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Mais comment feront-ils appel?

Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n’ont pas cru? (Rom. 10:14)

Sophie Ginolin

Avant de me convertir au christianisme, je ressentais très bien que ma vie n’avait aucun sens. Je me cherchais, je ne savais pas quoi faire de ma vie, et surtout j’avais peur. Je n’avais pas confiance en moi, je me sentais le plus souvent exclue et rejetée. Et puis, il a bien fallu grandir. Et pour grandir, il faut savoir ce que l’on veut, trouver un sens à sa vie. Je n’en trouvais pas, et je changeais d’avis sans cesse à propos des études et du métier que je voulais faire.

Il y a encore quelques mois, je n’aurais jamais envisagé qu’un Dieu puisse régir l’univers et que ma volonté puisse être sous le contrôle de quelqu’un de supérieur. Je me croyais condamnée à vivre sans guide et je pensais qu’à ma mort il n’y aurait plus rien. On m’avait vaguement parlé de Dieu quand j’étais plus jeune, mais tellement vaguement que je ne connaissais pas Jésus et que je me disais qu’au final, Dieu était trop éloigné et abstrait et qu’il ne pouvait pas exister. J’avais totalement rejeté l’idée de croire en lui. Comment arriver à croire à cette figure distante et obscure, si on n’a jamais été en contact avec lui, et s’il n’y a aucune preuve de son existence? Je ne comprenais tout simplement pas l’idée de la foi, et d’ailleurs je n’avais jamais ouvert une Bible. Je me disais que c’était un livre intimidant et austère.

Mais cela a changé. Voilà trois ans que je suis en Fac d’anglais à Paris, et l’an dernier, j’ai suivi un cours d’option intitulé: «La Bible dans la littérature anglaise». C’est cette année-là que j’ai commencé à fréquenter les GBU (Groupes Bibliques Universitaires). Une amie m’en avait parlé et m’avait expliqué qu’on y étudiait la Bible. J’y suis allée, car je désirais en apprendre plus sur ce livre dont j’ignorais tout, essentiellement pour mon cours.

C’est une des meilleures choses qui me soient arrivées. D’abord parce que les gens que j’y ai rencontrés sont à présent des amis très chers. Mais aussi car c’est là que j’ai entendu parler de Jésus pour la première fois. Je me suis sentie chez moi au bout de quelques semaines, et pourtant, je ne croyais pas encore en Dieu.

Pour cela, il a fallu un weekend organisé par les GBU en février 2011. C’est là que je me suis véritablement rendu compte que Dieu était la pièce manquante à ma vie. Je pense que ce qui m’a le plus déterminé à faire ce pas vers Dieu a été le fait de connaître Jésus de mieux en mieux grâce aux études bibliques dans les GBU.

Sophie , étudiante française

Une vue d’ensemble

La Bible n’est pas un assemblage aléatoire de textes isolés. Elle nous relate l’histoire de notre monde, laquelle a un commencement, un centre (Jésus) et un but. Prendre conscience du fil conducteur de cette histoire nous fournit le contexte nécessaire pour comprendre les passages individuels de la Bible. Cela nous permet également de voir en quoi notre vie s’intègre à cette histoire: il s’agit de notre passé, de notre présent et de notre futur. L’ensemble de la Bible nous est offert comme un filtre à travers lequel nous allons interpréter notre vie et le monde qui nous entoure. Ainsi, nous devons nous demander: Qu’est-ce qui aide les étudiants à avoir une vue d’ensemble du récit biblique? Qu’est-ce qui les aide à comprendre les textes individuels, les thèmes et leur vie à la lumière de l’ensemble de la révélation de Dieu?

J’aimerais partager quelques approches avec vous:

_Survoler la Bible.

Au mois de février, j’ai participé à un week-end étudiant avec les GBU France, sur le thème «être humain». En plus des enseignements bibliques et des ateliers, il y a eu trois survols de la Bible. L’un d’entre eux, par exemple, portait sur la théologie biblique du travail. En quoi est-ce que le travail fait partie de la création parfaite de Dieu? Quelle incidence le péché a-t-il eu sur le travail? Que nous dit le Nouveau Testament au sujet du travail? À l’aide une feuille de travail, le facilitateur a conduit les étudiants dans plusieurs phases d’étude en groupe (examen et discussion de passages des Écritures relatifs au thème) et des sessions d’interaction plénière. Aider les étudiants à retracer des thèmes précis dans la Bible est un bon moyen de leur apprendre à réfléchir avec une vue d’ensemble!

_Parcourir l’ensemble de la Bible.

Certains étudiants de l’IFES le font régulièrement. Une étudiante de la Martinique a expliqué que depuis trois ans, elle lisait l’ensemble de la Bible une fois par an. D’autres ne l’ont encore jamais fait. Comment pouvons-nous les encourager à le faire? Des plans de lecture (par ex. le plan M’Cheyne) peuvent aider. Un certain groupe étudiant allemand lance un nouveau groupe de lecture biblique tous les ans. Ceux qui en font partie se réunissent une fois par semaine pour discuter de ce qu’ils lisent, ce qui motive pour persévérer.

_Faciliter l’accès à l’ensemble de la Bible.

Nous avons tous tendance à bien connaître certaines parties de la Bible, et en en négliger d’autres. Dans votre contexte, quels sont les livres de la Bible qui sont rarement lus? Quels sont les livres que les groupes étudiants ont du mal à étudier par eux-mêmes? Le fait d’enseigner ou de concevoir de bons supports d’étude biblique pour ces livres pourrait aider les étudiants à avoir une meilleure vue d’ensemble de la Bible.

D’après vous, qu’est-ce qui aide les étudiants à avoir une vue d’ensemble de la Bible et à s’y intégrer? Tous les commentaires ou les expériences vécues sont les bienvenus!

Sabine Kalthoff