Un résultat inattendu de la lecture de la Bible. Témoignage.

« Bien que mes parents soient athées, ils se considéraient tout de même musulmans. Je suis devenu musulman après l’effondrement de l’Union soviétique, lorsque la pratique de religion a été autorisée. Certains de mes proches m’ont dit que je devenais de plus en plus fanatique.

C’est alors que ma sœur a accepté Jésus comme son Sauveur. Quand elle nous a parlé de sa décision, nous nous sommes tous opposés à elle. C’était une telle honte pour notre famille musulmane ! Nous lui avons mis la pression, et un jour je l’ai même frappée. Pendant que j’étais à l’armée, ma sœur a mûri dans sa foi et gagné en assurance. Lorsque je suis revenu, j’ai été surpris du courage avec laquelle ma sœur parlait de Jésus, mais ses paroles ne me touchaient pas. Pour moi, elle nous avait trahis.

Un jour, elle m’a invité à suivre gratuitement des cours d’anglais. J’ai immédiatement compris que les gens qui dispensaient ces cours étaient probablement des missionnaires, mais je m’en fichais. Je voulais apprendre l’anglais pour pouvoir trouver un bon travail ou immigrer pour avoir une vie meilleure en Occident. Après chaque cours d’anglais, nous étions invités à rester pour une étude biblique. Au bout d’un certain temps, j’ai décidé de rester et nous débattions souvent : je faisais valoir que Jésus n’était qu’un prophète ; ils étaient convaincus qu’il était Dieu. Une des choses qui me surprenait, c’était leur amour. Parfois je me comportais de façon grossière, mais je me suis toujours senti accepté.

Un an après avoir régulièrement fréquenté ce groupe, j’ai décidé de lire l’Évangile. Je voulais prouver à ces « chrétiens perdus et dupés » que Jésus n’était pas Dieu, mais seulement un prophète. Alors j’ai commencé à lire et je ne pouvais m’empêcher d’y prendre plaisir. Tous les jours après le travail, je rentrais en courant à la maison pour continuer ma lecture. Tout allait bien jusqu’à ce que je lise Jean 14:6 : « Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Le Semeur) Je fus choqué par cette déclaration : « Personne » ??? Et les musulmans alors ? Que dois-je donc faire ? J’aurais voulu que Jésus n’ait pas dit ça…

Je comprenais que je devais faire un choix. Ma première prière à Jésus a été : « Jésus, si tu es vraiment Dieu, fais-le moi savoir et je te suivrai. » Quelques temps après, j’ai senti en moi une paix inhabituelle que je n’avais jamais ressentie auparavant. J’ai accepté Jésus comme mon Sauveur. Je n’en ai parlé à personne pendant environ deux mois. Quand je l’ai annoncé à ma sœur, elle m’a joyeusement répondu : « Je savais que cela arriverait, je priais pour toi toutes ces années ! » Cela s’est passé en 2001 et depuis lors, je marche avec le Seigneur. »

L’auteur s’investit dans l’IFES en tant que bénévole

Cessez de courir

Nous sommes tous d’accord que c’est important. Nous continuons à faire tourner nos programmes, mais nous nous arrêterons rarement pour réfléchir, évaluer les choses et nous renouveler. L’Interaction avec les Écritures n’est généralement pas à l’ordre du jour ; le sujet n’est pas assez urgent.

Mais peut-être est-ce plus urgent que l’on croit. L’Interaction avec les Écritures ne gardera pas nécessairement sa place de choix au sein de l’IFES si nous nous contentons de faire ce que nous avons toujours fait. Nous devons identifier les défis d’aujourd’hui et les relever si nous voulons que cette génération d’étudiants puisse aimer, étudier, vivre et partager la Parole de Dieu.

En 2012, le mouvement mexicain s’est arrêté pour tenir une mini-consultation. Cette consultation d’une journée a réuni 27 équipiers, étudiants et bénévoles. Le programme comportait quatre sessions :

_Vivre dans la Parole. Comment pouvons-nous intégrer à notre vie personnelle l’écoute de la Parole de Dieu et la réponse que nous lui donnons ? Si nous voulons renforcer l’Interaction avec les Écritures au sein de nos mouvements, nous devons commencer par notre vie personnelle.

_Renforcer nos convictions. Nous présumons souvent que nos étudiants ont certaines convictions, mais l’expérience nous prouve parfois le contraire. Que pensent-ils de la Bible et quel est son impact sur leur vie ? Les étudiants se réfèrent-ils à la Bible lorsqu’ils réfléchissent aux questions d’actualité comme la sexualité, les valeurs, l’injustice ? Comment pouvons-nous renforcer cela ?

_Découvrir des opportunités. Lors de cet atelier intéressant et créatif, chaque participant a fait part d’une expérience ou d’une idée qui fonctionnait bien dans son groupe.

_La voie à suivre. Des mesures concrètes à prendre après la consultation ont été identifiées.

Chaque session durait deux heures. Il y avait à la fois du temps pour travailler en petits groupes et pour partager et discuter des résultats en séance plénière. Les participants se sont préparés à la consultation en réfléchissant au rapport de la consultation mondiale de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures et en apportant une idée à partager.

Lors de cette consultation, certains défis ont été identifiés, de nouvelles idées ont été partagées et de nombreux membres du personnel ont décidé de mettre l’accent sur l’Interaction avec les Écritures dans leur ministère. Quelques projets pour l’avenir :

  • aborder les sujets d’actualité mondiaux à la lumière des Écritures
  • promouvoir des moyens publics et innovants d’interagir avec les Écritures à l’Université
  • étudier des livres bibliques (entiers) à toutes les conférences – tirés de différentes parties de la Bible
  • développer un réseau national qui poursuivra le travail de renforcement de l’Interaction avec les Écritures.

Pour plus de détails, vous pouvez contacter Ana Miriam Peralta, équipière régionale de COMPA Mexique et codirigeante de la consultation : anamiriam (at) compa.mx.

Il existe d’autres façons de s’arrêter et de réfléchir. L’année dernière, les mouvements de l’IFES en Asie de l’Est ont organisé une conférence régionale de six jours sur l’Interaction avec les Écritures. D’autres mouvements ont inclus à leurs programmes réguliers des séances de réflexion sur différents aspects de l’Interaction avec les Écritures.

Cessez de courir. Il se pourrait que cela ne vous amène pas où vous souhaitez aller.

Sabine Kalthoff

L’eau source de vie dans les circonstances difficiles

En 2012, mes vacances d’été ont été interrompues par un accident de vélo qui s’est suivi d’une intervention chirurgicale en urgence, puis de deux mois de convalescence et enfin, d’une autre intervention. Il m’a été très difficile de trouver la paix dans cette situation, surtout parce que je souffrais encore des séquelles d’un accident plus grave qui avait eu lieu trois ans auparavant.

J’ai dit au Seigneur : « Je sais que tu es bon, tu es bon pour tout le monde, mais pas pour moi. Je ne vois pas ta bonté dans ma vie. Je te suis et je te sers, mais mon corps est brisé et mon cœur aussi. Où est ta bonté ? »

La tristesse, la confusion et l’apathie me submergeaient pendant que je traversais ce désert spirituel. Je ne pouvais pas me « réparer » moi-même et les autres ne pouvaient pas m’aider… leurs paroles entraient par mes oreilles mais n’atteignaient pas mon cœur.

Au cours de cette période, je n’entendais le Seigneur me parler qu’à travers la Bible. Le Saint-Esprit s’est servi de la décision que j’avais prise de lire la Bible à tout prix, peu importe ce que je ressentais ou ce que je pensais de moi, et de lui. Dans mon désert, le Saint-Esprit m’a donné un tout petit peu d’eau chaque jour pour me permettre de survivre. Je ne vivais que grâce à cette eau : la Parole de Dieu, que je buvais à petites gorgées.

J’ai lu le livre de Job. Lui pouvait me comprendre. Dans sa misère, l’âme amère, il a crié au Seigneur : « Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos ; c’est la tourmente qui survient. » (Job 3:26). Mon angoisse et ma détresse se trouvaient là, au cœur de la Bible !

Le Seigneur m’a parlé par l’intermédiaire du Psaume 145 : Je suis miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté (v. 8). Je suis bon envers tous (v. 9). Je soutiens ceux qui tombent et je redresse tous ceux qui sont courbés (v. 14). Je suis près de tous ceux qui font appel à moi, je suis près de vous. J’accomplis les désirs de ceux qui me craignent ; j’entends leur cri et je les sauve. Je garde tous ceux qui m’aiment (v. 18-20).

L’Esprit-Saint a laissé ces paroles imprégner profondément mon cœur : « Je veille sur toi, j’entends ton cri et je vais te sauver… » Par la Parole de Dieu, j’ai pu recommencer à croire que le Seigneur est bon, qu’il est toujours bon et qu’il est bon envers tous, même envers moi !

Lilit Avayan, Secrétaire général pour l’Arménie
lilitavayan (at) yahoo.co.uk

Faire parler les Écritures

Que celui qui a des oreilles écoute ! Lire des passages de la Bible à voix haute est en fait un moyen d’entendre ce que nous sommes en train de lire. « Faire parler les Écritures » part de ce principe. C’est un excellent moyen de pénétrer un texte, notamment lors d’une étude biblique en petit groupe. Au lieu de lire le passage biblique à voix haute une seule fois, il est énoncé à plusieurs reprises. Les étudiants apprennent à écouter attentivement. En écoutant et en imaginant le contexte dans lequel se trouvaient les premiers auditeurs, ils se mettent à dire le texte d’une façon bien plus vivante et parlante.

Pour utiliser cette approche lors d’une étude biblique en petit groupe, le facilitateur demande à plusieurs étudiants de « faire parler les Écritures ». Lorsqu’un étudiant a lu un passage, il invite ceux qui écoutent à réagir : « Comment était-ce ? Ressentez-vous quelque chose ? Cela vous a-t-il fait réfléchir ? » Puis il leur demande de faire parler les Écritures à leur tour. Quelques informations sur l’arrière-plan aideront les étudiants à mieux imaginer la situation. Le facilitateur peut demander aux  étudiants de s’identifier à ce qui se passe dans le récit en se mettant dans la peau des personnages, c’est-à-dire de n’importe quel personnage dans le récit, mais aussi, par exemple, du psalmiste, du prophète ou de l’auteur d’une épître. Le facilitateur peut poser des questions en cours de route, comme : « De quelle façon pensez-vous que Jésus a dit ça à l’homme infirme ? Sur quel ton de voix l’infirme a-t-il répondu ? (Jean 5). Comment Paul aurait-il dit ce qu’il écrit dans la lettre à Philémon ? Comment le psalmiste exprime-t-il sa reconnaissance à Dieu ? »

Nous avons constaté que la méthode « Faire parler les Écritures » aide énormément les étudiants à entrer dans le texte. Au début, les étudiants trouvent parfois cette pratique un peu bizarre et ils ont du mal à ne pas rire en parlant. Mais une fois qu’ils s’immergent vraiment dans le texte, la Parole devient vivante à leurs yeux, elle touche leur vie et cela change la façon dont ils la comprennent. Pour être encore un peu plus créatif, on peut également recourir à une certaine mise en scène du texte. Le facilitateur doit toutefois estimer si c’est utile ou si cela va plutôt distraire du texte.

Vous pouvez commencer en prenant des passages des évangiles. Vous pourrez ensuite essayer avec des épîtres, des psaumes, des prophéties. En fait, tous les genres que l’on trouve dans la Bible peuvent être traités ainsi. « Faire parler les Écritures » m’a transformé et a complètement changé ma façon de diriger les études bibliques avec les étudiants. Puissiez-vous découvrir la grande richesse de cette méthode ! Faites parler les Écritures et entrez dans la Parole qui transforme les vies.

Lee Wan Ling, équipier FES Malaisie
wanling (at) fes.org.my

Écoute et mode de vie

Vous est-il déjà arrivé d’avoir une conversation avec quelqu’un et de soudain vous rendre compte que vous n’étiez pas en train d’écouter ce que la personne vient de vous dire ? Vous est-il déjà arrivé de lire un passage de la Bible sans rien en retenir ? Moi oui. Pour beaucoup d’entre nous, écouter, c’est un défi. Notre esprit est rempli de tellement de choses : nous sommes préoccupés. Difficile alors d’assimiler de nouvelles choses.

Pour pouvoir survivre à nos études, bon nombre d’entre nous avons appris à lire à toute vitesse. Nous lisons rapidement pour être efficaces, mais en ce qui concerne la lecture des Écritures, cette façon de faire est loin d’être efficace. Pour pouvoir écouter, il nous faut ralentir. Comment apprendre à nous arrêter et à écouter dans la vie trépidante que nous menons ? Comment faire de la place pour recevoir la Parole de Dieu ? La réponse à ces questions ne concerne pas uniquement notre lecture de la Bible, mais notre façon de vivre en général.

Bien écouter la Parole est une question de mode de vie. L’année dernière, Isra Ortiz, équipier du GEU Guatemala, a pris conscience qu’il devait faire certains changements dans sa vie :

« Ces dernières années, j’avais pris l’habitude de me coucher très tard le soir. Je savais que ce n’était pas une bonne habitude, mais je ne m’en préoccupais pas trop. Pourtant, j’ai fini par me rendre compte que cela avait des répercussions négatives. J’avais du mal à me lever le matin. Pendant la journée, j’étais souvent fatigué et j’étais tout le temps pressé. Cela m’empêchait d’avoir des temps de qualité avec Dieu et dans sa Parole. J’étais fatigué et agité, et j’avais désespérément besoin de la présence de Dieu et de ses directives.

Le Seigneur m’a clairement fait comprendre qu’il me fallait concrètement changer mon mode de vie : me coucher plus tôt. Pour le bien de ma santé, mais aussi pour le bien de mon âme ! Aujourd’hui, je suis en train de changer ma vieille habitude.

Certains soirs c’est plus difficile, mais par la grâce de Dieu, j’ai fait des progrès. Ce simple changement de mode de vie fait que je suis plus reposé, que je me réveille plus tôt et que je commence la journée avec Dieu. Depuis que je me suis mis à lire la Bible le matin, j’ai un nouveau rapport avec la Parole de Dieu. Je savoure la présence de Dieu dès le début de la journée. Et ça change tout. »

Le lien entre notre mode de vie et l’écoute se traduit également par l’obéissance. Bien écouter, cela implique aussi que nous réagissons à ce que nous avons entendu, en paroles et en actes. Jésus a dit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. » (Luc 8:21).

Sabine Kalthoff


Formés par les Psaumes

L’initiative « The Psalms Projet » a été lancée en octobre 2010, pour une durée totale de sept ans. Les participants méditent chaque année vingt et un Psaumes et en mémorisent plusieurs. L’objectif est que les Psaumes transforment l’adoration du participant, sa vie de prière et la compréhension qu’il a de Jésus. Dans le cadre de cette initiative, les participants partagent chaque mois une brève méditation sur ce qu’ils ont appris de Dieu. Chaque année, ils lisent aussi un livre sur les Psaumes. Voici les livres de ces trois premières années :

  • The Psalms, de Dietrich Bonhoeffer
  • The Conquest of the Inner Space:  Learning the Language of Prayer, de Sunder Krishnan
  • A Long Obedience in the Same Direction, d’Eugene Peterson (sur les Psaumes des Montées : 120 à 134).

Polina, équipière en Asie Centrale, participe à cette initiative. Voici ce qu’elle nous dit au sujet de cette expérience :

« The Psalms Projet » est pour moi une formidable occasion de suivre un plan de lecture de la Bible clair et d’être redevable de mes lectures. Ce projet me garde centrée sur la Parole de Dieu et sur sa personne. La mémorisation m’aide à exercer ma discipline, car je dois organiser mon temps, mes réflexions et connaître la Parole de Dieu sans avoir à toujours vérifier dans ma Bible. De plus, chaque Psaume que j’ai mémorisé a engendré des discussions avec des étudiants et des amis qui ont eux aussi décidé d’approfondir leur lecture des Écritures. Mieux que tout autre livre, les Psaumes décrivent la vie spirituelle d’un chrétien et ce qui se passe dans son cœur. Étant donné la grande diversité des Psaumes (psaumes de louange, de tristesse, etc.), ils peuvent être lus en toute occasion. Au fur et à mesure que j’approfondis ma lecture, les Psaumes alimentent mes prières. C’est pour toutes ces raisons-là que je continue.

Parfois je dois me battre contre ma propre paresse, pas forcément pour lire, mais pour rédiger mes méditations. Toutefois, grâce à la clarté du programme et des rappels mensuels, j’ai réussi à m’y tenir. Le fait d’échanger des méditations avec les autres participants est un aspect précieux de ce projet. Les méditations que nous nous envoyons expriment généralement la compréhension personnelle que nous avons d’un Psaume, quelque chose qui nous a particulièrement frappé ou une expérience que nous avons faite en lien avec celui-ci.

Tim Berends, équipier de l’IFES en Asie centrale, facilite cette formation spirituelle en ligne. Si vous souhaitez participer à cette initiative internationale ou que vous souhaitez avoir plus d’informations, écrivez un émail en utilisant le formulaire de contact de cette site web.

Apprendre à prier

La Bible ne se contente pas de nous dire qu’il est important de prier, elle nous explique comment. C’est en étudiant les prières que nous transmettent les Écritures que nous apprenons à prier.

Une chose qui me fascine dans les prières des Psaumes, c’est la manière dont tout ce qui fait la vie se trouve dans ces prières : les côtés sombres et radieux de la vie, la joie et la souffrance, l’amour et la haine… Un magnifique Psaume sur la confiance peut venir juste après un Psaume de lamentation (p. ex. Ps. 23 après Ps. 22). Cela ne reflète-t-il pas la réalité de notre marche avec Dieu ? Les prières des Psaumes ne sont pas mièvres ou complaisantes : elles expriment toutes sortes d’émotions, comme la colère (p. ex. Ps. 137) ou des questions douloureuses (p. ex. Ps. 13). Tous les aspects de la vie ont leur place dans ces conversations avec Dieu. Ces prières nous invitent à parler de tout à Dieu, sans filtrer nos pensées ou nos ressentis.

Les prières des Écritures nous invitent aussi à prier avec une perspective large. Bien souvent, nos prières ne font que traduire nos pensées et notre ressenti. Les prières de la Bible nous aident à prier à la lumière de la réalité de Dieu. Le Nôtre Père englobe les dessins de Dieu pour le monde entier (Mat. 6:9-13). Les prières de Paul ont remis en cause la tendance que j’avais à prier essentiellement que Dieu change les circonstances difficiles de ma vie ou qu’il résolve tous mes problèmes. Les prières de Paul transcendent cela, car il prie que les chrétiens grandissent dans leur connaissance de Dieu, qu’ils portent du fruit, qu’ils marchent fidèlement avec Dieu jusqu’au retour de Christ. (Voir Éph. 1:15-23 ; 3:14-21 ; Phil. 1:3-11 ; Col. 1:3-14).

J’aimerais terminer avec quelques suggestions simples sur la manière dont les prières contenues dans les Écritures pourraient contribuer à inspirer nos temps de prière en groupe :

  • Priez en utilisant des prières de la Bible. Vous pouvez simplement prononcer les paroles du texte biblique ensemble. Ou vous pouvez prier quelques lignes des Écritures et laisser ces paroles vous conduire à formuler d’autres prières avant de continuer avec la prière biblique. Ainsi, vos prières seront faites d’une alternance entre les paroles des Écritures et vos propres mots.
  • Priez les uns pour les autres à l’aide de l’une des prières de Paul. Personnalisez cette prière en y insérant le nom de la personne pour laquelle vous priez.
  • Lisez une prière des Écritures ensemble. Après un moment de réflexion silencieuse et de partage, laissez cette prière inspirer votre temps de prière en groupe.

De même, vous pouvez laisser les prières des Écritures façonner votre vie de prière personnelle. C’est en explorant ces prières que nous apprendrons à prier.

Sabine Kalthoff

Une expérience albanaise

Je voulais vraiment aider les étudiants à lire la Bible, non seulement chaque jour, mais aussi de façon à ce qu’ils la lisent livre par livre. Avec les étudiants, nous avons parlé de la façon dont nous pourrions le faire. Les solutions n’ont pas été faciles à trouver. De nombreuses choses ne fonctionnaient pas :

  • Nous avons évoqué l’idée que chacun d’entre nous lise la Bible de son côté, puis qu’une fois par mois, nous discuterions de ce que nous avions lu. Mais cela ne pouvait pas fonctionner, car beaucoup d’entre nous ne trouvaient pas le temps de lire.
  • Nous avons essayé de lire un passage de la Bible et d’en discuter. Ça n’a pas marché, car nous lisions des passages isolés et il était difficile d’établir un lien entre eux.
  • Nous avons eu des difficultés à trouver un moment pour nous réunir.
  • Nous avons eu du mal à décider de la façon dont nous allions lire la Bible, vu tous les plans de lecture qui existent.

Pour finir, nous avons décidé de lire la Bible en entier en trois mois. Nous nous sommes aidés mutuellement en nous réunissant deux fois par semaine pour lire et discuter ensemble. Nous avons découvert que la meilleure solution était de se retrouver à 6h00 du matin. Comme nous n’avions pas d’endroit où nous réunir, nous nous retrouvions dans un café. C’était super, car cela nous donnait en même temps l’occasion de parler au serveur, au patron et aux autres employés de ce que nous faisions.

Ce fut une expérience difficile, car vers la fin, nous avions du mal avec nos lectures. Si nous manquions une journée, nous devions lire deux fois plus la fois suivante. À présent, les trois mois sont passés : l’un d’entre nous a fini à temps, et trois autres ont terminé deux semaines après.

Nous sommes très heureux de ce que nous avons fait. Alors nous avons décidé de relire la Bible encore deux fois cette année. Une fois en six mois, et une fois en trois mois. Nous avons commencé à prier pour le mois d’octobre 2012, car notre désir est que chacun d’entre nous puisse s’engager à lire la Bible avec trois autres personnes l’année prochaine.

Cela a-t-il été une expérience profitable ? Ce fut l’une des meilleures expériences de toute ma vie chrétienne : la joie de lire ensemble, d’étudier ensemble, de discuter ensemble et de commencer la journée avec Dieu est une expérience que je n’échangerais pour rien au monde. Mais ce n’est pas fini. Je me réjouis de le faire avec un autre groupe et de voir comment les étudiants s’en sortiront avec leurs nouveaux groupes.

La question est : Comment aider les étudiants à lire la Bible ?D’après mon expérience, la réponse est la suivante : LISEZ-LA AVEC EUX.

Juljan Muhameti, BSKSH (IFES Albanie)
juljan.muhameti (at) gmail.com

Laissés seuls ?!

Notre communauté chrétienne nous dit qu’il est important de passer du temps seul dans la Parole de Dieu.

Nous avons peut-être reçu une formation à la lecture personnelle de la Bible.

Puis nous sommes généralement laissés seuls pour vivre cet aspect important de notre foi.

Peut-être les choses sont-elles différentes dans votre contexte, mais il semble que ce soit souvent le cas. Laissés seuls, de nombreux étudiants ont des difficultés. Ils veulent passer du temps dans la Parole de Dieu, mais ils rencontrent de nombreux obstacles. Doivent-ils les surmonter seuls ? Par définition, la lecture personnelle de la Bible est une chose que l’on fait seul. Mais cela signifie-t-il que nous devons nous dépatouiller tous seuls ?

Au printemps dernier, un étudiant suisse a envoyé un sondage sur la lecture de la Bible à des étudiants de Suisse et de France. Une des questions disait : Qu’est-ce qui vous encouragerait à lire la Bible ?

Bon nombre des réponses obtenues allaient dans le même sens :

  •  « Définir à l’avance un passage que tout le monde lit pendant la semaine et apporte quelque chose à ce sujet la fois d’après. »
  •  « Qu’on se fixe dans le cadre du GBU un plan de lecture. On le lit tous et ensuite on partage. Ca motiverait pas mal à lire je pense. »
  • « Avoir des amis qui lisent le même passage le même jour. Comme ça, ça met un peu de pression positive. »
  • « Faire des mini-groupes de deux chaque semaine, où les deux lisent le même passagepartage. »

Il y avait encore d’autres réponses similaires. Ces étudiants souhaiteraient un contexte communautaire à leur lecture personnelle de la Bible. Leurs propositions concrètes valent la peine d’être essayées. Tout récemment, un étudiant a écrit pour nous dire qu’avec un ami, ils lisaient chaque jour un chapitre de la Bible. Pendant la journée, ils échangent des textos au sujet de leur lecture. Il commente : « Ces partages nous aident vraiment à apprécier notre lecture de la Bible. »

Ce ne sont pas les seules façons de créer un contexte communautaire pour la lecture personnelle de la Bible. Quelles autres expériences ou idées auriez-vous ?

Du temps seul dans la Parole de Dieu. Du temps pour approfondir l’intimité de notre relation avec Jésus. Du temps pour s’arrêter, recevoir et remettre les choses en perspective dans notre quotidien affairé. Ne laissons pas les uns et les autres seuls dans cet aspect important de notre foi.

Sabine Kalthoff

Nuits d’étude biblique au Burkina Faso

Il y a cinq ans a eu lieu la première nuit d’étude biblique de notre mouvement. L’idée est de réunir des étudiants et de passer un long moment à étudier la Bible. Nos journées étant souvent assez chargées et les réunions hebdomadaires ne durant qu’une ou deux heures, nous avons pensé aux nuits. Les nuits de prière étaient déjà courantes, alors nous avons décidé que nous ferions de même en étudiant la Bible la nuit. Il est encourageant de voir que depuis, cette activité se répand dans différentes villes.

À quoi ressemble une nuit d’étude biblique ? En général, nous consacrons 60 à 90 minutes à chaque étude biblique. Les activités sont généralement pratiquées en petits groupes, à l’aide de différentes méthodes créatives d’étude biblique. Le 30 avril 2012, près de 200 étudiants de deuxième et troisième cycle des établissements de Koudougou se sont réunis. Le thème de la soirée était « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de toi » (Josué 1:8). Ce fut formidable de voir autant d’étudiants passer toute la nuit autour de la Bible, avec le désir d’approfondir leur relation avec Dieu.

Voici quel était le programme :

19:30Accueil, prière et louange
20:20-21:50Étude biblique sur Jacques 1:16-25
22:00-23:30Exposé biblique
00:15-1:45Étude biblique sur Actes 17:1-12
1:55-3:25Étude biblique sur 2 Timothée 3:10-17
3:50-4:20Étude biblique sur Josué 3:1-17
5:00Prière de clôture

Différentes approches étaient adoptées pour les études bibliques, par ex. « Réfléchir, Réagir, Agir » ou « journaliste travaillant pour un quotidien de Jérusalem ». Il y avait aussi des temps de louange et des pauses entre les études bibliques.

Youl Juliette a participé à la rencontre à Koudougou : « J’ai beaucoup appris cette nuit-là. Avant je lisais souvent la Bible de manière superficielle, mais les différentes méthodes utilisées à cette occasion m’ont aidées à poser des questions sur le texte et à mieux le comprendre. »

Nignan Emmanuel, étudiant du secondaire, est venu pour la deuxième fois. De sa première expérience, il dit : « J’ai appris à lire, à méditer et à examiner les Écritures. Avant cela, je ne prenais pas les choses très au sérieux. J’ai aussi appris qu’il existe diverses méthodes d’étude de la Bible et certaines d’entre elles sont même faciles à appliquer. »

Nous entendons régulièrement des étudiants nous dire que ces nuits d’étude biblique ont nourri leur amour et leur passion pour l’étude de la Bible. Merci Seigneur !

Dieudonné Tindano
Membre du Département National d’Etude Biblique, Burkina Faso
Tindieud (at) yahoo.fr