Archives de l’auteur : Sabine Kalthoff

La Parole de Dieu dans ma vie

Ceci est une suggestion très concrète et pratique, vous encourageant à mener une réflexion sur votre vécu avec la Parole de Dieu.

Illustrez le rôle de la Bible dans votre vie
Les questions suivantes peuvent vous aider à décider des éléments à inclure dans un dessin. Penchez-vous sur ces choses qui sont particulièrement pertinentes dans votre vécu. Votre dessin peut être une représentation graphique chronologique avec des commentaires ou quelque chose de plus créatif.

  • Avec quelle vision de la Bible avez-vous grandi ? (Cela peut tout à fait avoir un lien avec l’image de Dieu avec laquelle vous avez grandi.)
  • En quoi votre relation à la Bible a-t-elle changé au cours de votre vie ?
    • De quelle manière l’amour pour la Parole de Dieu a-t-elle crû dans votre vie ? 
    • Comment avez-vous appris à étudier et obéir à la Parole de Dieu?
  • Quelles personnes et/ou quelles expériences ont eu une influence marquante sur la façon dont vous voyez et gérez la Parole de Dieu ?
  • Quels passages bibliques ont eu une forte influence dans votre vie ?

Vous pouvez le faire seuls. Vous en tirerez davantage de bienfaits si vous vous réunissiez ensuite en petit groupe pour vous faire part réciproquement de certains des aspects de votre vécu.

En quoi cela vaut-il la peine ?

Le souvenir est un moyen de cultiver la reconnaissance. Nous pouvons louer Dieu pour sa révélation et son impact dans notre vie. Nous pouvons aussi louer Dieu pour les personnes qui ont investi en nous, qui nous ont aidés à aimer, à comprendre et à vivre la Parole de Dieu.

L’exemple positif de ceux qui ont façonné notre approche de la Parole de Dieu peut nous inspirer à chercher des personnes en qui nous pouvons investir. Comment pouvons-nous transmettre ce que nous avons reçu ?

Le souvenir peut aussi être douloureux. Peut-être avez-vous besoin de reconsidérer certaines pensées et sentiments négatifs envers la Parole de Dieu, qui ont façonné votre histoire jusqu’à aujourd’hui. Peut-être réalisez-vous que vous connaissez à peine ce que la Bible contient ou que vous n’avez jamais appris à faire confiance à la Parole de Dieu. Avec qui pouvez-vous parler et prier par rapport à ces choses ? Faire face honnêtement à nos luttes et nos faiblesses nous aide à voir la prochaine étape de la croissance plus clairement.

En nous souvenant de passages bibliques spécifiques qui ont eu une forte influence dans notre vie, nous sommes encouragés à continuer notre marche avec Jésus. Peut-être cela nous rappelle certaines vérités de l’Evangile, certaines promesses ou certains commandements qui sont importants pour notre cheminement. Réfléchir à la manière dont Dieu nous a rencontrés dans le passé à travers les Ecritures renforce notre motivation de continuer à interagir avec lui à travers sa Parole.

Sabine Kalthoff

Les étudiants prennent position contre la corruption

L’Afrique est rongée par la corruption et le Ghana ne fait pas exception. Où que l’on se tourne, il semble que tout le monde s’attende à un pot-de-vin, une faveur, ou « un petit quelque chose » pour faire ce pour quoi il est payé. Ce problème est un obstacle au développement national et un grave fléau pour l’image d’une nation où plus de 60 % de la population affirme être chrétienne.

Mais quelle est la source de cette corruption ? Là où il y a des fruits, il nous faut examiner les racines : les salles d’examen sont un des endroits où les graines de la corruption sont semées. Sous des formes diverses, la tricherie est devenue endémique sur nos campus. Les étudiants du mouvement de l’IFES au Ghana (GHAFES) ont décidé de se mobiliser.

L’an dernier, les étudiants du GHAFES, de l’université de Cape Coast, ont décidé de lancer le projet C.A.M.E., Campaign Against Malpractice in Examination (Campagne de lutte contre la fraude aux examens). Cette campagne vise les étudiants chrétiens, qui pour beaucoup ont adopté la culture de la triche tout en se justifiant par le fait que « tout le monde le fait ». L’objectif est de rappeler à ces étudiants que la tricherie aux examens est un péché et de les encourager à y résister, afin de donner l’exemple sur le campus et d’augmenter le niveau d’intégrité.

Les étudiants du GHAFES ont utilisé diverses approches novatrices et créatives pour aborder la question sur le campus. Ils ont réalisé une bannière (voir photo), des flyers, des autocollants et des affiches. Un documentaire vidéo a été diffusé dans six salles du campus pour mettre ce problème en lumière et le porter à l’attention du tous. La campagne comprenait également quatre forums interactifs où les étudiants pouvaient évoquer leurs comportements de triche et prendre connaissance de moyens concrets pour y mettre un terme.

bannercorruptionCertains étudiants ont réagi négativement à cette campagne et ont demandé au GHAFES de l’arrêter, persuadés qu’elle entraverait la réussite de leurs études. Malgré cela, les étudiants du GHAFES poursuivent leurs efforts, convaincus que « Mieux vaut un pauvre qui marche dans l’intégrité qu’un riche qui emprunte des voies tortueuses. » (Proverbes 28:6). Quels en ont été les résultats ?

Jusqu’ici, nous avons vu des étudiants s’engager ouvertement à ne pas de tricher aux examens. Nous espérons que ces aveux nous guideront tous et nous aideront à tenir le cap. Bon nombre des étudiants chrétiens avec que nous avons parlé ne voient pas ce qu’il y a de mal à aider les autres pendant l’examen. À travers cette campagne, ils ont compris « qu’aider » et « recevoir de l’aide » de cette façon n’était pas juste. (Elikem Aflakpui, Président du GHAFES à l’université de Cape Coast)

Nous louons Dieu pour ces étudiants qui prennent l’initiative de transformer leur campus et prions que leurs efforts persévérants portent des fruits, non seulement sur le campus, mais dans l’ensemble de la société ghanéenne.

Victor Obeng (info(at)ghafes.org)
Secrétaire général du GHAFES

Un festival artistique pour la justice transmet un message d’espérance

Maintenant, chaque fois que je me plonge dans la Parole de Dieu, je suis étonné de voir tout ce qu’elle a à dire sur la justice. J’ai progressivement eu cette prise de conscience lors de notre préparation du « Festival artistique pour la justice », l’an dernier. Notre groupe local d’étudiants du GEU (le mouvement de l’IFES au Guatemala), a organisé cet événement public d’une journée dans notre université. Nous avons invité les étudiants à venir exprimer leur perception de la justice à travers les arts (littérature, théâtre, musique, photographie, etc.), tout en préparant nous-mêmes des présentations artistiques selon notre vision chrétienne du monde.

Tout au long de la préparation du festival, Dieu nous a conduits à travers un processus d’apprentissage. La corruption et l’injustice sont monnaie courante dans notre pays. Il y a quelque temps, nous avions invité des étudiants à poser une question à Dieu. La plupart des réponses avaient trait à la justice, comme par exemple : « L’absence de justice dans notre pays ne prouve-t-il pas de l’indifférence ou l’inexistence de Dieu ? » Nous avons été surpris de prendre conscience que, même à la lumière de cette réalité, nous avions une idée très superficielle de la justice biblique.

Nous avons alors plongé nos regards dans la Parole de Dieu et avons entamé un voyage passionnant où nous avons découvert des vérités transformatrices mais aussi d’autres questions difficiles. Nous avons découvert un Dieu juste, extrêmement préoccupé par la justice. Nous avons découvert que l’humanité dans son ensemble et nous-mêmes individuellement étions coupables, injustes, enclins à faire le mal. Nous avons découvert qu’il existe un espoir ultime pour l’humanité à travers un sacrifice unique qui nous justifie, nous rachète, nous restaure et nous transforme, pour qu’au lieu de servir l’injustice, nous devenions porteurs de justice dès aujourd’hui, tout en aspirant au jour où la justice sera complète.

Dans le cadre de notre préparation, nous avons également été à la rencontre de certaines injustices dans notre ville. Une image en particulier reste gravée dans mon esprit… Lors d’une visite à la décharge de la ville de Guatemala : une mère célibataire vit avec ses neuf enfants dans une maison de quatre mètres carrés… des pilleurs fouillent les poubelles en quête de nourriture ou de quelque chose à revendre. Et au milieu de tout cela, nous animons une étude biblique sur la façon dont Dieu perçoit Hagar et sa compassion pour les opprimés.

Ce que nous avons compris des Écritures a inspiré la création d’un certain nombre de présentations artistiques pour le festival. Entre autres, une pièce de théâtre basée sur l’épître aux Romains et le thème de la justice, que des équipiers de COMPA Mexique ont artsfestival2écrite et nous ont aidés à préparer.

Environ 650 étudiants sont venus assister au festival et plus de 100 étudiants y ont participé avec leurs présentations artistiques. Nous sommes tellement reconnaissants que l’université ait pu se rassembler avec enthousiasme autour d’un thème au sujet duquel la Bible a tant de choses à dire. L’art a été un formidable vecteur pour communiquer les vérités bibliques et aborder certaines questions au sujet de Dieu, de l’Homme et du monde. Nous louons Dieu, car sa Parole apporte la Vie et l’espérance dans notre vie, à l’université et dans notre société.

Jhonny Corado (jhonnycorado(at)hotmail.com)
Étudiant en art – GEU Guatemala, coordonnateur du festival artistique

Aimer la Parole de Dieu

La Bible dans ma main, c’est la preuve que Dieu m’aime.
L’étude biblique, c’est comme entrer dans les épousailles.

Ces déclarations viennent de Klaingar Ngarial, qui fait partie de l’équipe régionale de l’IFES en Afrique francophone. Quand j’ai entendu Klaingar employer ce langage d’amour pour parler de l’interaction avec les Ecritures, je voulais en savoir plus.

Pourquoi vois-tu la Bible comme la preuve de l’amour de Dieu pour toi?
Sans la Bible, ce serait impossible de connaître Dieu; et ne pas connaître Dieu, c’est le plus grand drame qu’il y ait. Le connaître, c’est le but de tout ce qui existe. Nous avons tout entre nos mains pour connaître Dieu. A n’importe quel moment, j’ai accès à cette parole.

Dans quel sens est-ce l’étude biblique est comme entrer dans un mariage ?
Dans les deux cas, c’est le fait d’être ensemble avec une autre personne. Cela nous forme. Pour s’épouser et pour étudier la Bible, il faut vouloir l’autre et accepter que l’autre ait une influence sur moi.
A mesure que nous lisons dans la Bile, nos pensées et nos sentiments sont de plus en plus conformés à la Parole de Dieu. Ce processus nous conduit à une communion plus profonde avec Dieu.

Qu’est-ce qui te motive à lire la Bible ?
Je veux vivre dans l’obéissance à Dieu. Ainsi, je ne permets pas que ma lecture biblique dépende de ce que j’ai envie de la faire ou pas. Et puis, je suis motivé par le désir de connaître Dieu, de découvrir davantage de lui. Je peux entrer en conversation avec le Créateur de tout ce qui existe ! Je peux lui parler et il me répond dans l’expérience de la méditation de sa Parole. L’Ecriture mène à des expériences relationnelles avec Dieu.

En lisant cette entrevue, quelles pensées vous viennent à l’esprit ? Qu’est-ce qui vous motive à lire la Bible ? De quelles images pourriez-vous vous servir pour décrire l’interaction avec les Ecritures ?

Au cours de mes voyages dans le monde de l’IFES, je rencontre de nombreux étudiants pour qui la lecture de la Bible est devenue un devoir pénible. Beaucoup ont entendu, tout au long de leur jeunesse, « En tant que bon chrétien tu dois lire ta Bible » —mais n’ont jamais compris, ni intériorisé, pourquoi cela est important.

Comment pouvons-nous aider les étudiants à saisir à quel point l’Ecriture est pour nous un don précieux ? Si nous voulons voir des étudiants passionnés pour la Parole de Dieu, il ne suffit pas de leur apprendre des méthodes d’étude biblique ! Nous devons trouver des moyens de faire grandir leur amour pour cette Parole.

Sabine Kalthoff

Uncover. Présenter Jésus à vos amis

On dit que les meilleures idées sont souvent les plus simples. Uncover est une idée simple : un outil pour l’étude de la Bible dans une présentation attractive consistant en une série de six études bibliques d’évangélisation portant sur l’Évangile de Luc. Ce manuel peut être utilisé en petits groupes ou de façon plus informelle lors de rencontres individuelles.

Pour l’accompagner, une édition spéciale « Uncover » de l’Évangile de Luc a été publiée. Elle incite ceux qui sont en recherche à ne pas simplement se contenter de la lecture des passages qui figurent dans le manuel d’étude biblique, mais à découvrir toute l’histoire de Jésus. Cette édition de l’Évangile inclut les liens vers de courtes vidéos en ligne qui abordent certaines questions que les participants en recherche peuvent se poser en lisant l’Évangile.

Après une phase initiale de formation, le mouvement de l’IFES Grande-Bretagne (UCCF) a mis ses principaux membres au défi de lire l’Évangile de Luc avec au moins cinq de leurs amis non-chrétiens.

Sam Hardy a osé relever ce défi : « J’ai timidement demandé à mon colocataire de faire l’étude Uncover avec moi. Il a accepté et il a beaucoup apprécié. Depuis, il est devenu chrétien. »

Ed a été invité à une étude biblique Uncover par son ami chrétien Jonno. Il partage son expérience : « J’ai trouvé intéressant d’examiner l’Évangile en profondeur avec quelqu’un qui en savait plus que moi. Plus je lisais, plus je me demandais si c’était vrai. Jésus était toujours capable de répondre aux questions des gens et Il les aimait. C’était quelqu’un d’incroyable. » En continuant à creuser, Ed a été attiré à Jésus et il est devenu chrétien.

On pourrait raconter encore beaucoup d’histoires de ce genre. Tout cela se déroule dans un contexte postchrétien, ce qui fait que de nombreux étudiants ne savent pas trop ou pas du tout qui est Jésus et ce que croient vraiment les chrétiens. Les attitudes négatives vis-à-vis de la foi sont courantes. Uncover invite ces étudiants à examiner les preuves de la vie et de l’intention de Jésus à travers l’Évangile de Luc, et à découvrir par eux-mêmes qui Il est. Au lieu de s’attendre à ce que les étudiants viennent assister à des réunions chrétiennes, l’Évangile leur est apporté, dans un café, dans leur appartement ou ailleurs.

L’accueil réservé à Uncover a été incroyable. Les étudiants se sont saisis de cette vision comme jamais ils ne l’avaient fait avec un autre projet lié à l’Évangile. Ils ont trouvé une nouvelle assurance pour inviter leurs amis à rencontrer Jésus à travers l’Évangile. Depuis que nous avons commencé ce projet en 2011, des milliers de non-croyants ont lu l’évangile de Luc avec leurs amis chrétiens et des centaines d’entre eux sont venus à la foi. La Parole de Dieu est encore puissante pour attirer les étudiants à Jésus aujourd’hui, et ce dans n’importe quel contexte !

Il est encourageant de voir que plusieurs autres mouvements de l’IFES en Europe ont été inspirés par Uncover. Certains d’entre eux ont traduit ce support pour l’utiliser dans leur contexte.

Pour plus d’informations sur Uncover, voir : http://www.uccf.org.uk/uncover.

Pod Bhogal (PBhogal (at) uccf.org.uk)
Responsable de la communication de l’UCCF

Qu’est-ce que l’Interaction avec les Écritures ?

Cette question en apparence simple mérite réflexion. Est-ce que l’Interaction avec les Écritures, ça veut dire lire ma Bible ?

L’IFES a commencé à employer le terme « Interaction avec les Écritures » (en anglais « Scripture Engagement ») dans la vision Pierres vivantes 2020. Cette terminologie me semble utile car elle nous invite à adopter une vision relationnelle et plus large de la place que nous donnons à la Bible dans notre vie.

_L’Interaction avec les Écritures implique d’étudier la Bible. Mais c’est plus que cela : c’est aussi aimer, vivre et partager la Parole de Dieu.

_L’interaction avec les Écritures implique de prendre spécifiquement du temps pour nous confronter à la Parole de Dieu, dans un endroit précis. Mais c’est plus que cela encore : l’Interaction avec les Écritures n’est pas seulement une activité. C’est un mode de vie.

_L’interaction avec les Écritures nous aide à progresser dans notre connaissance de Dieu et du monde. Mais c’est même plus que cela encore : c’est faire une rencontre transformatrice avec le Dieu vivant.

Au cœur de l’Interaction avec les Écritures, il y a une relation. L’Interaction avec les Écritures, c’est interagir avec le Dieu vivant, à travers sa Parole écrite. Les textes de la Bible ne sont pas seulement des objets d’étude ; ils sont une  chambre dans laquelle nous entrons pour rencontrer Jésus (voir Jean 5:39-40). Ainsi, la Parole de Dieu nous amène dans la présence de Dieu lui-même, nous invitant à le connaître et à lui faire confiance, à recevoir sa grâce,  à jouir de la relation avec Dieu , et à renouveler notre engagement vis-à-vis de lui.

L’Interaction avec les Écritures implique d’écouter Dieu et de lui répondre. Nous savons tant de choses, mais nous avons du mal à les incarner dans notre vie. Beaucoup d’entre nous ont une grosse tête, mais de petits pieds. Pourtant, notre réponse est essentielle. La Parole de Dieu ne nous a pas été donnée pour faire de nous des élèves brillants, mais des amoureux et des disciples de Jésus qui incarnent son Évangile dans un monde perdu et brisé.

L’Interaction avec les Écritures n’est donc pas effective tant qu’elle ne se traduit pas dans la vie quotidienne : dans nos paroles et actions (voir Matthieu 7:24-27). Cela ne se produira que si nous sommes disposés à obéir et capables d’interagir avec les Écritures de manière pertinente dans notre contexte. Interagir avec les Écritures, avec Dieu et avec le monde qui nous entoure, tout cela doit aller de pair.

Qui est l’acteur principal dans l’Interaction avec les Écritures ? Est-ce nous, qui ouvrons notre Bible et qui l’étudions ? Non. C’est Dieu. Lorsque nous nous mettons à explorer la Parole, nous comprenons assez vite qu’en réalité, nous sommes explorés par la Parole. Dieu se sert de sa Parole pour entrer en contact avec nous par l’intermédiaire de son Esprit Saint. Ainsi, nous nous présentons à lui l’esprit ouvert, prêts à écouter, à nous laisser transformer et à prendre notre place en tant que participants actifs dans l’histoire de Dieu au sein de ce monde.

La Bible mentionne plusieurs interactions possibles par rapport à la Parole de Dieu : louer, honorer, écouter, méditer, prendre à cœur, se souvenir, manger, étudier, comprendre, accepter, recevoir, faire confiance, agir, obéir, enseigner, chanter, proclamer… et bien plus encore. L’Interaction avec les Écritures, c’est tout cela à la fois. Cette vidéo (en anglais) se penche sur l’un de ces verbes : manger la Parole de Dieu.

Qu’est-ce que l’Interaction avec les Écritures ? Pourquoi ne pas prendre le temps de discuter de cette question avec vos groupes étudiants et vos équipiers ? Cela en vaut la peine !

Sabine Kalthoff

Entrer dans la Grande Histoire

Nous avons tendance à toujours nous tourner vers les mêmes livres de la Bible : les plus accessibles et ceux que nous avons appris à aimer. Serait-il possible que certains aspects du caractère de Dieu et de ses desseins nous échappent ? Dieu nous a donné 66 livres : pas 13, ni 40 !

Word UP est un projet mené par le TSCF, le mouvement de l’IFES en Nouvelle Zélande. Ce projet encourage les étudiants à découvrir la Bible en entier. Pour en savoir plus, j’ai parlé avec Li Lian Lim, équipière du TSCF :

_Pouvez-vous décrire le projet Word Up ?
Word Up est un forum sur Facebook qui a pour but d’encourager la lecture individuelle et collective de la Parole. La page Facebook permet aux étudiants de poser des questions et d’aider les autres par rapport à leurs questions. Nous l’utilisons également pour publier des ressources et un plan de lecture quotidien.

En 2011, Word Up a été lancé avec un programme de 99 jours de lecture des Psaumes pendant l’été. En 2012, nous avons encouragé les étudiants à lire le Nouveau Testament en 27 jours. Un livre par jour. En ce moment, nous incitons les étudiants à parcourir l’Ancien Testament en quatre mois.

_Qu’est-ce qui a motivé la création de Word Up ?
En discutant avec certains leaders étudiants, je me suis rendue compte qu’ils n’avaient jamais lu la Bible en entier. Dans les milieux chrétiens, les versets de la Bible sont souvent cités hors contexte pour appuyer toutes sortes de positions chrétiennes. Mon espoir était qu’après avoir lu la Bible, les étudiants commenceraient à avoir une vue d’ensemble et à comprendre comment certains passages s’intègrent dans cet ensemble.

_De quelle façon les étudiants participent-ils à la mise en place du projet ?
L’année dernière, un groupe de leaders étudiants a testé les ressources avant le lancement de la page Facebook. Ils ont laissé de côté ce qui, selon eux, ne plairait pas aux étudiants et ont proposé d’autres idées. Cette année, une équipe d’étudiants a pris un engagement mensuel à publier tous les jours des messages sur les passages de la Bible qui sont programmés.

Zane Norvill, un des blogueurs, écrit : « La responsabilité de devoir écrire pour les autres m’incite à passer plus de temps à méditer sur un passage. Lorsque je ne lis que pour moi, je ne saisis pas toujours les choses aussi clairement ou je ne m’en souviens pas de la même façon. »

Créez votre propre Word Up ! Joignez-vous aux étudiants du TSCF sur facebook. Ou alors, laissez ce projet vous inspirer : comment pourriez-vous commencer à explorer des portions « inconnues » de la Bible ? À qui pourriez-vous faire part de vos questions et de vos réflexions issues de votre lecture personnelle de la Bible ? Avez-vous déjà lu un livre de la Bible d’une seule traite ? Si votre réponse est négative, il ne vous reste plus qu’à vous lancer !

Sabine Kalthoff

Plus d’informations sur Word Up :

Venez rencontrer Jésus !

Nombreux sont les étudiants que la lecture de la Bible n’intéresse pas. Elle leur semble inutile, peu crédible ou tout simplement dépassée. Pourtant, c’est à travers la Parole que nous apprenons à connaître Jésus-Christ. Comment pouvons-nous aider les étudiants à rencontrer Jésus dans la Bible et à travers elle ?

L’initiative« Marc : l’Expérience » a été conçue dans ce but. Les étudiants invitent d’autres étudiants à venir voir cette mise en scène de 90 minutes sur la vie de Jésus. La représentation se fait dans une salle où le public est installé en rond (voir photo). Ainsi, au lieu d’observer la scène à distance, les spectateurs sont directement confrontés à ce qui se passe.

Au Chili, après une représentation, un étudiant non-chrétien a dit : « Difficile de ne pas pleurer. C’est extraordinaire de se dire que cela pourrait être vrai. » Les étudiants repartent après avoir entendu l’Évangile de manière très vivante et engageante.

« Marc : L’expérience » est une pièce interprétée par 15 étudiants qui n’ont pas forcément l’expérience de la scène. Pendant quelques semaines, ils apprennent la structure et l’essentiel du message de l’Évangile de Marc. Puis, avec l’aide d’un directeur formé, ils préparent la représentation.

De nombreux acteurs sont profondément touchés par cette expérience :

  • « J’ai appris à découvrir l’Évangile comme jamais auparavant. Cela m’a rapprochée de Jésus car cela me donnait l’impression de vivre à ses côtés pendant son passage sur terre. » (Actrice lettone).
  • « Au cours des dernières semaines, certaines scènes du drame m’ont accompagnées et ont orienté ma vie et mes pensées. J’ai rarement été confronté aussi intensément à un texte. » (Acteur allemand)

Liene Lice, qui a mis en scène « Marc : L’expérience » en Lettonie commente : « Personne ne peut rester indifférent en voyant la pièce. Certaines personnes rient, d’autres pleurent, certains sont perdus dans leurs pensées, mais tous se retrouvent face à face avec l’Évangile. »

Les mouvements de l’IFES de plus de dix pays ont fait « Marc : L’expérience ». Le mouvement au Chili, par exemple, a donné sa première représentation en 2011. Depuis lors, ils ont donné plus de 25 représentations. Plus de 1500 personnes ont donc pu entendre les paroles de Jésus à travers l’Évangile de Marc. En Allemagne, de nombreuses représentations ont lieu sur les campus universitaires : c’est une excellente façon de faire de Jésus un sujet de conversation dans le monde étudiant. Ensuite, on distribue le script de la pièce : un exemplaire de l’Évangile de Marc.

Pour plus d’informations, allez sur le site Internet de « Marc : L’expérience ». Si vous vous demandez si cela serait intéressant dans votre contexte, n’hésitez pas à contacter Andrew Page, le créateur de « Marc : L’expérience »: andrew (at) themarkdrama.com.

« Qui est donc cet homme? Même le vent et la mer lui obéissent! » (Marc 4:41). Aidons les autres à rencontrer Jésus et par la même occasion, découvrons-le plus nous-mêmes.

Sabine Kalthoff

Autres liens :
Marc : L’expérience » du GBU Chili sur Facebook (en espagnol)
Blog de « Marc : L’expérience » du GBU France (en français)
Blog de « Marc : L’expérience » du SMD Allemagne (en allemand)
Vidéo: Jésus guérit un paralytique (en anglais)

Un résultat inattendu de la lecture de la Bible. Témoignage.

« Bien que mes parents soient athées, ils se considéraient tout de même musulmans. Je suis devenu musulman après l’effondrement de l’Union soviétique, lorsque la pratique de religion a été autorisée. Certains de mes proches m’ont dit que je devenais de plus en plus fanatique.

C’est alors que ma sœur a accepté Jésus comme son Sauveur. Quand elle nous a parlé de sa décision, nous nous sommes tous opposés à elle. C’était une telle honte pour notre famille musulmane ! Nous lui avons mis la pression, et un jour je l’ai même frappée. Pendant que j’étais à l’armée, ma sœur a mûri dans sa foi et gagné en assurance. Lorsque je suis revenu, j’ai été surpris du courage avec laquelle ma sœur parlait de Jésus, mais ses paroles ne me touchaient pas. Pour moi, elle nous avait trahis.

Un jour, elle m’a invité à suivre gratuitement des cours d’anglais. J’ai immédiatement compris que les gens qui dispensaient ces cours étaient probablement des missionnaires, mais je m’en fichais. Je voulais apprendre l’anglais pour pouvoir trouver un bon travail ou immigrer pour avoir une vie meilleure en Occident. Après chaque cours d’anglais, nous étions invités à rester pour une étude biblique. Au bout d’un certain temps, j’ai décidé de rester et nous débattions souvent : je faisais valoir que Jésus n’était qu’un prophète ; ils étaient convaincus qu’il était Dieu. Une des choses qui me surprenait, c’était leur amour. Parfois je me comportais de façon grossière, mais je me suis toujours senti accepté.

Un an après avoir régulièrement fréquenté ce groupe, j’ai décidé de lire l’Évangile. Je voulais prouver à ces « chrétiens perdus et dupés » que Jésus n’était pas Dieu, mais seulement un prophète. Alors j’ai commencé à lire et je ne pouvais m’empêcher d’y prendre plaisir. Tous les jours après le travail, je rentrais en courant à la maison pour continuer ma lecture. Tout allait bien jusqu’à ce que je lise Jean 14:6 : « Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Le Semeur) Je fus choqué par cette déclaration : « Personne » ??? Et les musulmans alors ? Que dois-je donc faire ? J’aurais voulu que Jésus n’ait pas dit ça…

Je comprenais que je devais faire un choix. Ma première prière à Jésus a été : « Jésus, si tu es vraiment Dieu, fais-le moi savoir et je te suivrai. » Quelques temps après, j’ai senti en moi une paix inhabituelle que je n’avais jamais ressentie auparavant. J’ai accepté Jésus comme mon Sauveur. Je n’en ai parlé à personne pendant environ deux mois. Quand je l’ai annoncé à ma sœur, elle m’a joyeusement répondu : « Je savais que cela arriverait, je priais pour toi toutes ces années ! » Cela s’est passé en 2001 et depuis lors, je marche avec le Seigneur. »

L’auteur s’investit dans l’IFES en tant que bénévole

Cessez de courir

Nous sommes tous d’accord que c’est important. Nous continuons à faire tourner nos programmes, mais nous nous arrêterons rarement pour réfléchir, évaluer les choses et nous renouveler. L’Interaction avec les Écritures n’est généralement pas à l’ordre du jour ; le sujet n’est pas assez urgent.

Mais peut-être est-ce plus urgent que l’on croit. L’Interaction avec les Écritures ne gardera pas nécessairement sa place de choix au sein de l’IFES si nous nous contentons de faire ce que nous avons toujours fait. Nous devons identifier les défis d’aujourd’hui et les relever si nous voulons que cette génération d’étudiants puisse aimer, étudier, vivre et partager la Parole de Dieu.

En 2012, le mouvement mexicain s’est arrêté pour tenir une mini-consultation. Cette consultation d’une journée a réuni 27 équipiers, étudiants et bénévoles. Le programme comportait quatre sessions :

_Vivre dans la Parole. Comment pouvons-nous intégrer à notre vie personnelle l’écoute de la Parole de Dieu et la réponse que nous lui donnons ? Si nous voulons renforcer l’Interaction avec les Écritures au sein de nos mouvements, nous devons commencer par notre vie personnelle.

_Renforcer nos convictions. Nous présumons souvent que nos étudiants ont certaines convictions, mais l’expérience nous prouve parfois le contraire. Que pensent-ils de la Bible et quel est son impact sur leur vie ? Les étudiants se réfèrent-ils à la Bible lorsqu’ils réfléchissent aux questions d’actualité comme la sexualité, les valeurs, l’injustice ? Comment pouvons-nous renforcer cela ?

_Découvrir des opportunités. Lors de cet atelier intéressant et créatif, chaque participant a fait part d’une expérience ou d’une idée qui fonctionnait bien dans son groupe.

_La voie à suivre. Des mesures concrètes à prendre après la consultation ont été identifiées.

Chaque session durait deux heures. Il y avait à la fois du temps pour travailler en petits groupes et pour partager et discuter des résultats en séance plénière. Les participants se sont préparés à la consultation en réfléchissant au rapport de la consultation mondiale de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures et en apportant une idée à partager.

Lors de cette consultation, certains défis ont été identifiés, de nouvelles idées ont été partagées et de nombreux membres du personnel ont décidé de mettre l’accent sur l’Interaction avec les Écritures dans leur ministère. Quelques projets pour l’avenir :

  • aborder les sujets d’actualité mondiaux à la lumière des Écritures
  • promouvoir des moyens publics et innovants d’interagir avec les Écritures à l’Université
  • étudier des livres bibliques (entiers) à toutes les conférences – tirés de différentes parties de la Bible
  • développer un réseau national qui poursuivra le travail de renforcement de l’Interaction avec les Écritures.

Pour plus de détails, vous pouvez contacter Ana Miriam Peralta, équipière régionale de COMPA Mexique et codirigeante de la consultation : anamiriam (at) compa.mx.

Il existe d’autres façons de s’arrêter et de réfléchir. L’année dernière, les mouvements de l’IFES en Asie de l’Est ont organisé une conférence régionale de six jours sur l’Interaction avec les Écritures. D’autres mouvements ont inclus à leurs programmes réguliers des séances de réflexion sur différents aspects de l’Interaction avec les Écritures.

Cessez de courir. Il se pourrait que cela ne vous amène pas où vous souhaitez aller.

Sabine Kalthoff