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Se recentrer grâce aux retraites

Deux femmes de l'équipe du personnel dans un environnement agréable, en plein air, avec une guitare, en chantant, et avec des livres sur une table à côté.

Au début de l’été 2019, j’ai eu l’occasion de participer à la retraite du personnel européen de l’IFES. Le timing était parfait pour moi car j’avais commencé un congé sabbatique de trois mois à cette même période. La retraite m’aida à aborder le congé sabbatique en me centrant sur Jésus, m’étant déjà engagée dans une période de réflexion sur les mois précédents.

L’Interaction avec les Écritures m’a beaucoup aidée à apprendre de nouvelles choses. Pour moi, la retraite était un espace tout à fait sûr où je pouvais réfléchir et interagir et, comme je suis de nature à apprendre, j’étais fascinée par de nombreux aspects de la retraite. Je dirais que ce qui m’a le plus impactée était l’équilibre entre le temps passé seule avec Dieu et le temps avec d’autres, en communauté. C’était un mélange sain de méditation sur la Parole, de prière et d’apprentissage communautaire.

Ayant vécu un tel privilège, je souhaitais le partager avec d’autres. En vue du rôle important joué par ce genre de retraite dans ma compréhension du repos et de la réflexion, je décidai d’inviter une amie qui travaille aussi dans le ministère à se joindre à moi pour notre propre retraite de quatre jours dans la campagne tchèque. Depuis, c’est devenu pour nous une tradition et nous avons aussi tous deux initié d’autres amis au concept des retraites.

Nous voulûmes parfaitement recréer pour nos retraites tchèques ce mélange crucial de solitude et de communauté dont j’avais fait l’expérience lors de la retraite du personnel européen de l’IFES. Notre modèle est qu’après une discussion et de la prière, nous choisissons un thème. Les thèmes que nous avons abordés lors de nos retraites incluent « La prière », « Du deuil à la danse », « Savoir que je suis aimé » et « La résilience dans les temps de crise » et d’autres encore. Nous commençons chaque jour avec une Lectio Divina en solitaire et nous partageons ensuite notre expérience dans les Écritures. Nous passons généralement les après-midis dans la réflexion (calendrier, réflexion thématique), à faire des randonnées ou encore du travail manuel.

Ces retraites sont rapidement devenues mon mode de repos et de vacances préféré. Elles m’aident avec les disciplines spirituelles dans la vie, me donnent plus de clarté sur l’histoire de Dieu dans ma vie et approfondissent mes relations avec ceux qui m’accompagnent dans la retraite. Mon amie Ráchel m’a même dit qu’elle ne pouvait s’imaginer de meilleures vacances en tant qu’équipière du ministère. Je suis d’accord avec elle. En tant qu’équipière du ministère, il me semble courir le risque de passer du temps avec Dieu uniquement afin de réussir dans ledit ministère, de parler « affaires » avec Dieu, plutôt que de développer une relation authentique. Je coure le risque d’exercer le ministère en « faisant » plutôt qu’en « étant ». De telles retraites m’aident à ne pas tomber dans ces pièges mais de marcher avec Dieu et d’exercer mon ministère plus judicieusement.

Eva Petržilková, équipière de l’UKH (IFES République tchèque)

De la crainte a l’esperance

Le COMPA avait planifié son rassemblement national étudiant, un événement très attendu, pour avril 2020. La Covid-19 avait déjà gâché certains de mes plans et mis ma dernière année à l’université sens dessus dessous. Le 30 mars, les autorités sanitaires mexicaines ont déclaré un confinement d’envergure nationale, et je suis passé du statut d’étudiant sur le campus à celui d’étudiant en ligne du jour au lendemain. Qu’allait-il arriver à mes plans, mes rêves et mes objectifs de l’année ? Tout était annulé au fur et à mesure ; c’était à la fois triste et frustrant. Cependant, j’ai pu voir la main de Dieu car ma famille était en bonne santé et nous avions les ressources nécessaires.

Le COMPA a annoncé que le camp national se tiendrait en ligne. J’étais très heureux de l’apprendre et, en même temps, triste sachant que je ne verrais pas en personne mes amis qui habitaient dans d’autres régions du pays. Dieu m’a surpris en me montrant qu’il nous donnait une communauté malgré la distance et cette période tourmentée. Près de 1000 personnes se sont inscrites, dont 700 aux études bibliques en ligne.

Quand on m’a demandé de mener l’une d’entre elles, j’ai accepté. J’étais plus que partant puisque j’avais un peu d’expérience dans les études bibliques à distance grâce à la convention nationale étudiante. Mais lorsqu’on m’a appris que le livre étudié serait l’Apocalypse, cela m’a intimidé parce qu’il semble difficile à lire. On nous a invités à une formation en trois volets pour 50 responsables d’études bibliques. Pendant la première session, nous avons voyagé dans ce livre énigmatique ; dans la deuxième, nous avons participé à une étude biblique en ligne ; et durant la troisième, on nous a expliqué la méthodologie.

D’un texte intimidant, le livre de l’Apocalypse est devenu une lueur d’espoir dans les moments d’incertitude. J’ai beaucoup aimé me mettre à la place des personnages et, dans un sens, je me suis identifié à eux. En tant qu’étudiant, j’aime tout avoir à portée de main et sous contrôle, mais j’avais perdu de vue le besoin vital d’aimer Jésus profondément.

J’ai grandi dans mon amour pour le Seigneur car j’ai vu que Jésus était avec nous dans ces nouvelles circonstances. Cette formation était essentielle ; nous avons reçu des aides visuelles et un guide pour gérer le temps, ainsi que des outils pour enseigner.

A ce moment-là, presque aucun d’entre nous n’avait l’habitude d’utiliser Zoom, mais ils ont fait un effort. Même s’il s’agissait d’un appel longue distance, nous nous sentions bien parce que nous étions rassemblés autour de la Bible. Nous avions tous peur d’étudier l’Apocalypse et besoin d’espoir ; Dieu nous l’a donné à travers cet étrange livre. C’était génial parce que cette formation s’est révélée être une vraie introduction pour développer notre mission en ligne pendant ces semestres. Dieu est assis sur son trône, et il nous a surpris au milieu de ces temps incertains en nous donnant confiance et espérance.

Zuriel Castro / Gestion des affaires / COMPA Mexique

Renouvelé par la Parole de Dieu

Quand j’ai participé au webinaire de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES (La Parole au centre : « Les difficultés de la vie et le Dieu sur la croix ») au moment où le monde entier était terrorisé par une pandémie, nos vies manquaient aussi d’espérance. Je faisais très attention à ma famille : ma mère, mon épouse et nos deux filles, âgées de sept et deux ans et demi. On aurait dit la fin du monde : les églises étaient fermées, pas d’études bibliques ni de rassemblements religieux. En même temps, il y avait tellement d’occasions d’en apprendre plus sur la Parole de Dieu. Le webinaire de l’Interaction avec les Écritures fut l’une d’entre elles.

Quand Yohan Abeynaike du Sri Lanka a conduit ces études, je me suis senti réconforté en me disant qu’en dehors de Dieu, rien n’est éternel. La pandémie prendrait fin ; et si elle n’est pas un sujet de joie pour nous, en même temps, on voit que Dieu souffre aussi et que, en lui, on trouve la consolation. Comme nous souffrons, notre Dieu a aussi souffert sur la croix. Ces études bibliques m’ont rappelé que notre Dieu est un Dieu de pardon, et qu’il nous invite à le recevoir de sa main. Je peux voir l’accomplissement de sa promesse dans ma vie : il ne me quittera ou ne m’abandonnera jamais en raison de ce que Jésus-Christ a fait pour payer mes péchés. J’ai senti la protection et la générosité de Dieu dans ma vie et ma famille.

A travers ces webinaires, j’ai découvert que j’étais le fils de Dieu, pas un esclave. Si je me perds et me préoccupe des choses de ce monde, il est toujours possible de revenir à lui et de voir qu’il est prêt à m’accepter. J’ai compris que Dieu avait le pouvoir de renouveler toutes choses dans notre vie, comme il l’avait fait dans ce monde. Il a ravivé les Écritures dans ma vie, et sa vision en moi ; les relations dans ma famille ont trouvé un nouveau souffle quand j’ai partagé toutes ces découvertes de la Parole de Dieu aux autres.

Ma croissance à travers ce webinaire de l’Interaction avec les Écritures a été une source de motivation pour le travail missionnaire dans mes cercles via les réseaux sociaux. J’ai partagé à mes amis non chrétienne les choses qui avaient été enseignées, et j’ai constaté que leur point de vue sur cette pandémie avait changé. J’ai été renouvelé dans mon obéissance en me rappelant que Dieu m’avait confié une mission : annoncer sa Parole dans toutes les nations, tribus et groupes ethniques.

Khurram Younis
Équipier du PFES au Pakistan

Des messagers d’espérance – L’université dans l’histoire de Dieu

Le thème de l’Assemblée mondiale fut développé dans une série d’exposés bibliques basés sur Luc et les Actes. Le passage suivant est un extrait de l’un de ces exposés. Vous pouvez l’écouter dans son intégralité ainsi que les autres exposés bibliques de l’Assemblée mondiale sur https://ifesworld.org/fr/assembleemondiale/.

Veuillez lire Actes 1:1-11 avant de continuer la lecture de cet article.
Dans son exposé sur Actes 1, Janna Louie d’InterVarsity/USA nous invite à avoir une espérance plus profonde, une espérance qui apporte un sens et de la perspective à notre vie et à notre monde brisé.

Jésus redéfinit la puissance pour les apôtres. Non seulement l’Esprit de Dieu se manifestera-t-il à travers ce que le monde estime être faible mais l’Esprit est donné à un peuple brisé et vulnérable. Par cette redéfinition, Dieu approfondit leur espérance. L’Esprit de Dieu n’est pas auto-protecteur. L’Esprit de Dieu n’est pas nationaliste. Au contraire, l’Esprit fait grandir leur espoir de ce qui est possible.

Les apôtres s’attendaient à ce que le Roi Jésus restaure le royaume d’Israël mais la restauration sera plus grande que ce qu’ils espéraient pour Israël. Au lieu de se voir simplement comme des victimes qui ont besoin de justice, ce sont des témoins qui témoignent de la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Dans la perspective qui leur est accordée, ils ne sont plus les opprimés : au contraire, ils portent le témoignage de Jésus au-delà des frontières et des limites forgées par l’empire. Les murs érigés par des superpuissances ne peuvent plus les retenir : ils rejoignent désormais l’Esprit de Dieu pour traverser les murs construits par les hommes. Leur témoignage ne sera pas confiné à Jérusalem uniquement mais sera entendu par tous ceux qui se trouvent en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Par cette déclaration, Jésus approfondit leur vision de la restauration du royaume d’Israël. Le témoignage de Jésus ne sera pas confiné uniquement aux Juifs mais sera manifesté à travers eux envers les non-Juifs. Leur espérance s’étend au-delà de leur communauté pour inclure les non-Juifs – et même l’oppresseur. L’espoir d’être libéré de l’oppression n’est pas suffisant. À la place, Jésus invite une communauté vulnérable à être l’intendant de la vie, la mort et la résurrection de Jésus, même envers ceux qui les rendent vulnérables.
[…]
La puissance du Saint-Esprit est d’abord une invitation à voir Jésus ressuscité là où nous vivons. À voir notre patrie avec les yeux de Jésus. À être des témoins de l’espérance de Jésus là où nous sommes le plus vulnérables. La puissance de l’Esprit est la puissance qui nous permet de persister dans les lieux qui nous font souffrir. Le commandement de recevoir la puissance de l’Esprit n’est pas une solution facile. C’est une puissance qui se refuse de conquérir et de dominer mais qui persévère à travers la souffrance. Pour toucher et guérir. Pour pleurer et faire le deuil. Pour attendre avec espérance. C’est la puissance de témoigner de la vie de Jésus là même où nous vivons. […] La puissance du Saint-Esprit invite un peuple vulnérable à transformer le monde autour d’eux.

Vous pouvez écouter l’exposé en son intégralité ici.

À table

Il y a eu plusieurs moments d’émerveillements qui ont entièrement changé ma vie, en particulier la manière dont je vois Dieu et le ministère. Un de ces moments s’est passé au cours de l’Assemblée mondiale de l’IFES en 2007 au Canada. Les exposés bibliques de l’Evangile de Luc par Peter Kuzmic (Croatie), Jacques Buchhold (France) et Ziel Machado (Brésil) nous amenaient à poser des questions et nous ont interpelés. Je retiens en particulier le premier exposé de Ziel Machado et en même temps, cela m’a fortement marqué. Je ne pouvais pas le laisser jusqu’à la mise en pratique. Ziel Machado a mené une réflexion sur l’endroit où notre ministère est exercé : la table qui est un lieu d’acceptation, de communauté et de bonté ; par contraste, le bureau est un lieu où l’on mène ses affaires, où l’on produit des résultats et où l’on poursuit le succès.

Cela m’a tellement interpelé personnellement alors que je repensais à mon engagement dans le ministère. Est-ce que je le menais depuis la table ou depuis mon bureau ? Dans le même temps, j’avais servi pendant quatre années en tant qu’équipier dans mon mouvement national, le Student Christian Organization au Malawi (SCOM). A ce moment-là, j’avais encore dix années de service devant moi. Dieu m’a clairement parlé pour me dire que le ministère étudiant devait être fait à table, là où les étudiants devaient se sentir accueillis, là où ils pouvaient être équipés pour former de solides communautés de croyants, une manière d’amener Christ dans les universités. Cela a changé mon implication dans le ministère étudiant. J’ai pris cette Parole à la lettre comme une parole venant de Dieu et j’ai ouvert ma maison aux étudiants, en transformant la table de chez moi en un lieu de ministère. De nombreux étudiants ont mangé à cette table. Elle est devenue un lieu de discipulat et d’évangélisation pour tant de jeunes.
A ma table, les étudiants qui avaient des difficultés au niveau académique ont grandi en confiance et ont mieux réussi. Autour de cette table, Christ s’est révélé à de nombreux étudiants et leur ont donné un but pour leur vie. A cette table, des relations brisées ont été restaurées. C’est à cette table que les étudiants ont trouvé des partenaires pour la vie. Réunis autour de cette table, les étudiants ont pu apprendre de Christ. A la table de ma famille, les étudiants ont vu la fragilité de notre humanité et la suffisance de la grâce de Dieu à travers les interactions avec ma femme, notre fils et moi-même, en interagissant avec la Parole de Dieu et en lui permettant de susciter des fruits extraordinaires dans nos vies. La Parole de Dieu doit toujours pouvoir aller de la tête au cœur, puis des mains aux pieds. C’est là que nous faisons l’expérience d’une transformation véritable.

Duncan Chiyani, Secrétaire régional adjoint pour l’Afrique australe, région Afrique anglophone et lusophone

Prier la Parole

Ceci n’est pas un article, c’est une invitation à prier…

Une invitation à la prière personnelle
C’est au cours d’une période de ma vie marquée par de nombreuses luttes, questions et incertitudes que les Psaumes 42 et 43 me sont devenus très précieux. Ces psaumes (étroitement liés par un refrain récurrent) m’ont aidée à prier à la fois mes questions et ma confiance.

Lisez les Psaumes 42 et 43 lentement et dans la prière.

Relisez le passage. Quels échos y trouvez-vous de votre vie ? Concentrez-vous sur ces versets-là. Laissez-les vous guider dans votre propre prière. Quelques exemples :

_v. 3 « J’ai soif de Dieu, du Dieu vivant! » – un immense désir pour Dieu est un des fils conducteurs de ce psaume. Que cherchez-vous ? Avez-vous soif ? Comment pouvez-vous prier votre soif de Dieu ?

_v. 10 « je veux dire à Dieu, lui qui est mon rocher: «Pourquoi m’ignores-tu?» » – quelle profession de foi juste à côté d’une question difficile ! Le Psalmiste confesse que Dieu est son rocher, le fondement de sa vie. En même temps, il prie ses questions et crie sa douleur. Qui est Dieu pour vous ? Comment pouvez-vous prier la tension entre votre foi et vos questions ?

Et ainsi de suite… Vous pouvez conclure en écrivant un verset de cette prière qui résonne particulièrement en vous. Laissez ces paroles des Écritures devenir votre prière dans les semaines et mois qui viennent.

Une invitation à la prière communautaire
Récemment, l’équipe du programme de l’Assemblée mondiale 2019 s’est réunie pour continuer à planifier le congrès. L’un des passages des Écritures que nous étudierons lors de l’Assemblée mondiale est tiré d’Actes 4 : une prière prononcée par l’église primitive face aux menaces et à la pression. Martin Haizmann, le directeur du congrès, nous a conduits dans un temps de prière pour l’Assemblée mondiale de la manière décrite ci-dessous. C’était une expérience riche. Je vous invite à laisser cette prière vous mener dans un temps de prière communautaire pour le ministère parmi les étudiants dans votre contexte.

Lisez Actes 4.23-31 à haute voix. Laissez un temps de silence pour que chacun puisse relire le passage. Commencez ensuite un temps de prière communautaire inspirée par cette prière tirée des Écritures.

Relisez Actes 4.23-31. Après un temps de réflexion silencieuse, demandez à chacun de noter comment – en vue de cette prière biblique – il ou elle veut prier pour le ministère étudiant dans votre contexte particulier. Vous pouvez aussi mettre des affiches sur lesquelles écrire ces sujets de prière pour que chacun puisse les voir. Prenez un deuxième temps de prière communautaire dans lequel vous apportez ces sujets de prière à Dieu.

Prier la Parole. Ce n’est pas que les prières des Écritures, mais toute la Bible qui nous invite à prier. Alors que nous lisons et que nous étudions la Parole de Dieu, nous sommes invités à répondre dans la prière – à répondre en priant notre admiration et notre louange, nos questions, notre douleur, nos engagements, notre confession… La Parole de Dieu nous invite à une conversation honnête avec le Dieu vivant.

Sabine Kalthoff
Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

Devenir une communauté qui écoute

Au cours de ces dernières années, j’ai eu le privilège d’investir dans les leaders à travers le réseau des jeunes équipiers. Il s’agit d’un réseau de jeunes équipiers qui servent avec l’IFES en Europe. Notre objectif est d’être une communauté qui permet aux équipiers de croître et de poser de bonnes fondations pour le début de leur ministère. L’an passé, ce temps m’a mis au défi de réfléchir à ce que cela signifie pour cette communauté d’apprentissage d’être une communauté qui écoute – une communauté qui est transformée par la Parole. Cela évoquait un sentiment que j’avais déjà : nous passions beaucoup de notre temps à enseigner la Parole à d’autres, mais je n’étais pas si sûre que notre propre interaction personnelle avec les Écritures avait la même priorité.

Alors nous avons posé un défi à nos jeunes équipiers. Nous leur avons demandé de s’immerger dans l’histoire de Pierre sur une période de 6 mois. Pour ce faire, il fallait lire Marc, Actes et 1 Pierre ainsi que faire certains exercices à la fois individuellement et avec les autres. Nous voulions qu’ils regardent à la manière dont Dieu avait formé Pierre en tant que leader, et qu’à travers cela, ils mènent une réflexion sur la manière dont Dieu les forme.

A la fin de ce défi, nous nous sommes réunis pour mener une réflexion et faire part de l’expérience. Cette rencontre était à la fois décourageante et encourageante.

Cela était décourageant parce que cela a confirmé que l’interaction personnelle avec la Parole de Dieu ne figurait pas dans les grandes priorités. Il y avait quelques exceptions mais la plupart des équipiers luttaient pour mettre du temps à part pour cela. Ils étaient si occupés à faire que prendre le temps de s’immerger dans la Parole de Dieu semblait être un luxe qu’ils ne pouvaient se permettre. Je ne pense pas qu’ils soient seuls à lutter avec cela. Il y a la tentation pour nous tous de nous concentrer sur ce que nous faisons, sur les aspects de notre ministère que les autres voient. Puis nous commençons à négliger notre besoin d’avoir nos propres cœurs et intelligence constamment renouvelés et transformés par la Parole de Dieu. Et là, c’est un endroit vraiment dangereux où se trouver.

Mais cette expérience m’a aussi montré quelque chose : lorsque nous donnons du temps à l’écoute de la Parole ensemble en communauté, Dieu parle et sa Parole transforme. Alors que nous menions une réflexion ensemble sur ce que nous avions appris, il y avait un thème commun : Dieu est patient dans la manière dont il développe les leaders. En réfléchissant à l’échec de Pierre, nous avons vu une fois de plus que ce ne sont pas nos compétences qui font que Dieu peut nous utiliser mais plutôt sa grâce.

Tout comme Pierre, nous sommes enclins à échouer – tout comme notre manque d’interaction avec la Parole de Dieu le montre. Mais Dieu est tout aussi patient avec nous ; il est tout aussi prêt à nous offrir sa grâce. Dieu désire nous parler. Alors continuons à l’écouter.

Heledd Job
Heledd est originaire du Pays de Galles et vit en Italie. Elle fait partie de l’équipe du développement du leadership en Europe, chargée principalement de la coordination du réseau des jeunes équipiers.

BEST-P : Les étudiants apprennent à enseigner la Bible

logoFOCUSDepuis 1989, FOCUS Kenya dispense Best-P, un programme d’autoformation aux méthodes expositoires (Bible Exposition Self-Training Program). Ce programme forme les étudiants aux méthodes d’étude de la Bible et de la prédication expositoire par le biais de petits groupes qui étudient des livres de la Bible. Chaque participant prépare une prédication expositoire, la présente aux autres, puis recueille leurs commentaires. Les étudiants qui participent à ce programme bénéficient d’une formation initiale à l’étude de la Bible. Vous pouvez lire ci-dessous l’expérience d’un étudiant ayant suivi le programme BEST-P. Vous trouverez une description plus détaillée du concept BEST-P en suivant ce lien.

J’ai entendu parler de BEST-P en 1998 lors de ma deuxième année universitaire. À ce moment-là, j’avais une mauvaise estime de moi et j’étais confronté à de nombreux doutes dans ma marche chrétienne. Bien qu’ayant été élevé dans une famille chrétienne, je n’avais pas vraiment eu de formation de disciple. Lorsque j’ai entendu parler de ce groupe de 40-50 étudiants chrétiens qui se réunissaient chaque semaine pour apprendre à étudier la Bible, j’étais intéressé. Depuis lors, je n’ai jamais manqué une seule réunion BEST-P jusqu’à la fin de mes études ! Lors des réunions de groupe, un livre de la Bible était présenté. Les participants étaient alors répartis en groupes de 4 à 6 étudiants, et chacun d’entre eux se voyait assigner une portion du livre. Une semaine plus tard, chaque groupe présentait une brève étude de ce passage à l’ensemble des participants. Après chaque présentation, il y avait une discussion plénière et une évaluation. Je trouvais cela plutôt fascinant, car lors des réunions d’Église auxquelles j’avais assisté jusque là, les enseignements bibliques étaient essentiellement des monologues.

Avant de quitter le campus, nous avons étudié des sujets comme l’étude inductive de la Bible, l’herméneutique, l’homilétique, la prédication expositoire, l’apologétique et la rédaction des canevas d’étude biblique. Savoir qu’il y aurait une discussion et des commentaires après chaque présentation nous motivait à faire des recherches et une étudie approfondie. Cela rendait notre travail encore plus intéressant et stimulant.  Bientôt je faisais partie de l’équipe d’étudiants prédicateurs de l’union chrétienne. Ma passion pour la Bible s’est approfondie à mesure que ma lecture de la Bible prenait du sens. Cette passion m’a amené à poursuivre une maîtrise en études bibliques.

Depuis, j’ai eu l’occasion de prêcher et d’enseigner l’Évangile dans les écoles, les unions chrétiennes et les Églises. Je rédige également des canevas d’étude biblique sur mon lieu de travail pour des réunions de groupe. Longue vie à BEST-P !

Kepha Nyandega, au service du Conseil national des Églises au Kenya

Face the Book

FacetheBookFace-The-Book (« confrontons-nous au Livre ») est une initiative d’interaction avec les Écritures menée par le CARIFES (Caribbean Fellowship of Evangelical Students). Le but est d’aider les jeunes à étudier la Bible. Nous voulons que les étudiants prennent l’habitude de passer chaque jour du temps dans la Parole de Dieu et la prière. Cette initiative cible spécifiquement la génération actuelle, férue de technologies de l’information, c.-à-d. en utilisant une terminologie du monde informatique à laquelle les étudiants sont habitués.

Quads
Une des singularités de cette initiative d’étude biblique est que les étudiants sont invités à former des groupes de quatre personnes, appelés des « quads ». Dans l’idéal, ces groupes doivent se réunir une fois par semaine. Cela permet de se soutenir, de s’encourager mutuellement et de se rendre des comptes, alors que chacun s’efforce de grandir dans la connaissance et la mise en pratique de la Parole de Dieu.

Ensemble, les membres :

  • Prient régulièrement les uns pour les autres.
  • Découvrent comment les autres membres du groupe évoluent dans leur étude et leur partage de la Parole de Dieu.
  • Partagent ensemble ce qu’ils/elles ont appris de la Parole de Dieu au cours de la semaine écoulée.
  • Partagent ensemble diverses ressources d’étude biblique.
  • S’encouragent mutuellement dans leur étude de la Bible et partagent des activités.

Chaque membre signe un engagement personnel relatif à sa vie spirituelle.
Pour chaque quad il y a un mentor, qui peut être un leader étudiant, un membre du personnel, un professeur d’université, un pasteur de jeunes ou toute autre personne mature. Les mentors sont là pour prier avec les quads, les encourager et les motiver.

Le PDF du jour (Personal Devotion Focus – méthode de méditation biblique personnelle)
Cette initiative encourage les étudiants à passer individuellement du temps dans la Parole de Dieu, à l’aide de l’approche « PDF » :
Document : Quel est le passage des Écritures du jour ?
Arrière-plan : Quel est l’arrière-plan de ce passage ?
Révision : Comment perçois-tu ton vécu à la lumière de ce que tu as lu dans ce passage ?
Surbrillance : Quel(s) point(s) souhaiterais-tu surligner dans ce passage ?
Supprimer : D’après ce passage, que souhaiterais-tu pouvoir supprimer de ta vie ?
Copier : D’après ce passage, que souhaiterais-tu pouvoir copier et mettre en pratique dans ta vie ?
Souligner : Quel(s) verset(s), pensée(s) ou idée(s) souhaiterais-tu souligner, mémoriser ou méditer ?
Partager : D’après ce que tu as tiré du passage aujourd’hui, que souhaiterais-tu partager avec d’autres : face à face, au téléphone, via texto ou les médias sociaux, etc. ? Fais passer le message.
Prier : En te basant sur ce que tu as appris de l’étude d’aujourd’hui, passe du temps dans la prière.

Dans le manuel Face-the-Book, vous trouverez des suggestions de passages bibliques à lire. Le manuel présente également l’ensemble du concept et l’approche de cette initiative. Le manuel est actuellement en cours de révision. Il sera disponible dans quelques semaines en anglais, français et hollandais.

Si le manuel vous intéresse ou que vous avez d’autres questions, veuillez écrire à Bevaun Ragobeer, Coordinateur de l’Interaction avec les Écritures pour la région Caraïbes, à carifes100(at)gmail.com.

Réunions hebdomadaires d’étude de la Parole pour le personnel

Il y a pratiquement dix ans, notre équipe du personnel a décidé qu’il était important de planifier des réunions hebdomadaires pour étudier la Parole ensemble. Cela peut ne pas sembler extraordinaire en soi, mais vous verrez peut-être les choses autrement si je vous dis que nous nous trouvons au Chili, un pays tout en longueur, pratiquement 4 000 kilomètres d’un bout à l’autre. Heureusement, cette distance peut aujourd’hui être réduite grâce à Internet.

Voilà comment l’équipe du personnel des GBU Chili s’est réunie tous les lundis après-midi pendant deux heures ces dix dernières années. Nous étudions la Bible ensemble, prions les uns pour les autres et pour le mouvement, et nous planifions nos activités hebdomadaires. Le personnel de Santiago (la capitale, située au centre du pays) se réunit dans les locaux du bureau national, tandis que les équipiers d’autres villes se connectent avec nous par le biais d’Internet. Cette réunion est notre priorité hebdomadaire.

La réunion se déroule en trois temps : la première partie est consacrée à l’étude inductive de la Bible et dure environ 45 minutes. Nous avons fait plusieurs études de livres entiers de la Bible. Au début de chaque semestre, j’envoie au personnel notre calendrier pour cette période, avec les dates de réunions et le nom des personnes chargées de diriger l’étude chaque semaine. Cela nous a permis de beaucoup avancer dans nos études bibliques au cours des dix dernières années. Nous avons étudié les petits prophètes (ce qui nous a pris environ un an et demi !), Jean et les épîtres de Jean, la Genèse, l’Apocalypse, les Actes et nous sommes en train d’étudier l’évangile de Luc. La deuxième partie de la réunion est consacrée aux relations avec notre personnel. C’est un temps de prière et d’intercession mutuelle. Chacun de nous explique les bénédictions et les difficultés qu’il vit et les autres prient. Nous prenons également du temps pour prier pour des situations spécifiques auxquelles le mouvement est confronté. Et pour finir, chacun de nous répond à la question : « Que faites-vous cette semaine ? » Cela nous aide à organiser notre travail et à savoir ce que les autres vont faire, même s’ils se trouvent à 1 000 kilomètres !

Je crois personnellement que ces réunions hebdomadaires ont joué un rôle clé dans le fonctionnement et la croissance du mouvement étudiant chilien au cours des dernières années. D’une part, elles permettent aux équipiers qui sont éloignés à sentir qu’ils font partie d’un corps qui les encourage et les exhorte. Pedro Valenzuela, conseiller pour Santiago, nous dit : « Il est bon d’avoir le sentiment de fonctionner comme une seule équipe de travail, où que nous nous trouvions dans le pays. » Et d’autre part, je crois qu’elles nous aident à nous identifier à nos étudiants, étant donné que les petits groupes d’étude biblique sont la principale stratégie adoptée par notre mouvement. Ce temps ensemble nous permet de donner l’exemple de ces petits groupes d’étude biblique aux étudiants que nous accompagnons, tout en nous faisant prendre conscience de la difficulté que représente le fait de trouver du temps et de le bloquer pour étudier la Bible dans notre contexte actuel. En enfin, cela nous aide à comprendre qu’il s’agit du travail du Seigneur, que nous sommes « qu’un canal et non la source » d’eau vive, et que c’est le Seigneur qui dirige notre vie et nos programmes.

Gustavo Sobarzo, Secrétaire général des GBU Chili
gsobarzo (at) gbuch.cl