Category Archives: Bulletin

En partant, voici ce que je désire voir :

« Que celui qui est sage ne se glorifie pas de sa sagesse ;
    que celui qui est fort ne se glorifie pas de sa vigueur ;
    que celui qui est riche ne se glorifie pas de sa richesse.
Celui qui veut se glorifier, qu’il se glorifie de ceci :
    d’avoir l’intelligence de me connaître,
moi qui suis l’Éternel, qui agis avec bienveillance,
    qui exerce le droit et la justice sur la terre ;
    car ce sont là les choses qui me font plaisir. »

Jérémie 9.22-23

Ricardo et une autre personne en train de prierOn me demande parfois quand est-ce que j’ai commencé à travailler avec l’Interaction avec les Écritures à l’IFES. En réalité, la meilleure réponse serait de dire que ça a commencé il y a 37 ans, quand je me suis impliqué dans le groupe local de mon université en tant qu’étudiant. Puis, ça a continué quand, cinq ans plus tard, j’ai commencé à travailler en tant qu’équipier au sein du mouvement national.

Je dis cela parce que je crois que l’Interaction avec les Écritures est une part si essentielle de notre identité (de qui nous sommes dans l’IFES, de notre philosophie, de notre manière de faire le ministère) que je ne pourrais imaginer les choses autrement ! Enfin… ça pourrait être différent, mais nous perdrions alors un élément crucial et indispensable de notre ADN, et nous courrions le grand risque de nous perdre (et même de perdre notre raison d’exister) en tant que ministère mondial.

Certains se demanderont peut-être : si l’Interaction avec les Écritures est déjà une partie si intrinsèque de notre identité et de notre manière de servir, pourquoi devrions-nous encore avoir une équipe mondiale dans ce domaine ? Pour faire simple, la nécessité de s’écouter mutuellement, d’écouter nos différents points de vue (en particulier vu qu’il s’agit du thème fondamental de notre approche des Écritures) est un processus continu d’apprentissage et d’amélioration. Par conséquent, en créant volontairement des espaces pour cette expérience mutuelle, nous réduisons le risque d’angles morts et d’être limités ou conditionnés par nos contextes.

Ces dernières années, Jeremiah s’est révélé être un bon compagnon pour moi. Il avertit souvent les gens du fait qu’ils n’écoutent pas la Parole de Dieu, qu’ils ne la prennent pas au sérieux. Le livre m’a aidé à grandir dans la manière dont on s’implique vis-à-vis des Écritures, à entrer personnellement en contact avec lui (« à me connaître ») et à changer notre façon de vivre en communauté quand on vient à connaître sa « bienveillance », son exercice du « droit » et de la « justice » sur la terre. Voilà pourquoi nous avons besoin les uns des autres dans cet effort, afin d’éviter de nous glorifier dans notre propre « sagesse », « vigueur » ou « richesse ».

Réunir des gens de différents endroits et cultures pour pratiquer l’Interaction avec les Écritures, et pour apprendre comment elle façonne le ministère, nous aide à identifier les bonnes pratiques et les besoins, les forces et les faiblesses. Cela nous permet de faire toutes les corrections nécessaires et d’augmenter les chances d’être fidèles au Seigneur et à sa Parole, qu’il nous a révélée. Cela nous aide aussi à rester pertinents dans le monde.

Tandis que je termine cette longue et heureuse aventure à l’IFES, et qu’on me demande ce que j’aimerais voir arriver à l’avenir, je réponds simplement ceci : que nous continuions à écouter le Seigneur et à nous écouter mutuellement, car, dans la diversité d’une union mondiale, nous sommes plus à même de grandir dans le Seigneur et sa Parole, et ainsi de mieux servir.

Isolés, vaniteux, arrogants, nous n’irons pas très loin.
Humbles, à l’écoute, avec l’Esprit pour nous guider dans la communion, nous irons bien…
par la grâce de Dieu.

Ricardo Borges
Secrétaire de l’Interaction avec les Écritures

L’apprentissage en ligne au sein des équipes nationales

Les étudiants asiatiques sourientLa méthode d’apprentissage en ligne est l’une des stratégies que nous utilisons depuis quelques années. Dernièrement, nous avons introduit la possibilité de former des groupes, comme le personnel d’un mouvement national, pour qu’ils puissent réfléchir aux thèmes présentés dans ces cours en ligne et grandir par leur biais.

En conséquence, nous avons eu des groupes dans des lieux, comme l’Afrique francophone, et au sein de mouvements nationaux, comme le FES Singapour. Notre espoir est de voir cette expérience se reproduire, afin que des groupes nationaux ou régionaux puissent réfléchir ensemble à certaines thématiques de l’Interaction avec les Écritures. Malgré le désavantage potentiel de perdre de précieuses interactions avec des personnes ailleurs dans le monde, nous croyons que cette approche est bénéfique pour les communautés locales. L’un des bénéfices réside dans le fait de pouvoir explorer du contenu d’une manière plus contextuelle, tandis que d’autres éléments, dynamiques ou questions s’ajoutent à l’expérience d’apprentissage commune.

Jeremiah, le secrétaire général du FES Singapour, a partagé certaines choses qu’ils ont appris en suivant ce cours en tant que mouvement national :

« Le cours en ligne de l’Interaction avec les Écritures a été le moyen de réunir tout notre personnel des différentes sections de notre ministère pour discuter de notre approche des Écritures, menant idéalement à une démarche plus alignée et commune à tous.

C’était une bonne occasion pour les membres du personnel de réfléchir et de partager leurs convictions personnelles et leurs pensées, ce qui contribue à améliorer la compréhension mutuelle entre eux. Cela aide ensuite à discuter de la manière dont le FES aborde l’Interaction avec les Écritures.

Avant de commencer le cours, nous avons rédigé une enquête (entretiens) à laquelle tous les membres du personnel devaient participer avec quelques-uns de leurs étudiants, et ces réponses ont été utilisées dans nos échanges entre équipiers. Il se trouve que nous avons reçu des réponses concrètes des étudiants sur lesquelles travailler, plutôt que des commentaires et expériences anecdotiques. Les questions suivaient la structure du cours de l’Interaction avec les Écritures.

Des membres du personnel ont mené diverses sessions et, puisque nous faisions le cours entre équipiers, nous avons eu plus d’échanges concernant les implications des différentes approches. En d’autres termes, en plus d’approfondir les convictions personnelles de l’équipe vis-à-vis de l’Écriture, nous avons discuté des convictions que les étudiants de Singapour avaient actuellement sur l’Écriture et pourquoi. »

Steve, équipier du CEF Taïwan, qui a également commencé à suivre le cours avec son équipe nationale, nous a donné les retours suivants :

« J’apprécie sa flexibilité, le fait que nous puissions l’ajuster en fonction de là où en est le personnel. J’aime également les parties où le cours nous aide à repenser nos présupposés de base concernant la Bible, sur laquelle notre ministère est axé. Je pense que les autres éléments que l’équipe de Singapour a ajoutés (comme le questionnaire adressé aux étudiants) sont très utiles, car ils nous aident à comprendre le cheminement des étudiants concernant leur vision de la Bible, qui est tout à fait différente de ce qu’elle a été auparavant. » Merci d’écrire à scriptureengagement@ifesworld.org si vous souhaitez voir comment votre équipe nationale ou régionale pourrait suivre le cours ensemble.

L’équipe mondiale de l’Interaction avec les Écritures
[Photo de l’FES]

Marcher dans la sagesse pendant cette année scolaire

Ces temps-ci, je lis l’Ecclésiaste. Cela faisait un certain temps qu’il n’était pas revenu dans mes lectures à méditer, et je suis frappée non seulement par la pertinence de ce livre énigmatique pour nos questions contemporaines, mais aussi par le rôle du Qohèleth, « l’enseignant ».

Le Qohèleth recherchait du sens et la satisfaction dans la vie, guidé par la sagesse. De ce qu’on peut observer, il a vu les bénéfices de la sagesse, du plaisir et de la richesse. Il a mis en balance chaque élément et a conclu qu’il y avait un avantage dans une condition et moins dans son opposé (p. ex. sagesse et folie, richesse et pauvreté) … Et pourtant, bien que la sagesse vaille mieux que la folie, l’inéluctabilité de la mort rend les avantages limités, tout comme les êtres humains. Alors, quel est l’intérêt ?

Que l’on soit bon étudiant, hédoniste, financier ou membre d’une famille, tout cela peut sembler désespérant. Comme dans Ecclésiaste 3, il ne faut pas se contenter d’observer la vie dans tous ses extrêmes et ses complexités, mais nous réjouir de ce que Dieu nous a donné. Nous devons reconnaître les limites de notre compréhension potentielle et nous appuyer sur Celui dont la connaissance est sans limites et dont les jours n’ont pas de fin. Autrement dit, nous devons écouter ce que Dieu dit, sa sagesse – à propos de la vie, de la satisfaction et de nos systèmes de valeurs !

Pendant notre marche avec le Christ durant cette année scolaire, nous voulons voir la vérité alternative au visible, écouter et nous appuyer sur Dieu dans sa Parole et trouver de la joie dans le fait de le craindre.
Comment pouvons-nous apprendre le contentement dans toutes nos circonstances (comme Paul, voir Philippiens 4.11-12) et marcher dans la sagesse ?
L’exemple du Qohèleth nous offre un point de départ :

  1. Son investissement personnel dans l’étude, associé à une
  2. position de curiosité et d’écoute. Et, parce qu’il transmet ce qu’il a appris à l’assemblée, il peut y avoir une
  3. croissance en tant que communauté. Ce qu’il a dit/partagé à la communauté à l’époque, et à nous aujourd’hui, semble appeler des retours, provoquer des questions et promouvoir la dépendance au Dieu éternel : la véritable source de vie et de sagesse (Ecc 12.13-14).

Je me demande : à quel moment cet exemple nous met au défi, nous-mêmes et les autres, aujourd’hui ? Nous investissons-nous dans l’étude de la Parole vivante, Jésus, qui a dit : « Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école… » (Mt 11.28) ? Cela signifie plus que chercher du réconfort ou de petites citations, mais venir à lui dans cette position de curiosité et d’écoute.

Peut-être notre prière est-elle d’abord de grandir dans l’humilité qui ouvre nos oreilles pour entendre et marcher dans l’obéissance sur le campus et dans nos familles… ainsi que partager ce que nous voyons et apprenons…

Paula
Secrétaire adjointe de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

 

Encore, s’il vous plaît !

« J’en voudrais encore, monsieur, s’il vous plaît. » Il s’agit-là peut-être de la plus célèbre phrase de l’histoire d’Oliver Twist, de Charles Dickens. En août dernier, à Formación, le congrès régional européen pour les leaders étudiants (intitulé « À l’envers »), 40 participants de toute la région ont aussi formulé cette sérieuse demande.

En l’occurrence, ils ne demandaient pas un supplément de maigre pitance, malnutris comme Oliver. Ils ont en fait apprécié combien le programme était dédié à l’Interaction avec les Écritures et en sont ressortis reconnaissants pour la nourriture des Écritures, en réclamant « encore, s’il vous plaît ! ».

Eva Petržilková, coordinatrice de l’Interaction avec les Écritures pour l’Europe et directrice de Formación, partage au sujet de l’événement de cette année :

Formación a toujours été un bon congrès pour les leaders étudiants et une ressource de grande valeur pour nous en Europe. Cette année, après avoir échangé avec les différents mouvements nationaux, nous avons réalisé que beaucoup d’étudiants connaissaient bien certains livres de la Bible, mais avaient souvent du mal avec l’histoire globale et le but de l’Écriture.

Évidemment, cela peut affecter leur foi en Dieu et leur compréhension de sa Parole, tout autant que leur manière de partager la bonne nouvelle et de répondre aux questions de leurs amis. C’est pourquoi, cette fois-ci, nous avons pris le thème du Royaume de Dieu comme moyen de considérer la grande histoire de la Bible. Cela nous a permis de réfléchir à qui nous étions en tant que chrétiens et à notre manière de vivre pour lui dans son royaume.

Nous voulions faire moins de choses, mais mieux. Nous voulions nous assurer que l’interaction directe avec l’Écriture était au cœur de ce que nous faisions, et pas juste un élément attendu, casé entre deux autres.

Nous avons adapté ce modèle pour reconnaître que la véritable Formación est un processus plus long que la durée d’un congrès estival. Nous en avons donc fait un cheminement sur toute l’année, avec des sessions de groupes en ligne et des relations de mentorat en binôme. À partir des paraboles de Jésus concernant son royaume, nous allons apprendre qui nous sommes en lui et comment nous sommes censés vivre pour lui.

C’était merveilleux de voir combien la relation des étudiants à l’Écriture et entre eux a grandi pendant le temps partagé dans cette communauté internationale. Nous l’avons particulièrement observé lors de l’enseignement quotidien, ainsi que des moments de solitude avec Dieu et de la lamentation commune, durant laquelle les étudiants ont ouvert leurs cœurs et leurs esprits pour en apprendre plus de Dieu dans les Écritures :

 « Pour moi, le plus grand impact a été « ce sentiment de révélation (quand on comprend la profondeur de Genèse) et la motivation de ramener tout ce qui se passait à Formación dans nos pays d’origine… ».  

Un étudiant, Grèce

« Ce qui m’a marqué à ce congrès, c’était la profondeur des conversations et des contacts… nous avons eu des conversations très ouvertes, nous avons prié… ri et pleuré [sur] les souffrances de chacun… y compris l’injustice et la guerre dans plusieurs pays…

… Rechercher la solitude et passer du temps avec Dieu, parler avec lui, l’écouter sont des choses que je voudrais faire davantage… En tant que leader (étudiant), c’est important de rechercher Dieu d’abord… J’espère pouvoir aider des gens autour de moi et être un témoin afin que les autres puissent voir l’amour de Dieu. »   

Un étudiant, Pays-Bas

Une rencontre avec le «Je suis»

À une époque où l’identité individuelle est devenue un sujet clé pour cette génération d’étudiants, notre mouvement au Chili s’est mis à la tâche de réviser certaines affirmations que Jésus avaient dites sur lui-même. Notamment, les 7 fois où il prononce «Je suis» (le pain de vie, la lumière du monde, la porte, le bon berger, la résurrection, le sarment, le chemin, la vérité et la vie) dans l’évangile de Jean. C’est dans cette perspective qu’en 2022, avec un groupe formé par deux équipiers et un étudiant, nous avons élaboré 7 études bibliques inductives, une pour chaque affirmation, afin que ce matériel soit partagé avec des amis qui ne professent pas la même foi que nous.

Chacune des sessions inclut une introduction générale sur le sujet, un texte à considérer, des questions à étudier et un défi pratique d’interaction comme prendre un repas ensemble, voir une vidéo ou remercier quelqu’un en lui envoyant un message. Dans ce même ordre d’idées, après avoir passé en revue toutes les affirmations précédentes, la dernière session invite le lecteur à reconnaître Jésus, tel qu’il se décrit, comme l’être suprême et le sauveur.

Ces études ont été publiées et offertes en format papier aux étudiants de tout le pays pour qu’ils les utilisent lors de leurs rencontres avec des gens du mouvement ou avec un ou deux amis non chrétiens. Cependant, ce matériel a aussi été utilisé pour animer des réunions des petits groupes dans les universités.

Une autre caractéristique de ce projet est que chaque «Je suis» a été conçu avec une œuvre artistique qui représente cette affirmation de Jésus. Ainsi, le livret est enrichi non seulement par une représentation visuelle, mais aussi par les conversations qu’elle peut susciter auprès des autres étudiants du campus. À l’intérieur de chaque livret on retrouve aussi ces images sous la forme de cartes postales, celles-ci sont faciles à transporter et à utiliser comme référence lors de ces études. Certains ont pris le fichier numérique et l’ont imprimé en format poster pour l’exposer à l’université. Ensuite, lorsque les gens s’approchent, nous pouvons leur demander ce qui leur frappe le plus de cette image. Saviez-vous qu’elle représente ce que Jésus a dit de lui-même ?

Notre prière est que Dieu utilise ces ressources pour que son Fils soit révélé à un plus grand nombre de personnes, et que les membres du mouvement et les autres membres de l’Église de Christ soient encouragés à partager davantage la vie de notre Seigneur Jésus.

[Les fichiers sont disponibles dès maintenant sur le lien suivant pour tous ceux qui le souhaitent].

Owen Bull
Équipier GBU Chili

 

Contextualisation et créativité

Le mouvement étudiant arménien (CICI) a ressenti le besoin de disposer de bons matériels d’étude biblique à mettre entre les mains de ses étudiants. Bien que certaines ressources soient disponibles, il fallait les traduire et les interpréter correctement pour conserver leur pertinence dans ce contexte. Nous avons donc décidé d’investir du temps dans le personnel afin qu’il ait la confiance créer ses propres matériels sur l’Interaction avec les Écritures, puis faire de même avec les leaders étudiants.

Nous voulions prendre au sérieux le contexte arménien, être fidèles au message de la Bible – tant dans des passages spécifiques que dans l’histoire d’ensemble des Écritures. Nous avons discuté de la manière dont leurs étudiants apprennent, quelles approches créatives utiliser pour l’étude de la Bible (pour l’observation, l’interprétation, l’application et la réponse), et de la manière dont nous pouvons encourager les étudiants à aimer et à apprécier la Parole de Dieu.

Anna L, Secrétaire générale de la CICI :

« Cette formation nous a appris à diriger de manière pratique et relationnelle. Nous avons été invités à faire preuve d’esprit critique, à tenir compte du contexte historique et culturel et à observer le texte avec passion tout en cherchant à connaître et à aimer la Parole de Dieu et le Dieu de la Parole. »

L’une de ces approches était une « scénette participative/interview télévisée », qui permet une observation approfondie d’un texte et stimule l’imagination. Au cours des dernières années, j’ai vu et expérimenté cette méthode de nombreuses manières, généralement à partir d’un récit du Nouveau Testament.

Cette fois-ci, nous avons étudié Néhémie 8 et la formidable histoire de la façon dont le peuple est venu voir Esdras pour lui demander de lui lire la Parole et y a répondu de tout son cœur par des pleurs, de la joie et l’obéissance.

Tout d’abord, nous avons lu le passage à haute voix, puis nous avons discuté du contexte de l’histoire et des questions qui en découlent. Chaque participant s’est vu attribuer un personnage : Esdras, deux Israélites ordinaires et deux lévites (avec plus de participants, Néhémie et quelques anciens peuvent être ajoutés le cas échéant).

Prochaines étapes :

1. Relisez le passage dans la peau de ce personnage (ou de ce groupe, par exemple, les lévites).

2. Remettez-vous en tête comment ce personnage ou groupe s’est retrouvé ici (contexte de l’exil et du retour, les livres d’Esdras et de Néhémie).

– Que savez-vous déjà de Dieu ou quelles expériences de Dieu avez-vous déjà vécues ? (Où se situe cet événement dans l’histoire d’ensemble du salut ?) Quelles seraient donc les questions que vous vous posez dans la vie ?

3. Comment vous sentez-vous – Esdras, par exemple – en ce jour ?

– Quelles sont vos craintes/espoirs/questions avant, pendant et après ces événements ?

4. Une « interview télévisée » qui pose des questions à chaque personne/groupe, avec une question finale à tous les participants sur la signification de ce qu’ils ont entendu et vécu. Par exemple :

– En quoi les événements de ces derniers jours vous ont-ils changé ?

– Comment parlerez-vous de cette journée à vos futurs petits-enfants, quels conseils leur donnerez-vous à la suite de cette journée ?

– Comment est-il possible de continuer à vivre selon la Parole en famille et en communauté ?

5. Faîtes un débriefing collectif de l’exercice

6. Discutez de son application aujourd’hui

7. Prière

Certains membres du personnel ont tellement apprécié cette approche qu’ils ont immédiatement compris comment l’utiliser.

Paula
Secrétaire adjointe de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

Développer la lecture biblique quotidienne contextualisée en Asie centrale

En tant qu’étudiant, j’ai grandi dans ma foi en développant l’habitude d’étudier la Bible tous les jours.

Au Royaume-Uni, je n’avais aucun problème pour accéder à des ressources adaptées à ma situation, qui m’aidaient à comprendre ce que le texte disait et à considérer ce que cela signifiait pour moi en tant que jeune homme.

Vieilles traductions, matériel étranger

J’ai travaillé avec les mouvements de l’IFES d’Asie centrale pendant vingt ans. Bien que j’encourage toujours les étudiants à grandir dans leur foi en étudiant la Bible par eux-mêmes, il n’y a presque rien de disponible en russe pour les y aider. De plus, la version de la Bible la plus utilisée, la traduction synodale russe (TSR) a elle-même été traduite en 1867 à partir d’une langue poétique et encore plus ancienne de l’Église slave ! Et même si Biblica a produit une nouvelle traduction en russe, beaucoup d’églises utilisent encore la TSR.

Le fait d’utiliser du matériel étranger peut se révéler problématique, car les questions d’étude biblique se focalisent sur des mots particuliers qui n’ont pas de sens quand on lit une traduction de la Bible en russe. De plus, ces ressources reflètent parfois des manières de penser ou des problématiques culturelles qui sont étrangères aux étudiants d’Asie centrale.

Il nous fallait écrire nos propres questions qui aideraient les étudiants à interagir avec la Bible en utilisant la TSR (mais qui fonctionneraient aussi avec une traduction plus récente). Ces questions reflèteraient leur niveau de compréhension et seraient attentives aux problématiques qui les préoccupent (tout en cherchant à corriger certaines erreurs théologiques communes).

Le confinement de la Covid-19 a donné l’impulsion finale :

Nous avons préparé des questions d’étude biblique et les avons postées quotidiennement sur la chaîne Telegram de notre église. Bien qu’ayant été rédigées avec les étudiants à l’esprit, elles sont utiles et appréciées par des gens de 14 à 65 ans et plus, ainsi que par de plus jeunes adolescents, des couples et des groupes de maison.

L’expérience a montré que, en plus de fournir des questions pour l’observation, l’interprétation et l’application du texte, il nous fallait aussi fournir une courte explication, ou réflexion, qui résumait ses points clés.

Après la Covid-19, nous avons décidé de publier des livrets avec ce contenu, encourageant les étudiants (et les autres) à avoir un temps calme sans téléphone. Chaque livret contient les études bibliques quotidiennes pour un livre de la Bible. À ce jour, nous en avons distribué environ 250 copies et nous sommes encouragés par les témoignages de lecteurs qui ont été vraiment touchés par la Parole de Dieu. Pour la plupart, il s’agit en fait de chrétiens de longue date (y compris ceux dans le ministère chrétien !) qui ont compris des parties de l’Écriture plus en profondeur. Souvent, les gens ont déclaré : « J’ai lu ceci tant de fois auparavant, mais sans jamais voir cela. » Nous espérons voir plus de chrétiens utiliser ces livrets pour des temps calmes journaliers et nous nous réjouissons de chaque histoire où quelqu’un a été touché en étudiant la Parole de Dieu.

Paul
Ancien secrétaire général d’un mouvement national eurasien

L’Évangile sur (et dans) le terrain

Le Vanuatu est un archipel d’îles dans le Pacifique Sud et le foyer du Gud Nius Yunivesiti Felosip (GNYF), notre mouvement IFES. La plupart de notre pays est encore peuplé par de petites communautés pratiquant l’agriculture de subsistance, dont seule une infime partie est impliquée dans l’éducation tertiaire (< 1 %). De nombreux étudiants viennent à l’université après avoir grandi à l’église toute leur vie, sans pour autant savoir exactement comment écouter attentivement la Parole de Dieu et parfois sans savoir précisément qui est Jésus ou pourquoi notre amour, notre confiance et notre connaissance de lui sont vitaux. Même au niveau tertiaire, nos étudiants n’apprécient pas vraiment de longues interactions avec des textes écrits et préfèrent écouter et parler de ce qui compte.

Nous voulions consacrer une année à partager intentionnellement l’Évangile avec nos amis et camarades sur le campus par des moyens qui correspondent au caractère relationnel des îles et à la forte préférence d’apprentissage par l’oral, ainsi qu’à aider les gens à dialoguer avec Jésus en perçant le « bruit de fond de l’église ». Nous avons choisi une version mélanésienne de « Marc, l’enquête » (un projet de distribution de l’Évangile bien accueilli) appelé « ?Huia Jisas? », c’est-à-dire « Qui est Jésus ? ». S’il se focalisait principalement sur le partage d’histoires issues de Marc entre étudiants, nous avons aussi organisé plusieurs événements publics clés pour mettre en contact nos réseaux avec la communauté universitaire plus large « à la Vanuatu ».

L’une des manières traditionnelles de transmettre la connaissance au Vanuatu s’appelle le sandroing (ou bwatiuli dans la langue raga de l’Île de Pentecôte). Elle comprend le fait de dessiner des motifs sur le sol avec un doigt pour laisser des messages, partager des informations ou transmettre des histoires importantes. Notre idée a consisté à utiliser cette forme d’art local pour véhiculer les histoires de l’Évangile que nous voulions que nos amis et camarades entendent. Nous avons contacté un expert local du bwatiuli, l’oncle Edgar, pour développer quatre nouveaux motifs qui reflétaient quatre thèmes de ces récits évangéliques : le péché, le pardon, la réconciliation et le règne.

Après quelques semaines passées à lire et discuter des récits de Marc avec l’oncle Edgar, nous avons présenté ces nouveaux motifs lors d’un événement spécial à notre campus universitaire régional. Notre équipier et nos étudiants ont raconté quatre histoires clés de Marc, puis l’oncle Edgar nous a présenté une histoire et un chant de style traditionnel qu’il avait composés. Cela décrivait deux personnes (représentant Dieu et nous) dans une relation qui s’était brisée, mais qui avaient été réconciliées. Pendant qu’il jouait de la flûte en bambou et partageait chaque partie de l’histoire, il dessinait soigneusement les arcs et formes complexes représentant les personnages et les concepts qui étaient en train d’être contés.

À notre connaissance (ou celle de l’oncle Edgar), c’est la première fois que le sandroing a été utilisé en collaboration avec les Écritures et pour les partager. Il est enthousiasme quant au fait d’amener ces histoires et motifs à son église afin que le Vanuatu puisse entendre (et voir) la bonne nouvelle de Jésus établie dans ses cœurs et gravée dans sa terre.

[L’oncle Edgar partageant l’épisode de la « réconciliation » de son kastom storian (histoire traditionnelle), façonnée par l’Évangile. C/P Arima Fae]

[L’oncle Edgar partageant l’épisode de la « réconciliation » de son kastom storian (histoire traditionnelle), façonnée par l’Évangile. C/P Arima Fae]

 [Le motif achevé de la « réconciliation ». C/P Arima Fae]

[Le motif achevé de la « réconciliation ». C/P Arima Fae]

La Beauté de l’Étude Biblique « Discovery »

Au TAFES (le mouvement national tanzanien), l’Étude biblique « Discovery » (EBD) est l’une des approches que nous utilisons, et elle a captivé les cœurs de nombreux étudiants et associés ! Nous utilisons l’EBD pour l’étude en petit groupe en suivant ce simple processus :

  1. un membre lit le passage, et
  2. le groupe raconte à nouveau l’histoire (le passage), puis
  3. nous répondons à quelques grandes questions ensemble, qui sont : 
  • Qu’est-ce que j’ai découvert sur Dieu ?
  • Qu’est-ce que j’ai découvert sur les gens ?
  • Comment dois-je obéir à Dieu par cette Parole ?
  • À qui fais-je en parler ?

Comment cela a commencé ? 

C’est lors d’une retraite du personnel en février 2021 que notre coordinatrice du ministère sur campus, sœur Joan Wanjiru, a proposé d’essayer la méthode EBD afin de voir si elle serait adéquate pour la formation des étudiants. Nous avons utilisé l’EBD pour la première fois lors d’une retraite, puis dans les séminaires de formation de disciples (SFD) dans tout le pays. Après le succès de 2021, nous avons répété cette technique d’étude au cours des SFD en 2023. Bien que l’Étude inductive de la Bible et l’Étude manuscrite de la Bible soient toujours utilisées, l’EBD est devenue l’approche préférée et la plus pratiquée par de nombreuses unions chrétiennes depuis son introduction.

En quoi l’EBD est unique

L’Étude biblique « Discovery » a quelque chose de spécial et sa popularité est promue par ces avantages uniques :

  1. Facile à enseigner et à mettre en pratique. Le fait de comprendre comment utiliser l’EBD requiert une formation simple. Les questions de découverte (ci-dessus) sont faciles à mémoriser, ce qui la rend accessible, même si c’est la première fois pour quelqu’un.
  2. L’importance de l’application. La mise en pratique de l’EBD n’est pas terminée tant que quelqu’un n’aborde pas spécifiquement la question de savoir comment il ou elle va obéir à la Parole qui est étudiée.
  3. Outil pour l’évangélisation et la formation de disciples. À travers l’EBD, il y a toujours une augmentation du nombre de personnes qui viennent au Christ et une croissance dans la spiritualité des membres. Le fait d’utiliser cette méthode d’étude avec un(e) non-croyant(e) peut l’attirer vers le Christ et fournit une occasion aux membres de parler aux autres de la Parole de Dieu.
  4. Tisse des liens au sein du groupe. Puisque l’EBD préserve le principe des petits groupes, les participants peuvent s’identifier les uns aux autres au-delà du simple fait de discuter des questions EBD. 

Jusline C. Nkala, trésorière TAFES KIUT CU :
 « Ce fut fantastique lorsque nous avons utilisé cette méthode au SFD 2023 pour étudier le livre de 1 Samuel. L’EBD est l’une des bonnes et meilleures méthodes que j’ai rencontrées en termes d’étude biblique, car nous restons dans un groupe et lisons l’histoire de la Bible ensemble, nous découvrons ce que l’Écriture dit sur Dieu et les gens, et nous nous mettons au défi de vivre conformément à la Parole et de la partager avec nos amis. »

Tumaini Titus
Coordinatrice régionale – TAFES Tanzanie

Arrêtez ! … reconnaissez-moi pour Dieu

Photo by Joshua Hoehne on Unsplash

Voici l’invitation que Dieu nous fait (Psaumes 46.11). Peu importe combien nos journées sont remplies ou l’importance de nos tâches, Dieu nous appelle à être immobiles devant lui.

Le fait de s’arrêter est un exercice spirituel. C’est l’arrêt qui nous permet de continuer. Chaque dimanche est une invitation à laisser nos propres efforts au repos et à nous réjouir en Dieu.

En outre, les retraites personnelles peuvent nous amener plus près de Dieu. Ce genre de retraite peut durer une demi-journée ou plusieurs jours. Cette année, l’IFES a encouragé son personnel à prendre une pause pour une retraite personnelle. Écoutez quelques-unes de leurs expériences : 

          « C’était la première fois que je partais en retraite. Au fur et à mesure que le moment approchait, je me sentais de plus en plus nerveux et sous pression en pensant que je devais faire bonne usage de ce moment et rentrer avec des résultats. Le fait de parler avec un collègue m’a aidé à me relaxer et à simplement m’ouvrir à recevoir ce que Dieu avait préparé. Le Seigneur est bon. Il m’a fourni un lieu où je me sentais en sécurité et à l’aise ; il m’a parlé par les Écritures, des gens et dans des moments inattendus. Certaines choses étaient difficiles à entendre, mais m’ont permis de guérir. Je prévois d’en faire une tradition annuelle. »

          « Une activité que j’ai vraiment appréciée a été de marcher et de prendre des photos dans les jardins du centre de retraite. Ça faisait si longtemps que je ne m’étais pas arrêtée sur des choses simples, belles et tranquilles comme les fleurs et les plantes. » 

          « J’ai utilisé une ressource du site internet de l’Interaction avec les Écritures : ‘Une conversation honnête avec Dieu : Nos vies en prières (Psaumes 42-43)’. Elle fournissait juste ce qu’il fallait en termes de structure et de flexibilité. »

          « J’ai lu les prières qu’on trouve dans les épîtres de Paul, en les priant pour moi et ma région, et en réfléchissant à leur pertinence à ce stade de mon ministère. »

          « Je dirais que ma journée a été « tranquille et pleine de grâce ». J’ai eu un jour sans toutes les distractions habituelles. J’ai passé une partie du temps à réfléchir à ma vie personnelle et professionnelle. Mais, j’ai aussi passé plusieurs parties du jour simplement assis par terre, à me reposer ou à regarder la pluie, et j’ai ressenti profondément la présence et la grâce de Dieu sur moi, alors même que je ne « faisais rien ». Ça m’a permis de reconnaître combien mon corps et mon esprit étaient tombés dans l’hyperstimulation. En réponse, j’intègre plus de rythmes persistants pour m’arrêter et me recentrer dans ma journée de travail. »

C’est l’arrêt qui nous permet de continuer. À quand votre prochain arrêt ? Et comment allez-vous le façonner ?

Vous pouvez trouver ici des ressources qui vous aideront à organiser une retraite personnelle, à réfléchir en prière à votre vie et à relier la Parole de Dieu à votre propre expérience. Profitez-en !

Sabine Kalthoff
Secrétaire de l’IFES pour la formation spirituelle
sabine.kalthoff@ifesworld.org