Monthly Archives: octobre 2024

Marcher dans la sagesse pendant cette année scolaire

Ces temps-ci, je lis l’Ecclésiaste. Cela faisait un certain temps qu’il n’était pas revenu dans mes lectures à méditer, et je suis frappée non seulement par la pertinence de ce livre énigmatique pour nos questions contemporaines, mais aussi par le rôle du Qohèleth, « l’enseignant ».

Le Qohèleth recherchait du sens et la satisfaction dans la vie, guidé par la sagesse. De ce qu’on peut observer, il a vu les bénéfices de la sagesse, du plaisir et de la richesse. Il a mis en balance chaque élément et a conclu qu’il y avait un avantage dans une condition et moins dans son opposé (p. ex. sagesse et folie, richesse et pauvreté) … Et pourtant, bien que la sagesse vaille mieux que la folie, l’inéluctabilité de la mort rend les avantages limités, tout comme les êtres humains. Alors, quel est l’intérêt ?

Que l’on soit bon étudiant, hédoniste, financier ou membre d’une famille, tout cela peut sembler désespérant. Comme dans Ecclésiaste 3, il ne faut pas se contenter d’observer la vie dans tous ses extrêmes et ses complexités, mais nous réjouir de ce que Dieu nous a donné. Nous devons reconnaître les limites de notre compréhension potentielle et nous appuyer sur Celui dont la connaissance est sans limites et dont les jours n’ont pas de fin. Autrement dit, nous devons écouter ce que Dieu dit, sa sagesse – à propos de la vie, de la satisfaction et de nos systèmes de valeurs !

Pendant notre marche avec le Christ durant cette année scolaire, nous voulons voir la vérité alternative au visible, écouter et nous appuyer sur Dieu dans sa Parole et trouver de la joie dans le fait de le craindre.
Comment pouvons-nous apprendre le contentement dans toutes nos circonstances (comme Paul, voir Philippiens 4.11-12) et marcher dans la sagesse ?
L’exemple du Qohèleth nous offre un point de départ :

  1. Son investissement personnel dans l’étude, associé à une
  2. position de curiosité et d’écoute. Et, parce qu’il transmet ce qu’il a appris à l’assemblée, il peut y avoir une
  3. croissance en tant que communauté. Ce qu’il a dit/partagé à la communauté à l’époque, et à nous aujourd’hui, semble appeler des retours, provoquer des questions et promouvoir la dépendance au Dieu éternel : la véritable source de vie et de sagesse (Ecc 12.13-14).

Je me demande : à quel moment cet exemple nous met au défi, nous-mêmes et les autres, aujourd’hui ? Nous investissons-nous dans l’étude de la Parole vivante, Jésus, qui a dit : « Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école… » (Mt 11.28) ? Cela signifie plus que chercher du réconfort ou de petites citations, mais venir à lui dans cette position de curiosité et d’écoute.

Peut-être notre prière est-elle d’abord de grandir dans l’humilité qui ouvre nos oreilles pour entendre et marcher dans l’obéissance sur le campus et dans nos familles… ainsi que partager ce que nous voyons et apprenons…

Paula
Secrétaire adjointe de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

 

Encore, s’il vous plaît !

« J’en voudrais encore, monsieur, s’il vous plaît. » Il s’agit-là peut-être de la plus célèbre phrase de l’histoire d’Oliver Twist, de Charles Dickens. En août dernier, à Formación, le congrès régional européen pour les leaders étudiants (intitulé « À l’envers »), 40 participants de toute la région ont aussi formulé cette sérieuse demande.

En l’occurrence, ils ne demandaient pas un supplément de maigre pitance, malnutris comme Oliver. Ils ont en fait apprécié combien le programme était dédié à l’Interaction avec les Écritures et en sont ressortis reconnaissants pour la nourriture des Écritures, en réclamant « encore, s’il vous plaît ! ».

Eva Petržilková, coordinatrice de l’Interaction avec les Écritures pour l’Europe et directrice de Formación, partage au sujet de l’événement de cette année :

Formación a toujours été un bon congrès pour les leaders étudiants et une ressource de grande valeur pour nous en Europe. Cette année, après avoir échangé avec les différents mouvements nationaux, nous avons réalisé que beaucoup d’étudiants connaissaient bien certains livres de la Bible, mais avaient souvent du mal avec l’histoire globale et le but de l’Écriture.

Évidemment, cela peut affecter leur foi en Dieu et leur compréhension de sa Parole, tout autant que leur manière de partager la bonne nouvelle et de répondre aux questions de leurs amis. C’est pourquoi, cette fois-ci, nous avons pris le thème du Royaume de Dieu comme moyen de considérer la grande histoire de la Bible. Cela nous a permis de réfléchir à qui nous étions en tant que chrétiens et à notre manière de vivre pour lui dans son royaume.

Nous voulions faire moins de choses, mais mieux. Nous voulions nous assurer que l’interaction directe avec l’Écriture était au cœur de ce que nous faisions, et pas juste un élément attendu, casé entre deux autres.

Nous avons adapté ce modèle pour reconnaître que la véritable Formación est un processus plus long que la durée d’un congrès estival. Nous en avons donc fait un cheminement sur toute l’année, avec des sessions de groupes en ligne et des relations de mentorat en binôme. À partir des paraboles de Jésus concernant son royaume, nous allons apprendre qui nous sommes en lui et comment nous sommes censés vivre pour lui.

C’était merveilleux de voir combien la relation des étudiants à l’Écriture et entre eux a grandi pendant le temps partagé dans cette communauté internationale. Nous l’avons particulièrement observé lors de l’enseignement quotidien, ainsi que des moments de solitude avec Dieu et de la lamentation commune, durant laquelle les étudiants ont ouvert leurs cœurs et leurs esprits pour en apprendre plus de Dieu dans les Écritures :

 « Pour moi, le plus grand impact a été « ce sentiment de révélation (quand on comprend la profondeur de Genèse) et la motivation de ramener tout ce qui se passait à Formación dans nos pays d’origine… ».  

Un étudiant, Grèce

« Ce qui m’a marqué à ce congrès, c’était la profondeur des conversations et des contacts… nous avons eu des conversations très ouvertes, nous avons prié… ri et pleuré [sur] les souffrances de chacun… y compris l’injustice et la guerre dans plusieurs pays…

… Rechercher la solitude et passer du temps avec Dieu, parler avec lui, l’écouter sont des choses que je voudrais faire davantage… En tant que leader (étudiant), c’est important de rechercher Dieu d’abord… J’espère pouvoir aider des gens autour de moi et être un témoin afin que les autres puissent voir l’amour de Dieu. »   

Un étudiant, Pays-Bas

Une rencontre avec le «Je suis»

À une époque où l’identité individuelle est devenue un sujet clé pour cette génération d’étudiants, notre mouvement au Chili s’est mis à la tâche de réviser certaines affirmations que Jésus avaient dites sur lui-même. Notamment, les 7 fois où il prononce «Je suis» (le pain de vie, la lumière du monde, la porte, le bon berger, la résurrection, le sarment, le chemin, la vérité et la vie) dans l’évangile de Jean. C’est dans cette perspective qu’en 2022, avec un groupe formé par deux équipiers et un étudiant, nous avons élaboré 7 études bibliques inductives, une pour chaque affirmation, afin que ce matériel soit partagé avec des amis qui ne professent pas la même foi que nous.

Chacune des sessions inclut une introduction générale sur le sujet, un texte à considérer, des questions à étudier et un défi pratique d’interaction comme prendre un repas ensemble, voir une vidéo ou remercier quelqu’un en lui envoyant un message. Dans ce même ordre d’idées, après avoir passé en revue toutes les affirmations précédentes, la dernière session invite le lecteur à reconnaître Jésus, tel qu’il se décrit, comme l’être suprême et le sauveur.

Ces études ont été publiées et offertes en format papier aux étudiants de tout le pays pour qu’ils les utilisent lors de leurs rencontres avec des gens du mouvement ou avec un ou deux amis non chrétiens. Cependant, ce matériel a aussi été utilisé pour animer des réunions des petits groupes dans les universités.

Une autre caractéristique de ce projet est que chaque «Je suis» a été conçu avec une œuvre artistique qui représente cette affirmation de Jésus. Ainsi, le livret est enrichi non seulement par une représentation visuelle, mais aussi par les conversations qu’elle peut susciter auprès des autres étudiants du campus. À l’intérieur de chaque livret on retrouve aussi ces images sous la forme de cartes postales, celles-ci sont faciles à transporter et à utiliser comme référence lors de ces études. Certains ont pris le fichier numérique et l’ont imprimé en format poster pour l’exposer à l’université. Ensuite, lorsque les gens s’approchent, nous pouvons leur demander ce qui leur frappe le plus de cette image. Saviez-vous qu’elle représente ce que Jésus a dit de lui-même ?

Notre prière est que Dieu utilise ces ressources pour que son Fils soit révélé à un plus grand nombre de personnes, et que les membres du mouvement et les autres membres de l’Église de Christ soient encouragés à partager davantage la vie de notre Seigneur Jésus.

[Les fichiers sont disponibles dès maintenant sur le lien suivant pour tous ceux qui le souhaitent].

Owen Bull
Équipier GBU Chili

 

Contextualisation et créativité

Le mouvement étudiant arménien (CICI) a ressenti le besoin de disposer de bons matériels d’étude biblique à mettre entre les mains de ses étudiants. Bien que certaines ressources soient disponibles, il fallait les traduire et les interpréter correctement pour conserver leur pertinence dans ce contexte. Nous avons donc décidé d’investir du temps dans le personnel afin qu’il ait la confiance créer ses propres matériels sur l’Interaction avec les Écritures, puis faire de même avec les leaders étudiants.

Nous voulions prendre au sérieux le contexte arménien, être fidèles au message de la Bible – tant dans des passages spécifiques que dans l’histoire d’ensemble des Écritures. Nous avons discuté de la manière dont leurs étudiants apprennent, quelles approches créatives utiliser pour l’étude de la Bible (pour l’observation, l’interprétation, l’application et la réponse), et de la manière dont nous pouvons encourager les étudiants à aimer et à apprécier la Parole de Dieu.

Anna L, Secrétaire générale de la CICI :

« Cette formation nous a appris à diriger de manière pratique et relationnelle. Nous avons été invités à faire preuve d’esprit critique, à tenir compte du contexte historique et culturel et à observer le texte avec passion tout en cherchant à connaître et à aimer la Parole de Dieu et le Dieu de la Parole. »

L’une de ces approches était une « scénette participative/interview télévisée », qui permet une observation approfondie d’un texte et stimule l’imagination. Au cours des dernières années, j’ai vu et expérimenté cette méthode de nombreuses manières, généralement à partir d’un récit du Nouveau Testament.

Cette fois-ci, nous avons étudié Néhémie 8 et la formidable histoire de la façon dont le peuple est venu voir Esdras pour lui demander de lui lire la Parole et y a répondu de tout son cœur par des pleurs, de la joie et l’obéissance.

Tout d’abord, nous avons lu le passage à haute voix, puis nous avons discuté du contexte de l’histoire et des questions qui en découlent. Chaque participant s’est vu attribuer un personnage : Esdras, deux Israélites ordinaires et deux lévites (avec plus de participants, Néhémie et quelques anciens peuvent être ajoutés le cas échéant).

Prochaines étapes :

1. Relisez le passage dans la peau de ce personnage (ou de ce groupe, par exemple, les lévites).

2. Remettez-vous en tête comment ce personnage ou groupe s’est retrouvé ici (contexte de l’exil et du retour, les livres d’Esdras et de Néhémie).

– Que savez-vous déjà de Dieu ou quelles expériences de Dieu avez-vous déjà vécues ? (Où se situe cet événement dans l’histoire d’ensemble du salut ?) Quelles seraient donc les questions que vous vous posez dans la vie ?

3. Comment vous sentez-vous – Esdras, par exemple – en ce jour ?

– Quelles sont vos craintes/espoirs/questions avant, pendant et après ces événements ?

4. Une « interview télévisée » qui pose des questions à chaque personne/groupe, avec une question finale à tous les participants sur la signification de ce qu’ils ont entendu et vécu. Par exemple :

– En quoi les événements de ces derniers jours vous ont-ils changé ?

– Comment parlerez-vous de cette journée à vos futurs petits-enfants, quels conseils leur donnerez-vous à la suite de cette journée ?

– Comment est-il possible de continuer à vivre selon la Parole en famille et en communauté ?

5. Faîtes un débriefing collectif de l’exercice

6. Discutez de son application aujourd’hui

7. Prière

Certains membres du personnel ont tellement apprécié cette approche qu’ils ont immédiatement compris comment l’utiliser.

Paula
Secrétaire adjointe de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures