser Zoom, mais ils ont fait un effort. Même s’il s’agissait d’un appel longue distance, nous nous sentions bien parce que nous étions rassemblés autour de la Bible. Nous avions tous peur d’étudier l’Apocalypse et besoin d’espoir ; Dieu nous l’a donné à travers cet étrange livre. C’était génial parce que cette formation s’est révélée être une vraie introduction pour développer notre mission en ligne pendant ces semestres. Dieu est assis sur son trône, et il nous a surpris au milieu de ces temps incertains en nous donnant confiance et espérance.

Zuriel Castro / Gestion des affaires / COMPA Mexique

« Avoir mes oreilles ouvertes »

« Arrêtez, et sachez que je suis Dieu!… » (Psaume 46.11)
« Que, le jour, l’Eternel me montre son amour: je passerai la nuit à chanter ses louanges… » (Psaume 42.8)

Entendre la Parole. Entendre ma vie. Entendre la petite voix tranquille de Dieu !

L’expérience d’une grande partie de la vie est celle d’une vie exigüe. De nombreuses expériences filent à toute vitesse – les gens que nous avons rencontrés, le ministère que nous faisons et la vie que nous vivons.

2017 était une année de ce genre pour moi… J’ai pris de nombreux vols pour me rendre dans les mouvements de ma région. J’ai donné de nombreux exposés bibliques et prédications. J’ai écouté de nombreuses personnes alors qu’elles traversaient des moments difficiles. J’ai connu 4 décès : celui de ma chère maman, celui de ma colocataire lorsque j’étais sur le campus et celui de 2 collègues d’Asie de l’Est. J’ai pris la charge de Secrétaire régionale de l’IFES pour l’Asie de l’Est.

Des vies exigües, des vies sans temps de réflexion commencent à laisser échapper l’impatience, la lassitude, la colère, l’amertume et la pitié de soi. Je ne pouvais arrêter aucune de ces expériences de vie et de ministère. Mais par souci d’équilibre, j’ai trouvé la petite voix tranquille de mon Seigneur m’appeler à …la solitude ! J’ai pu faire sept retraites spirituelles en 2017 (pour certaines, j’y étais à la fois intervenante et participante). Pour deux d’entre elles, la retraite a duré 3 jours ; pour quatre d’entre elles, ce n’était que 3 heures ; et pour l’une d’entre elles, cela a duré 4 jours.

Dans les retraites où j’étais intervenante, de courts passages des Écritures étaient donnés à méditer et à écouter [Psaume 42; 1 Corinthiens 4:7-16; Exode 19:1-6; Josué 3]. Dans une attitude d’attente avec ces passages…. L’espace que j’ai créé dans l’attente avec la Parole a commencé à me parler. J’« entendais » la Parole abreuver ma vie. J’ai commencé également à « entendre » ma vie – le deuil que j’avais accumulé, les questions qui se posaient. Le plus grand don était « l’écoute » de Dieu, qui m’avait accompagné tout du long. Il a commencé à marquer Ses promesses et Sa guérison de son empreinte.

Après chacune de ces retraites, j’en suis revenue avec une mission rafraîchie ! Un appel plus clair sur la manière de s’y prendre. Pour moi, ces temps de retraite n’étaient pas une option, mais une oasis où je peux boire en profondeur et créer l’espace pour la vie. Ainsi, je sais que pour moi, 2017 était une année à « l’école de l’adversité » et pourtant c’était l’année au cours de laquelle j’étais certaine « qu’Il m’avait porté comme sur des ailes d’aigle et qu’Il se réjouit à grands cris à mon sujet la nuit. »

Donc, comment est-ce que je m’y prends pour mes retraites ?

  • J’apporte mes problèmes/soucis/expériences de vie que je souhaite examiner.
  • Je demande au Seigneur de me guider vers un passage des Écritures pour m’accompagner.
  • Je répands mon cœur, et j’attends et j’écoute.
  • J’écoute Sa Parole, Sa voix et j’écoute ma vie. J’écoute quand je marche, quand je m’assoies, quand j’écoute la nature, les pensées ou les paroles qu’Il met dans mon cœur et dans mon esprit.
  • En écoutant, je réponds là où je suis. Conversations avec Dieu.
  • Tout cela va dans mon journal qui sert aussi en tant qu’outil de sauvegarde dans l’écoute !

Bonne retraite, chèr(e) ami(e) !

Annette Arulrajah
Secrétaire régionale pour l’Asie de l’Est

Devenir une communauté qui écoute

Au cours de ces dernières années, j’ai eu le privilège d’investir dans les leaders à travers le réseau des jeunes équipiers. Il s’agit d’un réseau de jeunes équipiers qui servent avec l’IFES en Europe. Notre objectif est d’être une communauté qui permet aux équipiers de croître et de poser de bonnes fondations pour le début de leur ministère. L’an passé, ce temps m’a mis au défi de réfléchir à ce que cela signifie pour cette communauté d’apprentissage d’être une communauté qui écoute – une communauté qui est transformée par la Parole. Cela évoquait un sentiment que j’avais déjà : nous passions beaucoup de notre temps à enseigner la Parole à d’autres, mais je n’étais pas si sûre que notre propre interaction personnelle avec les Écritures avait la même priorité.

Alors nous avons posé un défi à nos jeunes équipiers. Nous leur avons demandé de s’immerger dans l’histoire de Pierre sur une période de 6 mois. Pour ce faire, il fallait lire Marc, Actes et 1 Pierre ainsi que faire certains exercices à la fois individuellement et avec les autres. Nous voulions qu’ils regardent à la manière dont Dieu avait formé Pierre en tant que leader, et qu’à travers cela, ils mènent une réflexion sur la manière dont Dieu les forme.

A la fin de ce défi, nous nous sommes réunis pour mener une réflexion et faire part de l’expérience. Cette rencontre était à la fois décourageante et encourageante.

Cela était décourageant parce que cela a confirmé que l’interaction personnelle avec la Parole de Dieu ne figurait pas dans les grandes priorités. Il y avait quelques exceptions mais la plupart des équipiers luttaient pour mettre du temps à part pour cela. Ils étaient si occupés à faire que prendre le temps de s’immerger dans la Parole de Dieu semblait être un luxe qu’ils ne pouvaient se permettre. Je ne pense pas qu’ils soient seuls à lutter avec cela. Il y a la tentation pour nous tous de nous concentrer sur ce que nous faisons, sur les aspects de notre ministère que les autres voient. Puis nous commençons à négliger notre besoin d’avoir nos propres cœurs et intelligence constamment renouvelés et transformés par la Parole de Dieu. Et là, c’est un endroit vraiment dangereux où se trouver.

Mais cette expérience m’a aussi montré quelque chose : lorsque nous donnons du temps à l’écoute de la Parole ensemble en communauté, Dieu parle et sa Parole transforme. Alors que nous menions une réflexion ensemble sur ce que nous avions appris, il y avait un thème commun : Dieu est patient dans la manière dont il développe les leaders. En réfléchissant à l’échec de Pierre, nous avons vu une fois de plus que ce ne sont pas nos compétences qui font que Dieu peut nous utiliser mais plutôt sa grâce.

Tout comme Pierre, nous sommes enclins à échouer – tout comme notre manque d’interaction avec la Parole de Dieu le montre. Mais Dieu est tout aussi patient avec nous ; il est tout aussi prêt à nous offrir sa grâce. Dieu désire nous parler. Alors continuons à l’écouter.

Heledd Job
Heledd est originaire du Pays de Galles et vit en Italie. Elle fait partie de l’équipe du développement du leadership en Europe, chargée principalement de la coordination du réseau des jeunes équipiers.

Mon psaume : « J’ai lu le Livre »

Guinée, juillet 2017. Une formation a lieu sur l’interaction avec les Ecritures. Après avoir réfléchi sur nos motivations et convictions concernant la Parole de Dieu, chaque participant a écrit son propre psaume. Après 30 minutes de rédaction, nous nous sommes rassemblés et chacun(e) a lu son psaume. C’était un moment fort d’adoration de notre Dieu. Après avoir entendu tous les psaumes, nous avons fait part de notre expérience. Voici quelques réactions : « Cela mène à un esprit de prière. » « Avec chaque personne, j’espérais que cela n’allait jamais se terminer. » « C’est comme si on était en relation directe avec Dieu. »

Lisez un de ces psaumes, écrit par Axel Aurenche Gbelia, un étudiant de Côte d’Ivoire :

J’ai lu des livres
J’ai été civilisé
J’ai lu des livres
J’essaie encore même de me cultiver

Mais j’ai lu le Livre
L’artisanal de Dieu
Son album, Son manuscrit
Qui transcende le préhistorique jusqu’à l’avenir

J’ai lu le Livre
L’écriture et le graphisme céleste
L’histoire des expériences de Dieu d’avec l’homme
Et des hommes d’avec Dieu

J’ai lu le Livre
Je sais maintenant d’où je viens
Qui Dieu dit que je suis
Qui je suis et où je vais

J’ai lu le Livre
La brochure, la publication de Dieu
Mes déserts se refleurissent
Mes larmes se réjouissent

J’ai lu le Livre
L’édit et la sculpture de Dieu
Je peux pleurer de joie
Et même rire dans le malheur

Je sais qui Il est
Lui, le glossateur et le Dieu des lettres
Lui, l’historien des âges et le littérateur suprême

J’ai lu le Livre
J’ai lu Son Livre
Plus que formé
Plus qu’instruit
Plus qu’enseigné
Plus que convaincu
Je suis transformé pour la vie.

Équiper les étudiants pour étudier la Parole

Découvrez le témoignage d’un étudiant ayant participé au congrès d’étude biblique du FCSI Israël :
« L’année dernière, j’ai vécu le temps le plus difficile de ma vie – j’ai perdu ma mère après un long combat contre le cancer. Elle était ma meilleure amie, mon modèle, une source de soutien et la plus grande bénédiction que Dieu m’ait jamais donnée. Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans elle. Lorsque je me suis rendu au congrès, elle avait arrêté de répondre aux traitements et son état se détériorait très rapidement. Au cours de ce congrès d’étude biblique, nous avons étudié l’histoire de Jésus qui calmait la tempête ; au travers de celle-ci, Jésus est venu à la rencontre de mes craintes, de ma douleur, de ma vulnérabilité, qui me tenaient paralysé et il a calmé les tempêtes qui faisaient rage en mon être intérieur. La puissance de sa présence et sa paix irrésistible m’ont envahi, m’ont soutenu tout au long de cette situation accablante et m’ont aidé à surmonter ce qui me paraissait insurmontable. »
Notre vision pour le congrès d’étude biblique du manuscrit de Marc est née en 2014 : nous voulions voir des étudiants passionnés de la Parole et qui savent comment étudier et interagir avec les Écritures. Nous voulions que les étudiants rencontrent Jésus au travers de sa Parole et qu’ils soient transformés de l’intérieur. Pourtant la réalité était que nos étudiants ne disposaient pas des outils nécessaires pour étudier la Bible seul ou en groupe. Notre souhait était donc de leur proposer une méthode d’étude qui les mettraient à l’aise pour étudier la Bible avec leurs amis et dans les groupes d’étudiants. Nous étions convaincus que cela donnerait aussi à nos étudiants le courage d’inviter leurs amis non-chrétiens à étudier la Bible avec eux, et leur offrir l’opportunité de rencontrer Jésus dans sa Parole.

En repensant à ces débuts, nous sommes remplis de reconnaissance et de joie pour ce que nous avons vu du plan de Dieu pour les étudiants chrétiens en Israël. La première fois que nous avons invité des étudiants à venir rencontrer Jésus à ce congrès au travers du livre de Marc, moins de 20 étudiants s’étaient engagés à nous rejoindre. Cette année, nous avons vécu le troisième congrès annuel consécutif et, pour la première fois, nous avons accueilli 110 participants ! Les étudiants commencent à partager comment ce congrès a façonné leur foi et leur a donné de nouveaux yeux pour lire les Écritures. De plus en plus d’étudiants lisent la Bible et remarquent des changements visibles dans leur vie.

Notre prière est de voir l’amour pour les Écritures et la passion que nous remarquons parmi nos étudiants avoir un impact sur le corps de Christ en Israël.

Rasha Saba, rasha@fcsi.ws
Coordinateur du ministère et de la formation parmi les étudiants arabes du FCSI Israël

Invité à rejoindre la mission de Dieu

« Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les y envoie. (…)
(…) Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
Jean 17.18 ; 20.21

Ces deux courts versets ont changé ma vie. C’était lorsque je rejoignis le groupe étudiant de l’ABUB Brésil lors de ma première journée à l’université de São Paulo. Je venais de commencer des études d’ingénieur agricole.

J’étais déjà chrétien. En fait, j’avais eu le privilège de grandir dans une famille dont la foi m’avait donné un amour pour le Seigneur à travers les Écritures. Pendant toute mon enfance et mon adolescence, je me souviens bien de l’habitude de notre famille de lire la Bible et prier ensemble avant d’aller dormir. Mon père était pasteur pendant plus de cinquante ans ; dès que j’appris à lire, il me demandait de lire la Bible pendant les visites pastorales fréquentes qu’il rendait auprès de nombreuses familles.

Pourtant, le fait de me rendre à l’université dans une autre ville, loin de ma famille, alors que je n’avais que 17 ans, me confronta à de grands défis. C’est ainsi que le groupe d’étudiants de l’ABUB Brésil devint le lieu où ma foi grandissait et rejoignait la mission, surtout la mission de Dieu dans mon propre contexte. Avec mes frères et sœurs chrétiens, je grandissais dans l’amour de notre Seigneur.

Petit à petit, trois vérités clés commencèrent à pousser et prendre racine dans ma vie. En premier lieu, Dieu est à l’origine de la mission ; c’est d’abord sa mission et nous avons le grand privilège de pouvoir y participer. Cela me toucha profondément de comprendre que ce fut d’abord Jésus qui fut envoyé dans le monde, et puis il nous envoya en nous donnant sa propre mission comme modèle. Deuxièmement, afin de comprendre ce que Dieu nous veut, il nous faut faire une rencontre personnelle et salvatrice plus profonde avec Jésus à travers les Écritures. Troisièmement, l’obéissance à l’appel de Dieu signifie être envoyés par lui pour interagir complètement avec le monde autour de nous, dans notre propre contexte, avec les gens et les défis que nous rencontrons dans notre réalité.

Dieu est le centre et à l’origine de la mission. Jésus est à la fois notre Sauveur et notre paradigme pour la mission : il a démontré une mission qui interagit profondément avec les gens et le contexte qui nous entourent. Ces petites leçons pourtant profondes ont formé une partie importante de ma vie et de mon obéissance dans la mission à travers ces années.

Ricardo Borges, Ricardo.Borges(at)ifesworld.org,
Secrétaire adjoint pour l’Interaction avec les Écritures.

Interaction avec les écritures : Une pépinière de formateurs

Pendant les dernières trois années, j’ai participé à une formation continue sur l’interaction avec les Ecritures. L’idée de cette formation était d’investir sur des personnes jeunes qui pourront à leur tour investir sur d’autres à long terme. Le but n’était pas de mettre en place un programme particulier pour l’interaction avec les Ecritures mais de former des hommes et femmes pour qu’ils traduisent ce qu’ils ont appris dans leurs contextes.

Nous étions dix personnes venant de différents pays de l’Afrique francophone à participer à cette formation. La formation s’est déroulée en trois sessions entre 2015 et 2017 respectivement au Togo, en Guinée Conakry et au Mali ; ces sessions ont fondamentalement permis de saisir la notion de l’interaction avec les Ecritures et d’améliorer nos approches de la Bible. Entre les sessions, nous avions des tâches à accomplir comme étudier l’Evangile de Jean, lire un livre à portée théologique, élaborer des questionnaires d’étude biblique, faire une enquête avec des amis sur leurs perceptions de la Bible.

J’ai trouvé particulièrement important le thème porté sur les convictions que nous avons de la parole de Dieu – pour deux raisons principales. En premier lieu, ce thème permet de revoir ce que nous affirmons au sujet de la parole de Dieu afin d’assurer que nos croyances ne sont pas simplement des affirmations abstraites mais qu’elles sont pleines de sens. En deuxième lieu, il permet à poser les bonnes bases pour interagir avec Dieu à travers Sa Parole. Selon moi, c’est une nécessité absolue que chacun ait de bonnes convictions sur la Parole de Dieu. Ainsi, nous n’aurons plus à courir toujours derrière les gens pour demander s’ils méditent quotidiennement, parce qu’ils le feront.

Ces sessions de formation ont impacté mon ministère et ma vie. Concernant le ministère, j’ai amélioré ma manière de poser les questions sur les textes bibliques pour élaborer les canevas, j’ai mis sur pied un groupe de soutien (finance, matériel, spirituel) pour mon ministère et un groupe de jeunes dans lesquels je m’investis. Avec ce groupe de jeunes je prévoie très prochainement faire des enquêtes auprès des étudiants afin de voir comment nous pouvons leur apporter la pensée de Dieu à la lumière de la Bible.

Dans ma vie personnelle, mon interaction avec Dieu à travers sa Parole a changé. Maintenant je cherche toujours à établir un pont entre ma connaissance biblique et ma vie pratique. Et je me suis fixé comme défi de toujours partager avec d’autres, mes découvertes dans la parole de Dieu lorsque l’occasion se présente.

Salimou Traoré, trasa_86(at)yahoo.fr
enseignant au lycée et responsable du département de l’étude biblique au sein des GBEE Mali.

Une cuisine saine

Une introduction à un nouveau genre de livre de recettes écrit par l’équipe internationale de l’Interaction avec les Écritures

BildkochenkleinChez nos mouvements d’étudiants, nous nous engageons à former notre personnel et nos étudiants à l’interaction avec les Écritures. Comment décidons-nous du contenu de nos évènements formación ? Quels ingrédients faut-il pour préparer un plat plein de nutrition et de saveur ?

La réponse à cette question dépend du contexte et du groupe cible précis. Par exemple, nous préparons souvent un plat différent pour les étudiants que pour le personnel. La réponse à cette question dépendra aussi de notre vision globale. Quel résultat voulons-nous voir de la totalité de notre formación à l’interaction avec les Écritures ? Et quelle en est donc la conséquence pour les différents événements de formation ?

« Mes enfants, pour qui j’endure une fois encore les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous… » (Galates 4.19, BDS) « Jusqu’à ce que Christ soit formé en vous… » – quelle belle expression de ce que Paul a sur le cœur pour ces églises !

Qu’aimeriez-vous voir comme résultat de la totalité de votre formación à l’interaction avec les Écritures ? Prenez un moment pour verbaliser votre vision. Veuillez réfléchir de manière précise autour de votre groupe cible.

J’ai l’impression que nous nous concentrons souvent uniquement sur quelques-uns des ingrédients nécessaires pour accomplir la vision globale et que nous en négligeons d’autres. Parfois…

  • Nous enseignons des méthodes d’étude biblique sans traiter des attentes et de l’attitude avec lesquelles notre personnel et nos étudiants abordent la Parole de Dieu ;
  • Nous donnons une formation autour du développement et de l’animation de groupes d’étude biblique sans prendre le temps de réfléchir à ce qui se passe réellement dans ces groupes ;
  • Nous parlons beaucoup de la Bible mais passons un temps disproportionnellement moindre à l’écoute de la Parole de Dieu et à lui permettre de nous parler. Lors de nombreux événements de formation, le matin commence par une étude ou une exposition biblique, mais il y a très peu de temps pour intérioriser ce qu’on a entendu, pour se tremper dans la Parole, pour rencontrer Jésus.

L’équipe internationale de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES vous a écrit une aide de cuisine. Cette nouvelle ressource ne propose pas un programme standard. Elle nous aide plutôt à planifier soigneusement ce que nous incluons dans nos programmes de formation.

Formación à l’interaction avec les Écritures – une ressource pour planifier et développer des programmes de formation : Vous pouvez télécharger ce matériel ici.

Sabine Kalthoff
Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

Ma vie est un projet de Dieu

(écrit par Daniel Bourdanné, Secrétaire Général de l’IFES)

« C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse.
Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien.
Mon corps n’était point caché devant toi.
Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre.
Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ;
Et sur ton livre étaient tous inscrits
Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât.
»
Psaumes 139.13-16

BildDanielkleinEn 1982, j’étais étudiant à l’Université à Lomé au Togo. Nos études étaient difficiles (seulement 7 à 8% d’étudiants passaient en année supérieure). Pour moi c’était aussi une période de crise personnelle : Que faire de ma vie ? Quel sens donner à ma vie ? Je nourrissais de grands rêves. L’un de mes rêves était de devenir professeur titulaire de chaire à 32 ans. Mais « mes grand rêves » avaient été interrompus par la guerre civile dans mon pays. J’avais passé deux années sans aller à l’école. Malgré la reprise de mes études, je luttais toujours avec la question : « pourquoi Dieu a permis que mes études soient interrompues ? ». En fait, malgré ma foi en Dieu, mes projets d’avenir étaient centrés sur moi-même.

Mais un jour, j’ai reçu un message d’une sœur et amie. Nous étions tous deux membres des GBU. Nous partageons et prions ensemble de temps en temps. Ce jour-là, elle m’avait écrite une lettre de sa main pour m’encourager. C’était ce texte des Psaumes 139.

J’avais certes lu ce passage auparavant. Mais ce jour-là, ce texte a pris un sens particulier pour moi. A la lecture de ces versets, j’étais dans un premier temps devenu comme figé, immobile, comme devant une découverte importante qu’on fait. Une source de signification, de compréhension et de sens venait finalement de jaillir de ce passage. Ce fut une révélation bouleversante pour moi, et qui changera le cours et le sens de ma vie. Enfin ! Dieu vient de m’éclairer, d’ouvrir les yeux de mon cœur sur le vrai sens de ma vie.

Je ne suis ni le fruit du hasard de la nature ni l’expression d’une vanité de la vie. Bien plus ! Je suis particulièrement aimé de Dieu, du Dieu infini. En tant que créé à son image, je suis le reflet de sa beauté malgré les laideurs en moi laissées par les traces de la morsure du péché. Ma vie est un projet de Dieu. Elle est aussi un grand et bon projet devant Dieu même si je n’en étais pas pleinement conscient jusque-là. Car je faisais mes propres plans, je rêvais de devenir quelqu’un sans profondément intégrer Dieu dans mes plans.

Mais ce passage fut aussi précisément une invitation claire qui m’était adressée par Dieu à me mettre entièrement à son service. Si Dieu me connaît si profondément, si ma vie est son projet, n’est-ce pas lui le meilleur guide pour mon présent et pour mon avenir qu’il déroule ? Ce fut pour moi un passage d’appel et de consécration à Dieu.

Ce passage reste aujourd’hui encore et toujours une source d’encouragement pour moi. Devant les choix de la vie, ce passage me rappelle que je dois tourner mes yeux vers mon créateur pour être orienté et guidé. C’est lui qui déroule nos vies.  Le passage de ce Psaumes m’enveloppe encore et encore. Que Dieu soit loué pour sa parole vivante et vivifiante.

Daniel Bourdanné, daniel.bourdanne(at)ifesworld.org