Cultiver une vision claire de l’interaction avec les Écritures

IFES_Word_amoung_S8.inddUne vision claire de l’interaction avec les Écritures est essentielle pour que nous renforcions la place de la Parole de Dieu dans nos mouvements étudiants. La première partie du fascicule La Parole au centre a pour but de nous aider à élargir et approfondir notre compréhension générale de l’interaction avec les Écritures. Elle se penche sur six domaines clés :

  • approfondir nos convictions concernant la nature et la raison d’être des Écritures ;
  • cultiver une attitude d’amour, d’écoute attentive et d’obéissance à la Parole de Dieu ;
  • montrer l’exemple d’un style de vie issu de l’interaction avec les Écritures ;
  • être convaincu de la puissance de la Parole de Dieu dans l’évangélisation ;
  • encourager de bonnes pratiques d’interaction avec les Écritures ;
  • relever les défis de notre monde à la lumière de la Bible.

Prenons quelques instants pour nous pencher sur le premier domaine :
Approfondir nos convictions concernant la nature et la raison d’être des Écritures
Quels sont le caractère essentiel et la raison d’être de la Bible ? Notre réponse à cette question pose la base de notre interaction avec la Parole de Dieu. Nous avons besoin de nous assurer que nos croyances fondamentales concernant les Écritures ne sont pas simplement des affirmations théologiques abstraites mais qu’elles sont pleines de sens. Notre désir est que les étudiants soient remplis de confiance dans cette Parole, qu’ils se réjouissent de la bonne nouvelle qu’elle annonce et qu’ils aient confiance en son autorité dans chaque situation et chaque problème auxquels ils sont confrontés.

La conviction selon laquelle la Parole de Dieu n’est pas en premier lieu un livre mais plutôt une personne est centrale à notre compréhension de la Bible. Dieu s’est révélé lui-même à nous, non pas en criant du ciel mais en venant à nous en la personne de Jésus-Christ et les Écritures nous mènent à lui. C’est pourquoi elles sont extrêmement précieuses. Nous ne devons pas réduire la Bible à un objet d’étude. Elle ressemble davantage à une pièce dans laquelle nous entrons pour rencontrer Jésus. C’est cette rencontre qui nous transforme en amoureux et disciples de Jésus, capables de le servir dans le monde.

Il vaut la peine de prendre du temps seul ou avec d’autres pour vous poser les questions suivantes : Pourquoi nos convictions au sujet de la nature et de la raison d’être des Écritures sont-elles si importantes ? Quelles convictions avons-nous concernant les Écritures ? En quoi celles-ci sont-elles remises en cause dans notre contexte ? Comment pouvons-nous renforcer nos convictions au sujet de la Parole de Dieu ?

La Parole au centre propose une session de groupe sur nos convictions au sujet de la Parole de Dieu (page 15). Vous pouvez télécharger le fascicule ici. Vous y trouverez la description des six domaines clés ainsi que d’autres ressources qui peuvent vous aider à renouveler votre vision et votre pratique de l’interaction avec les Écritures.

Réunions hebdomadaires d’étude de la Parole pour le personnel

Il y a pratiquement dix ans, notre équipe du personnel a décidé qu’il était important de planifier des réunions hebdomadaires pour étudier la Parole ensemble. Cela peut ne pas sembler extraordinaire en soi, mais vous verrez peut-être les choses autrement si je vous dis que nous nous trouvons au Chili, un pays tout en longueur, pratiquement 4 000 kilomètres d’un bout à l’autre. Heureusement, cette distance peut aujourd’hui être réduite grâce à Internet.

Voilà comment l’équipe du personnel des GBU Chili s’est réunie tous les lundis après-midi pendant deux heures ces dix dernières années. Nous étudions la Bible ensemble, prions les uns pour les autres et pour le mouvement, et nous planifions nos activités hebdomadaires. Le personnel de Santiago (la capitale, située au centre du pays) se réunit dans les locaux du bureau national, tandis que les équipiers d’autres villes se connectent avec nous par le biais d’Internet. Cette réunion est notre priorité hebdomadaire.

La réunion se déroule en trois temps : la première partie est consacrée à l’étude inductive de la Bible et dure environ 45 minutes. Nous avons fait plusieurs études de livres entiers de la Bible. Au début de chaque semestre, j’envoie au personnel notre calendrier pour cette période, avec les dates de réunions et le nom des personnes chargées de diriger l’étude chaque semaine. Cela nous a permis de beaucoup avancer dans nos études bibliques au cours des dix dernières années. Nous avons étudié les petits prophètes (ce qui nous a pris environ un an et demi !), Jean et les épîtres de Jean, la Genèse, l’Apocalypse, les Actes et nous sommes en train d’étudier l’évangile de Luc. La deuxième partie de la réunion est consacrée aux relations avec notre personnel. C’est un temps de prière et d’intercession mutuelle. Chacun de nous explique les bénédictions et les difficultés qu’il vit et les autres prient. Nous prenons également du temps pour prier pour des situations spécifiques auxquelles le mouvement est confronté. Et pour finir, chacun de nous répond à la question : « Que faites-vous cette semaine ? » Cela nous aide à organiser notre travail et à savoir ce que les autres vont faire, même s’ils se trouvent à 1 000 kilomètres !

Je crois personnellement que ces réunions hebdomadaires ont joué un rôle clé dans le fonctionnement et la croissance du mouvement étudiant chilien au cours des dernières années. D’une part, elles permettent aux équipiers qui sont éloignés à sentir qu’ils font partie d’un corps qui les encourage et les exhorte. Pedro Valenzuela, conseiller pour Santiago, nous dit : « Il est bon d’avoir le sentiment de fonctionner comme une seule équipe de travail, où que nous nous trouvions dans le pays. » Et d’autre part, je crois qu’elles nous aident à nous identifier à nos étudiants, étant donné que les petits groupes d’étude biblique sont la principale stratégie adoptée par notre mouvement. Ce temps ensemble nous permet de donner l’exemple de ces petits groupes d’étude biblique aux étudiants que nous accompagnons, tout en nous faisant prendre conscience de la difficulté que représente le fait de trouver du temps et de le bloquer pour étudier la Bible dans notre contexte actuel. En enfin, cela nous aide à comprendre qu’il s’agit du travail du Seigneur, que nous sommes « qu’un canal et non la source » d’eau vive, et que c’est le Seigneur qui dirige notre vie et nos programmes.

Gustavo Sobarzo, Secrétaire général des GBU Chili
gsobarzo (at) gbuch.cl

La joie d’étudier la Bible avec des personnes en recherche

Je pense que les études bibliques de découverte sont la manière la plus efficace de présenter Jésus à un ami. Dieu n’est pas un message ou une théorie, mais une personne. Et cette personne se faite connaître à nous à travers les histoires que l’on trouve dans les évangiles.

Le contexte italien dans lequel je vis est empreint de méfiance et de scepticisme. Je suis étonnée de voir que dans un tel contexte autant de personnes en recherche (plus que je n’aurais jamais imaginé !) ont envie d’étudier des passages de la Bible dans un lieu sûr avec d’autres personnes en recherche. Et quand elles viennent, qu’il est fascinant de voir leurs réactions :

« Dans un premier temps, j’ai eu un choc : j’ai découvert dans la Bible un personnage merveilleux, tellement humain lorsqu’il se mettait en colère et s’indignait face à l’incrédulité et à l’hypocrisie, et tellement divin lorsqu’il parlait avec une autorité encore jamais vue… et même capable de pardonner ceux qui le persécutaient !’ » explique Gianluca, étudiant en médecine.

J’ai été témoin à maintes reprises de la façon dont les gens, lors de telles études, s’immergent dans l’histoire au point que Jésus lui-même semble sortir de la page. Ils voient Jésus, ils voient Dieu. Ils sont tellement choqués par ce qu’il fait et frappés par ses paroles qu’ils ont soif de plus. À mesure que les semaines passent et qu’ils découvrent les différentes facettes de ce Nazaréen fascinant, certains d’entre eux ne peuvent faire autrement que de prendre la décision de le suivre.

Au moment où la première personne dans le groupe prend cette décision, c’est extraordinaire. Les autres voient la vie d’une personne qui était assise pendant des semaines à leurs côtés (« un des leurs ») être transformée, exactement comme celles qu’ils ont vu dans les évangiles. Le jeune chrétien devient alors le témoin le plus puissant au sein du groupe d’étude biblique.

« C’est vrai. Ce n’est pas un conte de fées. Quelque chose m’est arrivé que je n’arrive pas encore tout à fait à comprendre, mais je sais que c’est vrai » dit Viviana, étudiante en commerce. C’est tellement intrigant, que parfois les autres membres du groupe veulent vivre la même chose. J’ai plusieurs fois eu la joie de voir pratiquement tous les membres d’un groupe devenir des disciples du Christ.

C’est la puissance de Dieu qui œuvre à travers les personnes qui l’ont rencontré dans sa Parole. La Parole est devenue chair et elle vit parmi nous aujourd’hui. Il attend que nous fassions preuve de la fidélité et du courage nécessaires pour inviter nos amis à trouver le Dieu vivant à travers les récits de l’Évangile.

Sarah Breuel, équipière des GBU Italie
sarahbreuel (at) gbu.it

Les Écritures dans les messages d’évangélisation

Lorsque je parle dans un contexte universitaire et dans un but d’évangélisation, je veux traiter de questions importantes pour les étudiants tout en montrant que la Bible parle de ces questions avec pertinence. Des questionnaires ont aidé à identifier certains thèmes qui correspondent aux étudiants, par exemple l’identité, la réussite et l’estime de soi, les relations, le sens de la vie et la mort.

Je commence mon message par des questions plus profondes sous-jacentes au thème : comment peut-on construire une identité et développer une estime de soi ? Que signifie vivre dans une société qui construit l’identité sur la réussite : « je réussis, donc je suis » ? Qu’est-ce que cela fait à notre société, nos relations, nous-mêmes ? Je pose donc des questions, j’en fais une analyse et je cherche les réponses que nous donnons aux tendances actuelles de notre société. Puis je fais le lien entre la question et un passage des Écritures qui explique comment Dieu est venu dans ce tableau et pourquoi ensemble nous allons nous plonger dans un texte biblique.

Voici les raisons que j’ai d’ouvrir la Bible avec les étudiants dans ce contexte :

  • Je veux que les étudiants commencent à explorer la Bible par eux-mêmes – nous distribuons souvent des exemplaires des évangiles dans les salles de cours et lisons le passage ensemble ;
  • Je ne veux pas seulement parler de « Dieu » mais je veux que les gens rencontrent Jésus. Dieu s’est révélé lui-même dans une personne et je veux que les gens rencontrent cette personne en les invitant à regarder ce qu’il est dit de sa vie ;
  • Je suis convaincu que le Saint-Esprit veut que les paroles de la Bible prennent vie dans le cœur des gens.

Je réussis, donc je suis. Quel passage des évangiles aiderait les gens à comprendre que Dieu est différent et qu’il nous traite différemment de la manière dont notre société nous traite ? En Matthieu 20 : 1-16, Jésus raconte une histoire qui révèle le caractère de Dieu. Cela est assez surprenant voire choquant : il nous traite selon sa bonté et non selon notre réussite. Mais sa bonté met en lumière également notre cœur mauvais : m’en veux-tu parce que je suis bon ?

En établissant un lien entre l’histoire de l’évangile et le thème, je veux que les étudiants comprennent que Jésus est pertinent pour leur vie. Voici quelques exemples de la manière dont j’ai fait le lien entre les thèmes et les passages bibliques :

  •  Relations (simplement utilisé par d’autres ; guérison et pardon); Luc 7:36-50.
  • Mourir heureux : mangeons et buvons car demain nous mourons; Luc 12:16-19.
  • Religion (contrasté avec la réalité de Jésus): Philippiens 2:5-11.

Rencontrer Jésus dans ces histoires a conduit beaucoup d’étudiants à lire l’un des évangiles par eux-mêmes. De cette façon, la Parole de Dieu elle-même devient l’évangéliste.

Martin Haizmann
Secrétaire général adjoint de l’IFES
martin.haizmann(at)ifesworld.org

« SELAH »

Attention. Pause. S’arrêter et écouter. Souligner ce qui vient d’être dit. Dans les Psaumes, « selah » est une pause entre deux différentes parties des Psaumes. Bien que son sens soit vague, il pourrait venir de l’hébreu « salah » qui signifie « suspendre » ou « peser ». Dans le contexte de notre écoute de la Parole, cela signifie l’espace que nous accordons à la Parole pour nous étudier ! Nous employons le terme « selah » pour dire que nous prenons un temps de 10 à 15 minutes pour nous tenir dans la présence de Dieu à affectionner sa Parole et permettre à sa Parole d’examiner notre vie.

A chaque congrès étudiant en Asie de l’Est, nous commençons délibérément notre journée par un selah. Nous nous souvenons des expressions clés qui ont été dites (soit dans le silence soit lorsque le directeur spirituel s’arrête sur ces expressions). Avec ces expressions à l’esprit, nous nous attardons dans la présence de Dieu, en créant un espace pour que Dieu imprègne sa Parole en nous et que nous pesions notre réponse envers lui. Parfois, une question d’examen de conscience s’ajoute à ce moment de selah.

Il est extraordinaire de voir comment le silence et la solitude commencent à faire leur effet ! Il est émouvant de voir comment le Saint-Esprit touche nos cœurs par la Parole que nous venons d’entendre et demande une réponse. Les étudiants trouvent que cette pause porte leur attention sur ce que Dieu fait dans leur vie ; quelque chose qui peut facilement passer à la trappe dans les occupations de leur vie quotidienne.

Au fil des ans, cette pratique a pris de l’ampleur dans toute la région. A l’occasion d’une retraite de responsables étudiants à Singapour (2014), Dieu a utilisé ce temps de selah pour briser leurs cœurs. Ensemble ils ont été convaincus de leurs péchés et ils ont écouté ce que Dieu voulait réellement faire à travers leur groupe étudiant.

Dans un groupe universitaire en Malaisie, la coordinatrice de la prière débute la réunion de prière hebdomadaire par un selah. Elle invite les étudiants à bien réfléchir à ce que Dieu a dit dans leur vie au cours de la semaine, en accordant du temps pour que les personnes soient individuellement examinées par Dieu et sa Parole. Cela a permis à beaucoup d’étudiants d’être beaucoup plus intentionnels dans leur vie.

Plusieurs groupes des campus terminent leur temps d’interaction avec les Écritures par quelques minutes de solitude pour affectionner la parole de Dieu.

Voici quelques-unes des répercussions que l’on a pu voir dans nos mouvements en Asie de l’Est : « La Parole et ses exigences sont devenues plus claires pour moi » ; « la Parole de Dieu m’a convaincu de péchés » ; « j’ai abandonné à Dieu  les choses que je retenais» ; « je me sens réconforté et libéré du poids de ma culpabilité et la honte qui m’écrasait» ; « j’ai tenu l’engagement fait il y a cinq ans dans un selah et je change maintenant de travail parce que c’est là où Dieu me conduit ».

Allons-y. Que la Parole de Dieu nous étudie !

Annette Arulrajah (anet195(at)yahoo.com)
Secrétaire régionale associée pour l’Asie de l‘Est

Surprise par Jésus

Avant, je croyais que la Bible était un vieux livre que personne ne lisait. Mais en octobre 2012, j’ai rencontré José, un diplômé chrétien qui est devenu un bon ami. Un jour, nous avons commencé à parler de la Bible. Pour moi, c’était un sujet très sensible. Je pensais qu’il fallait éviter de parler politique et religion pour avoir de bonnes relations avec les autres.

José m’a invitée à une étude biblique COMPA. J’en suis repartie avec encore plus de questions et de doutes qu’auparavant. José m’avait donné une Bible, mais je ne savais pas comment la lire. Je lui ai alors demandé de m’expliquer. Il a accepté et la semaine suivante, nous avons fait notre première étude biblique officielle.

BiblestudyMexicoL’approche d’étude de la Bible de COMPA Mexique ressemblait à la technique d’étude que j’utilisais en sciences. Ça m’a fait envie. J’étais étonnée d’apprendre qu’il est possible d’adopter une approche rationnelle face à la Bible.

J’ai été encore plus étonnée par la personne de Jésus. J’ai découvert une facette de Jésus que je ne connaissais pas ; j’ai rencontré un Jésus différent. Jusque-là, je pensais que Jésus était un personnage brillant de l’histoire de l’humanité parmi d’autres, le plus clairvoyant de son époque. Mais je ne savais pas qu’il avait un si grand cœur rempli d’amour. Je pensais que Jésus n’était qu’un être humain, mais j’ai découvert qu’il est Dieu.

La lecture de Jean 1 m’a particulièrement parlé. Quand j’ai lu ce passage pour la première fois, j’étais très perplexe : Comment Jésus peut-il être Dieu ? Comment peut-il être à la fois une personne comme moi et pleinement Dieu ? Ces questions m’ont donné envie d’en savoir plus.

En apprenant à connaître Jésus à travers d’autres histoires bibliques, j’ai commencé à comprendre. Ma vision du monde a changé et j’ai commencé à croire en un Dieu personnel. J’ai pris conscience de mon péché et des ténèbres en moi. Et le plus important : j’ai découvert l’amour de Dieu à travers la grâce et l’espérance qu’il nous donne en Jésus.

Je suis une scientifique. Avant de croire à quelque chose, je veux en être sûre. Si quelqu’un m’avait montré un miracle, je ne pense pas que j’y aurais cru. Mais j’aime lire ; j’aime les mots. Jésus est entré dans ma vie par sa Parole. J’ai découvert que toutes les preuves nécessaires pour croire en Jésus se trouvent là, dans la Bible, la Parole de Dieu. Début 2014, j’ai commencé un groupe d’étude biblique dans mon propre établissement (voir photo).

Sara Medina, étudiante en physique-chimie au Mexique
(sara.medinagom (at) gmail.com)

Bénir l’Église

Qu’est-ce que l’IFES peut offrir à l’Église ? La question mérite d’être posée. Nous avons besoin de l’Église pour soutenir le ministère étudiant, mais nous souhaitons également servir l’Église. L’année dernière, l’EFES Égypte a fait un précieux cadeau à l’Église du Caire en invitant des responsables et des pasteurs à une formation à l’étude de la Bible.

En décembre 2013, nous avons offert trois jours de formation aux responsables d’Église du Caire. L’idée était de former un petit nombre de pasteurs et de responsables en vue d’améliorer leur savoir-faire et d’instaurer l’idée de l’étude de la Bible dans les Églises. En réunissant ces responsables, nous avons également voulu renforcer la coopération entre eux. En outre, nous espérions que cette formation aiderait les responsables d’Église à comprendre le ministère étudiant et à soutenir la création de groupes d’étude biblique dans leurs Églises respectives.

Parmi les thèmes abordés :

  • L’importance de la Bible
  • Lire correctement la Bible
  • La notion d’inspiration
  • Le canon biblique
  • Le contexte de l’Ancien Testament
  • Une approche inductive de l’étude de la Bible
  • Nouvelles approches d’étude de la Bible
  • Comment diriger un groupe d’étude biblique

À notre grande joie, 70 participants de 17 Églises différentes étaient présents. C’était formidable de voir des responsables et des personnes plus âgées que nous encore désireuses d’apprendre et d’améliorer leur savoir-faire en matière d’étude de la Bible. Après la formation, un pasteur a dit : « De nombreux aspects de ce programme étaient nouveaux pour moi. Je comprends maintenant pourquoi les étudiants fuient nos réunions d’étude biblique à l’Église. Nous allons désormais pouvoir les rendre plus intéressantes. »

Les participants ont décidé de planifier une réunion de suivi toutes les six semaines. Ils prévoient d’étudier la Bible ensemble à l’aide des nouvelles approches qu’ils ont apprises. L’EFES prévoit également de leur proposer deux autres jours de formation.

Cet événement a également été une bénédiction pour l’EFES. Nous avons noué de nouvelles relations et gagné des amis pour notre ministère. Cela a ouvert des portes et les pasteurs soutiennent désormais davantage les groupes étudiants dans leur Église. C’est crucial pour notre ministère étant donné que nos étudiants ne peuvent se réunir sur les campus. Au mois de novembre 2014, nous avons organisé une formation similaire pour plus de 50 participants dans une autre région de l’Égypte.

Shaher, EFES Egypte

Marathon biblique : si simple !

La lecture de la Bible en groupe est quelque chose qui nous tient particulièrement à cœur et que nous encourageons activement au sein du VBG (mouvement de l’IFES en Suisse alémanique). Ainsi, nous sommes toujours ouverts aux idées qui peuvent être une inspiration pour notre étude commune de la Bible. Il y a un an, nous avons découvert le marathon biblique. Aujourd’hui, nous sommes ravis de cette méthode de lecture des Ecritures.

photoBibelmarathonkleinDans un marathon biblique, vous lisez l’ensemble d’un livre de la Bible en groupe. La lecture à haute voix aide les participants à entrer dans le passage. Cette approche ne se penche pas sur les versets individuels mais sur les liens et l’impact du texte dans son ensemble. Dans une lecture longue comme celle de Genèse, il n’est évidemment pas possible de se souvenir de tout. Ce n’est pas un problème puisque le marathon biblique n’a pas pour objectif une compréhension détaillée du texte. Et pourtant, c’est toujours extraordinaire de voir la manière dont, à travers cette approche, de nouvelles perspectives de passages bibliques individuels peuvent émerger.

Cette forme simple de lecture et d’écoute des Ecritures aide les participants à faire l’expérience des livres bibliques d’une façon nouvelle et significative.

Diriger un marathon biblique dans votre groupe
Nous avons fait des marathons avec des livres bibliques très différents tels la Genèse, Esaïe, Marc, Luc et Corinthiens. Le temps nécessaire dépend du livre et de la vitesse de lecture. Par exemple, pour Genèse, le temps de lecture est d’environ 5,5 heures.

Il est important de créer un environnement silencieux et simple pour la lecture commune. Cela permet de donner l’espace à la Parole de Dieu. Ceux qui participent devraient rester pour toute la durée de la lecture. Pour une telle rencontre, une bonne taille de groupe serait de 7 à 15 personnes.

La lecture devrait se baser sur une traduction facile à comprendre. On conseille l’utilisation d’une seule traduction. Les participants lisent un chapitre à haute voix à tour de rôle. Les chapitres de plus de 35 à 40 versets sont divisés en deux parties. Tous les six chapitres, le chapitre suivant est lu verset par verset à tour de rôle et tout le monde se lève.

Toutes les heures, il y a une pause de cinq à dix minutes. Cette pause peut être utilisée par certains participants pour partager brièvement le verset ou la section qui leur ont parlé, sans entrer dans une discussion quelconque. Cette pause est également l’occasion de s’étirer ou de se désaltérer.

Après la lecture de l’ensemble du livre biblique, il est très utile aux participants de consacrer au moins 15 minutes à discuter de ce qu’ils ont entendu. Ce temps est souvent un vrai moment fort !

L’approche du marathon biblique est très simple sans trop d’exigence pour ceux qui l’animent ou qui y participent. Alors pourquoi ne pas l’essayer ?

Benedikt Walker (benedikt.walker (at) VBG.net)
Secrétaire général du VBG

La Parole de Dieu dans ma vie

Ceci est une suggestion très concrète et pratique, vous encourageant à mener une réflexion sur votre vécu avec la Parole de Dieu.

Illustrez le rôle de la Bible dans votre vie
Les questions suivantes peuvent vous aider à décider des éléments à inclure dans un dessin. Penchez-vous sur ces choses qui sont particulièrement pertinentes dans votre vécu. Votre dessin peut être une représentation graphique chronologique avec des commentaires ou quelque chose de plus créatif.

  • Avec quelle vision de la Bible avez-vous grandi ? (Cela peut tout à fait avoir un lien avec l’image de Dieu avec laquelle vous avez grandi.)
  • En quoi votre relation à la Bible a-t-elle changé au cours de votre vie ?
    • De quelle manière l’amour pour la Parole de Dieu a-t-elle crû dans votre vie ? 
    • Comment avez-vous appris à étudier et obéir à la Parole de Dieu?
  • Quelles personnes et/ou quelles expériences ont eu une influence marquante sur la façon dont vous voyez et gérez la Parole de Dieu ?
  • Quels passages bibliques ont eu une forte influence dans votre vie ?

Vous pouvez le faire seuls. Vous en tirerez davantage de bienfaits si vous vous réunissiez ensuite en petit groupe pour vous faire part réciproquement de certains des aspects de votre vécu.

En quoi cela vaut-il la peine ?

Le souvenir est un moyen de cultiver la reconnaissance. Nous pouvons louer Dieu pour sa révélation et son impact dans notre vie. Nous pouvons aussi louer Dieu pour les personnes qui ont investi en nous, qui nous ont aidés à aimer, à comprendre et à vivre la Parole de Dieu.

L’exemple positif de ceux qui ont façonné notre approche de la Parole de Dieu peut nous inspirer à chercher des personnes en qui nous pouvons investir. Comment pouvons-nous transmettre ce que nous avons reçu ?

Le souvenir peut aussi être douloureux. Peut-être avez-vous besoin de reconsidérer certaines pensées et sentiments négatifs envers la Parole de Dieu, qui ont façonné votre histoire jusqu’à aujourd’hui. Peut-être réalisez-vous que vous connaissez à peine ce que la Bible contient ou que vous n’avez jamais appris à faire confiance à la Parole de Dieu. Avec qui pouvez-vous parler et prier par rapport à ces choses ? Faire face honnêtement à nos luttes et nos faiblesses nous aide à voir la prochaine étape de la croissance plus clairement.

En nous souvenant de passages bibliques spécifiques qui ont eu une forte influence dans notre vie, nous sommes encouragés à continuer notre marche avec Jésus. Peut-être cela nous rappelle certaines vérités de l’Evangile, certaines promesses ou certains commandements qui sont importants pour notre cheminement. Réfléchir à la manière dont Dieu nous a rencontrés dans le passé à travers les Ecritures renforce notre motivation de continuer à interagir avec lui à travers sa Parole.

Sabine Kalthoff

Les étudiants prennent position contre la corruption

L’Afrique est rongée par la corruption et le Ghana ne fait pas exception. Où que l’on se tourne, il semble que tout le monde s’attende à un pot-de-vin, une faveur, ou « un petit quelque chose » pour faire ce pour quoi il est payé. Ce problème est un obstacle au développement national et un grave fléau pour l’image d’une nation où plus de 60 % de la population affirme être chrétienne.

Mais quelle est la source de cette corruption ? Là où il y a des fruits, il nous faut examiner les racines : les salles d’examen sont un des endroits où les graines de la corruption sont semées. Sous des formes diverses, la tricherie est devenue endémique sur nos campus. Les étudiants du mouvement de l’IFES au Ghana (GHAFES) ont décidé de se mobiliser.

L’an dernier, les étudiants du GHAFES, de l’université de Cape Coast, ont décidé de lancer le projet C.A.M.E., Campaign Against Malpractice in Examination (Campagne de lutte contre la fraude aux examens). Cette campagne vise les étudiants chrétiens, qui pour beaucoup ont adopté la culture de la triche tout en se justifiant par le fait que « tout le monde le fait ». L’objectif est de rappeler à ces étudiants que la tricherie aux examens est un péché et de les encourager à y résister, afin de donner l’exemple sur le campus et d’augmenter le niveau d’intégrité.

Les étudiants du GHAFES ont utilisé diverses approches novatrices et créatives pour aborder la question sur le campus. Ils ont réalisé une bannière (voir photo), des flyers, des autocollants et des affiches. Un documentaire vidéo a été diffusé dans six salles du campus pour mettre ce problème en lumière et le porter à l’attention du tous. La campagne comprenait également quatre forums interactifs où les étudiants pouvaient évoquer leurs comportements de triche et prendre connaissance de moyens concrets pour y mettre un terme.

bannercorruptionCertains étudiants ont réagi négativement à cette campagne et ont demandé au GHAFES de l’arrêter, persuadés qu’elle entraverait la réussite de leurs études. Malgré cela, les étudiants du GHAFES poursuivent leurs efforts, convaincus que « Mieux vaut un pauvre qui marche dans l’intégrité qu’un riche qui emprunte des voies tortueuses. » (Proverbes 28:6). Quels en ont été les résultats ?

Jusqu’ici, nous avons vu des étudiants s’engager ouvertement à ne pas de tricher aux examens. Nous espérons que ces aveux nous guideront tous et nous aideront à tenir le cap. Bon nombre des étudiants chrétiens avec que nous avons parlé ne voient pas ce qu’il y a de mal à aider les autres pendant l’examen. À travers cette campagne, ils ont compris « qu’aider » et « recevoir de l’aide » de cette façon n’était pas juste. (Elikem Aflakpui, Président du GHAFES à l’université de Cape Coast)

Nous louons Dieu pour ces étudiants qui prennent l’initiative de transformer leur campus et prions que leurs efforts persévérants portent des fruits, non seulement sur le campus, mais dans l’ensemble de la société ghanéenne.

Victor Obeng (info(at)ghafes.org)
Secrétaire général du GHAFES