Archives par étiquette : étude biblique d’évangélisation

L’Évangile sur (et dans) le terrain

Le Vanuatu est un archipel d’îles dans le Pacifique Sud et le foyer du Gud Nius Yunivesiti Felosip (GNYF), notre mouvement IFES. La plupart de notre pays est encore peuplé par de petites communautés pratiquant l’agriculture de subsistance, dont seule une infime partie est impliquée dans l’éducation tertiaire (< 1 %). De nombreux étudiants viennent à l’université après avoir grandi à l’église toute leur vie, sans pour autant savoir exactement comment écouter attentivement la Parole de Dieu et parfois sans savoir précisément qui est Jésus ou pourquoi notre amour, notre confiance et notre connaissance de lui sont vitaux. Même au niveau tertiaire, nos étudiants n’apprécient pas vraiment de longues interactions avec des textes écrits et préfèrent écouter et parler de ce qui compte.

Nous voulions consacrer une année à partager intentionnellement l’Évangile avec nos amis et camarades sur le campus par des moyens qui correspondent au caractère relationnel des îles et à la forte préférence d’apprentissage par l’oral, ainsi qu’à aider les gens à dialoguer avec Jésus en perçant le « bruit de fond de l’église ». Nous avons choisi une version mélanésienne de « Marc, l’enquête » (un projet de distribution de l’Évangile bien accueilli) appelé « ?Huia Jisas? », c’est-à-dire « Qui est Jésus ? ». S’il se focalisait principalement sur le partage d’histoires issues de Marc entre étudiants, nous avons aussi organisé plusieurs événements publics clés pour mettre en contact nos réseaux avec la communauté universitaire plus large « à la Vanuatu ».

L’une des manières traditionnelles de transmettre la connaissance au Vanuatu s’appelle le sandroing (ou bwatiuli dans la langue raga de l’Île de Pentecôte). Elle comprend le fait de dessiner des motifs sur le sol avec un doigt pour laisser des messages, partager des informations ou transmettre des histoires importantes. Notre idée a consisté à utiliser cette forme d’art local pour véhiculer les histoires de l’Évangile que nous voulions que nos amis et camarades entendent. Nous avons contacté un expert local du bwatiuli, l’oncle Edgar, pour développer quatre nouveaux motifs qui reflétaient quatre thèmes de ces récits évangéliques : le péché, le pardon, la réconciliation et le règne.

Après quelques semaines passées à lire et discuter des récits de Marc avec l’oncle Edgar, nous avons présenté ces nouveaux motifs lors d’un événement spécial à notre campus universitaire régional. Notre équipier et nos étudiants ont raconté quatre histoires clés de Marc, puis l’oncle Edgar nous a présenté une histoire et un chant de style traditionnel qu’il avait composés. Cela décrivait deux personnes (représentant Dieu et nous) dans une relation qui s’était brisée, mais qui avaient été réconciliées. Pendant qu’il jouait de la flûte en bambou et partageait chaque partie de l’histoire, il dessinait soigneusement les arcs et formes complexes représentant les personnages et les concepts qui étaient en train d’être contés.

À notre connaissance (ou celle de l’oncle Edgar), c’est la première fois que le sandroing a été utilisé en collaboration avec les Écritures et pour les partager. Il est enthousiasme quant au fait d’amener ces histoires et motifs à son église afin que le Vanuatu puisse entendre (et voir) la bonne nouvelle de Jésus établie dans ses cœurs et gravée dans sa terre.

[L’oncle Edgar partageant l’épisode de la « réconciliation » de son kastom storian (histoire traditionnelle), façonnée par l’Évangile. C/P Arima Fae]

[L’oncle Edgar partageant l’épisode de la « réconciliation » de son kastom storian (histoire traditionnelle), façonnée par l’Évangile. C/P Arima Fae]

 [Le motif achevé de la « réconciliation ». C/P Arima Fae]

[Le motif achevé de la « réconciliation ». C/P Arima Fae]

La Beauté de l’Étude Biblique « Discovery »

Au TAFES (le mouvement national tanzanien), l’Étude biblique « Discovery » (EBD) est l’une des approches que nous utilisons, et elle a captivé les cœurs de nombreux étudiants et associés ! Nous utilisons l’EBD pour l’étude en petit groupe en suivant ce simple processus :

  1. un membre lit le passage, et
  2. le groupe raconte à nouveau l’histoire (le passage), puis
  3. nous répondons à quelques grandes questions ensemble, qui sont : 
  • Qu’est-ce que j’ai découvert sur Dieu ?
  • Qu’est-ce que j’ai découvert sur les gens ?
  • Comment dois-je obéir à Dieu par cette Parole ?
  • À qui fais-je en parler ?

Comment cela a commencé ? 

C’est lors d’une retraite du personnel en février 2021 que notre coordinatrice du ministère sur campus, sœur Joan Wanjiru, a proposé d’essayer la méthode EBD afin de voir si elle serait adéquate pour la formation des étudiants. Nous avons utilisé l’EBD pour la première fois lors d’une retraite, puis dans les séminaires de formation de disciples (SFD) dans tout le pays. Après le succès de 2021, nous avons répété cette technique d’étude au cours des SFD en 2023. Bien que l’Étude inductive de la Bible et l’Étude manuscrite de la Bible soient toujours utilisées, l’EBD est devenue l’approche préférée et la plus pratiquée par de nombreuses unions chrétiennes depuis son introduction.

En quoi l’EBD est unique

L’Étude biblique « Discovery » a quelque chose de spécial et sa popularité est promue par ces avantages uniques :

  1. Facile à enseigner et à mettre en pratique. Le fait de comprendre comment utiliser l’EBD requiert une formation simple. Les questions de découverte (ci-dessus) sont faciles à mémoriser, ce qui la rend accessible, même si c’est la première fois pour quelqu’un.
  2. L’importance de l’application. La mise en pratique de l’EBD n’est pas terminée tant que quelqu’un n’aborde pas spécifiquement la question de savoir comment il ou elle va obéir à la Parole qui est étudiée.
  3. Outil pour l’évangélisation et la formation de disciples. À travers l’EBD, il y a toujours une augmentation du nombre de personnes qui viennent au Christ et une croissance dans la spiritualité des membres. Le fait d’utiliser cette méthode d’étude avec un(e) non-croyant(e) peut l’attirer vers le Christ et fournit une occasion aux membres de parler aux autres de la Parole de Dieu.
  4. Tisse des liens au sein du groupe. Puisque l’EBD préserve le principe des petits groupes, les participants peuvent s’identifier les uns aux autres au-delà du simple fait de discuter des questions EBD. 

Jusline C. Nkala, trésorière TAFES KIUT CU :
 « Ce fut fantastique lorsque nous avons utilisé cette méthode au SFD 2023 pour étudier le livre de 1 Samuel. L’EBD est l’une des bonnes et meilleures méthodes que j’ai rencontrées en termes d’étude biblique, car nous restons dans un groupe et lisons l’histoire de la Bible ensemble, nous découvrons ce que l’Écriture dit sur Dieu et les gens, et nous nous mettons au défi de vivre conformément à la Parole et de la partager avec nos amis. »

Tumaini Titus
Coordinatrice régionale – TAFES Tanzanie

Faire interagir avec la Parole les personnes en recherche

Quand Zhenya s’est rendue à une cérémonie de remise de diplômes dans la capitale de son pays en Eurasie, elle a remarqué la présence de centaines d’étudiants internationaux. Ils avaient vécu là pendant 5 ans et s’apprêtaient maintenant à s’en aller, probablement sans avoir entendu l’Évangile…

Son désir de leur transmettre la bonne nouvelle de Jésus semblait être un but inatteignable. Cependant, 12 ans plus tard, grâce à la direction et à la provision du Seigneur, un ministère florissant parmi les étudiants internationaux existe aujourd’hui, y compris les étudiants d’autres pays sensibles.

Au cœur de ce ministère résident l’hospitalité et la Parole de Dieu.
J’ai posé à Zhenya quelques questions pour nous permettre d’en savoir plus :

1. Comment est-ce que tu étudies la Bible avec les étudiants internationaux ?

Nous avons maintenant entre 25 et 40 étudiants qui s’entassent dans un petit appartement chaque semaine : nous cuisinons ensemble, mangeons et étudions les Écritures. C’est très important que les étudiants se sentent en sécurité et puissent poser leurs questions, débattre et aussi être en désaccord avec respect dans un contexte d’amitié.

Pour nos études bibliques inductives, le passage est imprimé dans toutes les langues des étudiants qui participent et cela rend la Parole accessible à tous. Après que le ou la responsable principal(e) a posé des questions sur le texte, nous nous scindons en petits groupes (basés sur les langues) avec des responsables étudiants pour aider à animer la discussion.

C’est très important de poser des questions. Le ou la responsable doit poser de bonnes questions qui guident tout le monde à travers le passage, et les étudiants doivent pouvoir poser leurs questions sur le texte, découvrir par eux-mêmes ce qui s’y trouve et être poussés à continuer de chercher !

2. Au fil des ans, qu’est-ce qui s’est révélé important selon toi dans l’étude de la Parole avec des étudiants issus de contextes culturels différents ?

Je dirais qu’il y a trois choses principales :

a. Les histoires. Les étudiants apprennent à travers les histoires ! Nous étudions surtout les Évangiles et, parfois, des histoires de l’Ancien Testament sur les « héros ». La tâche principale consiste à laisser le texte parler par lui-même et à permettre aux étudiants de rencontrer Jésus.

b. Les aides visuelles. Dans un environnement multilingue et multiculturel, c’est très important de visualiser une histoire. Par exemple : des vidéos qui illustrent le récit, des étudiants qui jouent le passage, dessiner des images et raconter l’histoire.

c. De bonnes applications de la vraie vie : les responsables doivent bien guider les étudiants en utilisant ce qu’ils ont dit et en les aidant à voir ce que les passages signifient dans leurs expériences de vie.

3. Aurais-tu un témoignage sur la façon dont Dieu a touché un(e) étudiant(e) en particulier ?

Il y a par exemple « Maria », qui vient d’un petit pays musulman. Selon ses propres mots, « Maria » pensait déjà connaitre la vérité et elle avait de la curiosité envers ses amis chrétiens qui croyaient de tout leur cœur en Jésus. Tout en croyant encore à son dieu, elle a commencé à découvrir la vérité de Jésus en participant aux études bibliques. Mais après deux ans, elle a réalisé qu’elle croyait en un dieu et en étudiait un autre… et « Maria » savait qu’elle ne pouvait pas rester indéfiniment dans l’entre-deux.

Semaine après semaine, elle continuait à en découvrir plus sur Jésus à travers les Écritures, jusqu’à ce qu’elle commence à le suivre.

En réfléchissant à Jean 10, elle témoigne :

« J’ai pu entendre la voix du Bon Berger… et il m’a guidée vers cette décision. »

Paula
Secrétaire associée de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

Connaître la transformation

écrit par Daniel, étudiant du Timor oriental

Comment changer nos anciennes manières de vivre en nouvelles ? Nos efforts ne seront pas suffisants pour vaincre les ténèbres. D’autant plus si nous avons des souvenirs qui ne nous lâcheront pas jusqu’à notre mort. Je luttais avec de tels souvenirs qui me hantaient.

En voyant des amis décider de suivre Dieu pleinement, je me suis également senti poussé à le faire. À cette même époque, j’avais faim intérieurement, je me sentais vide ; j’avais l’impression que j’allais me noyer. Une nuit, j’ai commencé à avoir envie de lire la Parole de Dieu. Alors que je marchais dans la rue cette nuit-là, arrivé à un carrefour, j’ai tourné en direction de la maison d’un équipier. Je lui ai demandé si nous pouvions étudier la Parole ensemble, et il a accepté avec joie. Notre cheminement dans l’étude de tout l’Évangile de Luc nous a pris environ cinq mois.

Tout au long de l’étude, j’ai été inspiré par le caractère de Jésus et le fait que la vie des gens était transformée après l’avoir rencontré. J’ai vu comment Jésus restaure la dignité des gens, comme lorsqu’il a guéri l’aveugle. J’ai aussi vu que ces personnes étaient réellement touchées par ce que Jésus leur faisait. Ce qui m’a beaucoup impressionné, c’est le fait que Jésus soit venu d’en haut pour vivre une vie simple parmi d’autres. Il n’a pas choisi de vivre comme un magicien de scène. J’ai appris que la clé pour transformer ma vie, c’est d’avoir la FOI en Jésus.

Lire l’Évangile de Luc a changé ma manière de penser. J’ai compris que la vie ne consiste pas seulement à connaître Dieu dans notre tête, mais aussi dans notre cœur. J’ai appris à ouvrir ma vie pour que Jésus me remplisse et brille de sa lumière en moi. J’ai aussi commencé à comprendre qu’il serait injuste de rester silencieux sur ce que le Saint Esprit avait fait en moi.

J’ai commencé à remarquer des amis autour de moi avec la même faim de la Parole ; le sujet de la vie et Dieu n’arrêtait pas de surgir dans nos conversations et sur les réseaux sociaux. Nous avons donc décidé avec joie de former un petit groupe d’étude biblique. J’ai vu des changements chez mes amis : ils ont de nouvelles valeurs dans la vie, et ils la voient différemment qu’ils ne le faisaient dans leurs anciennes manières de vivre.

Au fur et à mesure que j’apprends à connaître Christ, Jésus m’aide à trier les sacs que j’avais accumulés dans mon passé en les cachant sous le tapis. C’est une expérience douce et douloureuse. Même si ça fait mal, je sais que Christ est avec moi et que ce processus est nécessaire pour vivre une vie juste. C’est comme un travail en cours avec Jésus qui continuera jusqu’au jour où je le rencontrerai. J’appelle ce processus : « La transformation ne consiste pas seulement à changer mais à construire. »

témoignage traduit de la langue tétoum

La joie d’étudier la Bible avec des personnes en recherche

Je pense que les études bibliques de découverte sont la manière la plus efficace de présenter Jésus à un ami. Dieu n’est pas un message ou une théorie, mais une personne. Et cette personne se faite connaître à nous à travers les histoires que l’on trouve dans les évangiles.

Le contexte italien dans lequel je vis est empreint de méfiance et de scepticisme. Je suis étonnée de voir que dans un tel contexte autant de personnes en recherche (plus que je n’aurais jamais imaginé !) ont envie d’étudier des passages de la Bible dans un lieu sûr avec d’autres personnes en recherche. Et quand elles viennent, qu’il est fascinant de voir leurs réactions :

« Dans un premier temps, j’ai eu un choc : j’ai découvert dans la Bible un personnage merveilleux, tellement humain lorsqu’il se mettait en colère et s’indignait face à l’incrédulité et à l’hypocrisie, et tellement divin lorsqu’il parlait avec une autorité encore jamais vue… et même capable de pardonner ceux qui le persécutaient !’ » explique Gianluca, étudiant en médecine.

J’ai été témoin à maintes reprises de la façon dont les gens, lors de telles études, s’immergent dans l’histoire au point que Jésus lui-même semble sortir de la page. Ils voient Jésus, ils voient Dieu. Ils sont tellement choqués par ce qu’il fait et frappés par ses paroles qu’ils ont soif de plus. À mesure que les semaines passent et qu’ils découvrent les différentes facettes de ce Nazaréen fascinant, certains d’entre eux ne peuvent faire autrement que de prendre la décision de le suivre.

Au moment où la première personne dans le groupe prend cette décision, c’est extraordinaire. Les autres voient la vie d’une personne qui était assise pendant des semaines à leurs côtés (« un des leurs ») être transformée, exactement comme celles qu’ils ont vu dans les évangiles. Le jeune chrétien devient alors le témoin le plus puissant au sein du groupe d’étude biblique.

« C’est vrai. Ce n’est pas un conte de fées. Quelque chose m’est arrivé que je n’arrive pas encore tout à fait à comprendre, mais je sais que c’est vrai » dit Viviana, étudiante en commerce. C’est tellement intrigant, que parfois les autres membres du groupe veulent vivre la même chose. J’ai plusieurs fois eu la joie de voir pratiquement tous les membres d’un groupe devenir des disciples du Christ.

C’est la puissance de Dieu qui œuvre à travers les personnes qui l’ont rencontré dans sa Parole. La Parole est devenue chair et elle vit parmi nous aujourd’hui. Il attend que nous fassions preuve de la fidélité et du courage nécessaires pour inviter nos amis à trouver le Dieu vivant à travers les récits de l’Évangile.

Sarah Breuel, équipière des GBU Italie
sarahbreuel (at) gbu.it

Surprise par Jésus

Avant, je croyais que la Bible était un vieux livre que personne ne lisait. Mais en octobre 2012, j’ai rencontré José, un diplômé chrétien qui est devenu un bon ami. Un jour, nous avons commencé à parler de la Bible. Pour moi, c’était un sujet très sensible. Je pensais qu’il fallait éviter de parler politique et religion pour avoir de bonnes relations avec les autres.

José m’a invitée à une étude biblique COMPA. J’en suis repartie avec encore plus de questions et de doutes qu’auparavant. José m’avait donné une Bible, mais je ne savais pas comment la lire. Je lui ai alors demandé de m’expliquer. Il a accepté et la semaine suivante, nous avons fait notre première étude biblique officielle.

BiblestudyMexicoL’approche d’étude de la Bible de COMPA Mexique ressemblait à la technique d’étude que j’utilisais en sciences. Ça m’a fait envie. J’étais étonnée d’apprendre qu’il est possible d’adopter une approche rationnelle face à la Bible.

J’ai été encore plus étonnée par la personne de Jésus. J’ai découvert une facette de Jésus que je ne connaissais pas ; j’ai rencontré un Jésus différent. Jusque-là, je pensais que Jésus était un personnage brillant de l’histoire de l’humanité parmi d’autres, le plus clairvoyant de son époque. Mais je ne savais pas qu’il avait un si grand cœur rempli d’amour. Je pensais que Jésus n’était qu’un être humain, mais j’ai découvert qu’il est Dieu.

La lecture de Jean 1 m’a particulièrement parlé. Quand j’ai lu ce passage pour la première fois, j’étais très perplexe : Comment Jésus peut-il être Dieu ? Comment peut-il être à la fois une personne comme moi et pleinement Dieu ? Ces questions m’ont donné envie d’en savoir plus.

En apprenant à connaître Jésus à travers d’autres histoires bibliques, j’ai commencé à comprendre. Ma vision du monde a changé et j’ai commencé à croire en un Dieu personnel. J’ai pris conscience de mon péché et des ténèbres en moi. Et le plus important : j’ai découvert l’amour de Dieu à travers la grâce et l’espérance qu’il nous donne en Jésus.

Je suis une scientifique. Avant de croire à quelque chose, je veux en être sûre. Si quelqu’un m’avait montré un miracle, je ne pense pas que j’y aurais cru. Mais j’aime lire ; j’aime les mots. Jésus est entré dans ma vie par sa Parole. J’ai découvert que toutes les preuves nécessaires pour croire en Jésus se trouvent là, dans la Bible, la Parole de Dieu. Début 2014, j’ai commencé un groupe d’étude biblique dans mon propre établissement (voir photo).

Sara Medina, étudiante en physique-chimie au Mexique
(sara.medinagom (at) gmail.com)

Uncover. Présenter Jésus à vos amis

On dit que les meilleures idées sont souvent les plus simples. Uncover est une idée simple : un outil pour l’étude de la Bible dans une présentation attractive consistant en une série de six études bibliques d’évangélisation portant sur l’Évangile de Luc. Ce manuel peut être utilisé en petits groupes ou de façon plus informelle lors de rencontres individuelles.

Pour l’accompagner, une édition spéciale « Uncover » de l’Évangile de Luc a été publiée. Elle incite ceux qui sont en recherche à ne pas simplement se contenter de la lecture des passages qui figurent dans le manuel d’étude biblique, mais à découvrir toute l’histoire de Jésus. Cette édition de l’Évangile inclut les liens vers de courtes vidéos en ligne qui abordent certaines questions que les participants en recherche peuvent se poser en lisant l’Évangile.

Après une phase initiale de formation, le mouvement de l’IFES Grande-Bretagne (UCCF) a mis ses principaux membres au défi de lire l’Évangile de Luc avec au moins cinq de leurs amis non-chrétiens.

Sam Hardy a osé relever ce défi : « J’ai timidement demandé à mon colocataire de faire l’étude Uncover avec moi. Il a accepté et il a beaucoup apprécié. Depuis, il est devenu chrétien. »

Ed a été invité à une étude biblique Uncover par son ami chrétien Jonno. Il partage son expérience : « J’ai trouvé intéressant d’examiner l’Évangile en profondeur avec quelqu’un qui en savait plus que moi. Plus je lisais, plus je me demandais si c’était vrai. Jésus était toujours capable de répondre aux questions des gens et Il les aimait. C’était quelqu’un d’incroyable. » En continuant à creuser, Ed a été attiré à Jésus et il est devenu chrétien.

On pourrait raconter encore beaucoup d’histoires de ce genre. Tout cela se déroule dans un contexte postchrétien, ce qui fait que de nombreux étudiants ne savent pas trop ou pas du tout qui est Jésus et ce que croient vraiment les chrétiens. Les attitudes négatives vis-à-vis de la foi sont courantes. Uncover invite ces étudiants à examiner les preuves de la vie et de l’intention de Jésus à travers l’Évangile de Luc, et à découvrir par eux-mêmes qui Il est. Au lieu de s’attendre à ce que les étudiants viennent assister à des réunions chrétiennes, l’Évangile leur est apporté, dans un café, dans leur appartement ou ailleurs.

L’accueil réservé à Uncover a été incroyable. Les étudiants se sont saisis de cette vision comme jamais ils ne l’avaient fait avec un autre projet lié à l’Évangile. Ils ont trouvé une nouvelle assurance pour inviter leurs amis à rencontrer Jésus à travers l’Évangile. Depuis que nous avons commencé ce projet en 2011, des milliers de non-croyants ont lu l’évangile de Luc avec leurs amis chrétiens et des centaines d’entre eux sont venus à la foi. La Parole de Dieu est encore puissante pour attirer les étudiants à Jésus aujourd’hui, et ce dans n’importe quel contexte !

Il est encourageant de voir que plusieurs autres mouvements de l’IFES en Europe ont été inspirés par Uncover. Certains d’entre eux ont traduit ce support pour l’utiliser dans leur contexte.

Pour plus d’informations sur Uncover, voir : http://www.uccf.org.uk/uncover.

Pod Bhogal (PBhogal (at) uccf.org.uk)
Responsable de la communication de l’UCCF

Un résultat inattendu de la lecture de la Bible. Témoignage.

« Bien que mes parents soient athées, ils se considéraient tout de même musulmans. Je suis devenu musulman après l’effondrement de l’Union soviétique, lorsque la pratique de religion a été autorisée. Certains de mes proches m’ont dit que je devenais de plus en plus fanatique.

C’est alors que ma sœur a accepté Jésus comme son Sauveur. Quand elle nous a parlé de sa décision, nous nous sommes tous opposés à elle. C’était une telle honte pour notre famille musulmane ! Nous lui avons mis la pression, et un jour je l’ai même frappée. Pendant que j’étais à l’armée, ma sœur a mûri dans sa foi et gagné en assurance. Lorsque je suis revenu, j’ai été surpris du courage avec laquelle ma sœur parlait de Jésus, mais ses paroles ne me touchaient pas. Pour moi, elle nous avait trahis.

Un jour, elle m’a invité à suivre gratuitement des cours d’anglais. J’ai immédiatement compris que les gens qui dispensaient ces cours étaient probablement des missionnaires, mais je m’en fichais. Je voulais apprendre l’anglais pour pouvoir trouver un bon travail ou immigrer pour avoir une vie meilleure en Occident. Après chaque cours d’anglais, nous étions invités à rester pour une étude biblique. Au bout d’un certain temps, j’ai décidé de rester et nous débattions souvent : je faisais valoir que Jésus n’était qu’un prophète ; ils étaient convaincus qu’il était Dieu. Une des choses qui me surprenait, c’était leur amour. Parfois je me comportais de façon grossière, mais je me suis toujours senti accepté.

Un an après avoir régulièrement fréquenté ce groupe, j’ai décidé de lire l’Évangile. Je voulais prouver à ces « chrétiens perdus et dupés » que Jésus n’était pas Dieu, mais seulement un prophète. Alors j’ai commencé à lire et je ne pouvais m’empêcher d’y prendre plaisir. Tous les jours après le travail, je rentrais en courant à la maison pour continuer ma lecture. Tout allait bien jusqu’à ce que je lise Jean 14:6 : « Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Le Semeur) Je fus choqué par cette déclaration : « Personne » ??? Et les musulmans alors ? Que dois-je donc faire ? J’aurais voulu que Jésus n’ait pas dit ça…

Je comprenais que je devais faire un choix. Ma première prière à Jésus a été : « Jésus, si tu es vraiment Dieu, fais-le moi savoir et je te suivrai. » Quelques temps après, j’ai senti en moi une paix inhabituelle que je n’avais jamais ressentie auparavant. J’ai accepté Jésus comme mon Sauveur. Je n’en ai parlé à personne pendant environ deux mois. Quand je l’ai annoncé à ma sœur, elle m’a joyeusement répondu : « Je savais que cela arriverait, je priais pour toi toutes ces années ! » Cela s’est passé en 2001 et depuis lors, je marche avec le Seigneur. »

L’auteur s’investit dans l’IFES en tant que bénévole

Mais comment feront-ils appel?

Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n’ont pas cru? (Rom. 10:14)

Sophie Ginolin

Avant de me convertir au christianisme, je ressentais très bien que ma vie n’avait aucun sens. Je me cherchais, je ne savais pas quoi faire de ma vie, et surtout j’avais peur. Je n’avais pas confiance en moi, je me sentais le plus souvent exclue et rejetée. Et puis, il a bien fallu grandir. Et pour grandir, il faut savoir ce que l’on veut, trouver un sens à sa vie. Je n’en trouvais pas, et je changeais d’avis sans cesse à propos des études et du métier que je voulais faire.

Il y a encore quelques mois, je n’aurais jamais envisagé qu’un Dieu puisse régir l’univers et que ma volonté puisse être sous le contrôle de quelqu’un de supérieur. Je me croyais condamnée à vivre sans guide et je pensais qu’à ma mort il n’y aurait plus rien. On m’avait vaguement parlé de Dieu quand j’étais plus jeune, mais tellement vaguement que je ne connaissais pas Jésus et que je me disais qu’au final, Dieu était trop éloigné et abstrait et qu’il ne pouvait pas exister. J’avais totalement rejeté l’idée de croire en lui. Comment arriver à croire à cette figure distante et obscure, si on n’a jamais été en contact avec lui, et s’il n’y a aucune preuve de son existence? Je ne comprenais tout simplement pas l’idée de la foi, et d’ailleurs je n’avais jamais ouvert une Bible. Je me disais que c’était un livre intimidant et austère.

Mais cela a changé. Voilà trois ans que je suis en Fac d’anglais à Paris, et l’an dernier, j’ai suivi un cours d’option intitulé: «La Bible dans la littérature anglaise». C’est cette année-là que j’ai commencé à fréquenter les GBU (Groupes Bibliques Universitaires). Une amie m’en avait parlé et m’avait expliqué qu’on y étudiait la Bible. J’y suis allée, car je désirais en apprendre plus sur ce livre dont j’ignorais tout, essentiellement pour mon cours.

C’est une des meilleures choses qui me soient arrivées. D’abord parce que les gens que j’y ai rencontrés sont à présent des amis très chers. Mais aussi car c’est là que j’ai entendu parler de Jésus pour la première fois. Je me suis sentie chez moi au bout de quelques semaines, et pourtant, je ne croyais pas encore en Dieu.

Pour cela, il a fallu un weekend organisé par les GBU en février 2011. C’est là que je me suis véritablement rendu compte que Dieu était la pièce manquante à ma vie. Je pense que ce qui m’a le plus déterminé à faire ce pas vers Dieu a été le fait de connaître Jésus de mieux en mieux grâce aux études bibliques dans les GBU.

Sophie , étudiante française