« Que celui qui est sage ne se glorifie pas de sa sagesse ;
que celui qui est fort ne se glorifie pas de sa vigueur ;
que celui qui est riche ne se glorifie pas de sa richesse.
Celui qui veut se glorifier, qu’il se glorifie de ceci :
d’avoir l’intelligence de me connaître,
moi qui suis l’Éternel, qui agis avec bienveillance,
qui exerce le droit et la justice sur la terre ;
car ce sont là les choses qui me font plaisir. »
Jérémie 9.22-23
On me demande parfois quand est-ce que j’ai commencé à travailler avec l’Interaction avec les Écritures à l’IFES. En réalité, la meilleure réponse serait de dire que ça a commencé il y a 37 ans, quand je me suis impliqué dans le groupe local de mon université en tant qu’étudiant. Puis, ça a continué quand, cinq ans plus tard, j’ai commencé à travailler en tant qu’équipier au sein du mouvement national.
Je dis cela parce que je crois que l’Interaction avec les Écritures est une part si essentielle de notre identité (de qui nous sommes dans l’IFES, de notre philosophie, de notre manière de faire le ministère) que je ne pourrais imaginer les choses autrement ! Enfin… ça pourrait être différent, mais nous perdrions alors un élément crucial et indispensable de notre ADN, et nous courrions le grand risque de nous perdre (et même de perdre notre raison d’exister) en tant que ministère mondial.
Certains se demanderont peut-être : si l’Interaction avec les Écritures est déjà une partie si intrinsèque de notre identité et de notre manière de servir, pourquoi devrions-nous encore avoir une équipe mondiale dans ce domaine ? Pour faire simple, la nécessité de s’écouter mutuellement, d’écouter nos différents points de vue (en particulier vu qu’il s’agit du thème fondamental de notre approche des Écritures) est un processus continu d’apprentissage et d’amélioration. Par conséquent, en créant volontairement des espaces pour cette expérience mutuelle, nous réduisons le risque d’angles morts et d’être limités ou conditionnés par nos contextes.
Ces dernières années, Jeremiah s’est révélé être un bon compagnon pour moi. Il avertit souvent les gens du fait qu’ils n’écoutent pas la Parole de Dieu, qu’ils ne la prennent pas au sérieux. Le livre m’a aidé à grandir dans la manière dont on s’implique vis-à-vis des Écritures, à entrer personnellement en contact avec lui (« à me connaître ») et à changer notre façon de vivre en communauté quand on vient à connaître sa « bienveillance », son exercice du « droit » et de la « justice » sur la terre. Voilà pourquoi nous avons besoin les uns des autres dans cet effort, afin d’éviter de nous glorifier dans notre propre « sagesse », « vigueur » ou « richesse ».
Réunir des gens de différents endroits et cultures pour pratiquer l’Interaction avec les Écritures, et pour apprendre comment elle façonne le ministère, nous aide à identifier les bonnes pratiques et les besoins, les forces et les faiblesses. Cela nous permet de faire toutes les corrections nécessaires et d’augmenter les chances d’être fidèles au Seigneur et à sa Parole, qu’il nous a révélée. Cela nous aide aussi à rester pertinents dans le monde.
Tandis que je termine cette longue et heureuse aventure à l’IFES, et qu’on me demande ce que j’aimerais voir arriver à l’avenir, je réponds simplement ceci : que nous continuions à écouter le Seigneur et à nous écouter mutuellement, car, dans la diversité d’une union mondiale, nous sommes plus à même de grandir dans le Seigneur et sa Parole, et ainsi de mieux servir.
Isolés, vaniteux, arrogants, nous n’irons pas très loin.
Humbles, à l’écoute, avec l’Esprit pour nous guider dans la communion, nous irons bien…
par la grâce de Dieu.
Ricardo Borges
Secrétaire de l’Interaction avec les Écritures