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Une rencontre avec le «Je suis»

À une époque où l’identité individuelle est devenue un sujet clé pour cette génération d’étudiants, notre mouvement au Chili s’est mis à la tâche de réviser certaines affirmations que Jésus avaient dites sur lui-même. Notamment, les 7 fois où il prononce «Je suis» (le pain de vie, la lumière du monde, la porte, le bon berger, la résurrection, le sarment, le chemin, la vérité et la vie) dans l’évangile de Jean. C’est dans cette perspective qu’en 2022, avec un groupe formé par deux équipiers et un étudiant, nous avons élaboré 7 études bibliques inductives, une pour chaque affirmation, afin que ce matériel soit partagé avec des amis qui ne professent pas la même foi que nous.

Chacune des sessions inclut une introduction générale sur le sujet, un texte à considérer, des questions à étudier et un défi pratique d’interaction comme prendre un repas ensemble, voir une vidéo ou remercier quelqu’un en lui envoyant un message. Dans ce même ordre d’idées, après avoir passé en revue toutes les affirmations précédentes, la dernière session invite le lecteur à reconnaître Jésus, tel qu’il se décrit, comme l’être suprême et le sauveur.

Ces études ont été publiées et offertes en format papier aux étudiants de tout le pays pour qu’ils les utilisent lors de leurs rencontres avec des gens du mouvement ou avec un ou deux amis non chrétiens. Cependant, ce matériel a aussi été utilisé pour animer des réunions des petits groupes dans les universités.

Une autre caractéristique de ce projet est que chaque «Je suis» a été conçu avec une œuvre artistique qui représente cette affirmation de Jésus. Ainsi, le livret est enrichi non seulement par une représentation visuelle, mais aussi par les conversations qu’elle peut susciter auprès des autres étudiants du campus. À l’intérieur de chaque livret on retrouve aussi ces images sous la forme de cartes postales, celles-ci sont faciles à transporter et à utiliser comme référence lors de ces études. Certains ont pris le fichier numérique et l’ont imprimé en format poster pour l’exposer à l’université. Ensuite, lorsque les gens s’approchent, nous pouvons leur demander ce qui leur frappe le plus de cette image. Saviez-vous qu’elle représente ce que Jésus a dit de lui-même ?

Notre prière est que Dieu utilise ces ressources pour que son Fils soit révélé à un plus grand nombre de personnes, et que les membres du mouvement et les autres membres de l’Église de Christ soient encouragés à partager davantage la vie de notre Seigneur Jésus.

[Les fichiers sont disponibles dès maintenant sur le lien suivant pour tous ceux qui le souhaitent].

Owen Bull
Équipier GBU Chili

 

L’Évangile sur (et dans) le terrain

Le Vanuatu est un archipel d’îles dans le Pacifique Sud et le foyer du Gud Nius Yunivesiti Felosip (GNYF), notre mouvement IFES. La plupart de notre pays est encore peuplé par de petites communautés pratiquant l’agriculture de subsistance, dont seule une infime partie est impliquée dans l’éducation tertiaire (< 1 %). De nombreux étudiants viennent à l’université après avoir grandi à l’église toute leur vie, sans pour autant savoir exactement comment écouter attentivement la Parole de Dieu et parfois sans savoir précisément qui est Jésus ou pourquoi notre amour, notre confiance et notre connaissance de lui sont vitaux. Même au niveau tertiaire, nos étudiants n’apprécient pas vraiment de longues interactions avec des textes écrits et préfèrent écouter et parler de ce qui compte.

Nous voulions consacrer une année à partager intentionnellement l’Évangile avec nos amis et camarades sur le campus par des moyens qui correspondent au caractère relationnel des îles et à la forte préférence d’apprentissage par l’oral, ainsi qu’à aider les gens à dialoguer avec Jésus en perçant le « bruit de fond de l’église ». Nous avons choisi une version mélanésienne de « Marc, l’enquête » (un projet de distribution de l’Évangile bien accueilli) appelé « ?Huia Jisas? », c’est-à-dire « Qui est Jésus ? ». S’il se focalisait principalement sur le partage d’histoires issues de Marc entre étudiants, nous avons aussi organisé plusieurs événements publics clés pour mettre en contact nos réseaux avec la communauté universitaire plus large « à la Vanuatu ».

L’une des manières traditionnelles de transmettre la connaissance au Vanuatu s’appelle le sandroing (ou bwatiuli dans la langue raga de l’Île de Pentecôte). Elle comprend le fait de dessiner des motifs sur le sol avec un doigt pour laisser des messages, partager des informations ou transmettre des histoires importantes. Notre idée a consisté à utiliser cette forme d’art local pour véhiculer les histoires de l’Évangile que nous voulions que nos amis et camarades entendent. Nous avons contacté un expert local du bwatiuli, l’oncle Edgar, pour développer quatre nouveaux motifs qui reflétaient quatre thèmes de ces récits évangéliques : le péché, le pardon, la réconciliation et le règne.

Après quelques semaines passées à lire et discuter des récits de Marc avec l’oncle Edgar, nous avons présenté ces nouveaux motifs lors d’un événement spécial à notre campus universitaire régional. Notre équipier et nos étudiants ont raconté quatre histoires clés de Marc, puis l’oncle Edgar nous a présenté une histoire et un chant de style traditionnel qu’il avait composés. Cela décrivait deux personnes (représentant Dieu et nous) dans une relation qui s’était brisée, mais qui avaient été réconciliées. Pendant qu’il jouait de la flûte en bambou et partageait chaque partie de l’histoire, il dessinait soigneusement les arcs et formes complexes représentant les personnages et les concepts qui étaient en train d’être contés.

À notre connaissance (ou celle de l’oncle Edgar), c’est la première fois que le sandroing a été utilisé en collaboration avec les Écritures et pour les partager. Il est enthousiasme quant au fait d’amener ces histoires et motifs à son église afin que le Vanuatu puisse entendre (et voir) la bonne nouvelle de Jésus établie dans ses cœurs et gravée dans sa terre.

[L’oncle Edgar partageant l’épisode de la « réconciliation » de son kastom storian (histoire traditionnelle), façonnée par l’Évangile. C/P Arima Fae]

[L’oncle Edgar partageant l’épisode de la « réconciliation » de son kastom storian (histoire traditionnelle), façonnée par l’Évangile. C/P Arima Fae]

 [Le motif achevé de la « réconciliation ». C/P Arima Fae]

[Le motif achevé de la « réconciliation ». C/P Arima Fae]

De la région caribéenne : La méthode d’étude biblique artistique

Image illustrant l'étude artistique de la BibleJe suis heureux de partager avec vous une approche que nous utilisons dans la région CARIFES, appelée « la méthode d’étude biblique artistique ». Elle a été développée pour guider les étudiants dans les Écritures d’un point de vue artistique.

Ce type de lecture peut aider les participants à apprécier les détails d’un passage, tout en apprenant à communiquer cette appréciation de manière aisée et créative. Ce qui reste d’importance cruciale, c’est que nous nous engageons dans le processus d’exploration. En outre, les étudiants peuvent se découvrir un nouveau talent et apprécier l’expérience.

Cependant, permettez-moi quelques mots de prudence avant d’expliquer davantage cette méthode. Bien qu’elle soit bonne, il se peut que cette approche ne soit pas adaptée à tous les cas. Il revient au responsable de gérer le choix des textes en fonction de la situation. Le but est que les participants réagissent au passage biblique en utilisant divers sens et sous différents angles, ce qui accroît les possibilités d’une appréciation plus complète du contenu. Puisqu’il ne s’agit pas d’une méthode rigide, on peut tester et inclure des variantes.

Concernant les outils nécessaires, tous les participants doivent avoir du papier, des crayons et des stylos de couleurs différentes. Si des tablettes sont disponibles, on peut aussi les utiliser.

À la première étape, les participants explorent et se concentrent sur le texte choisi pendant 5 minutes. Ce temps permet à chaque personne de considérer sa compréhension du passage et la façon dont elle pourrait l’exprimer dans son dessin. Ensuite, il faut donner suffisamment de temps aux participants pour reproduire leurs idées sur le papier et les partager avec le groupe.

Parmi les questions qui peuvent susciter la réflexion et la créativité en réponse, citons :

– Y a-t-il des mots-clés qui retiennent mon attention ?
– Qu’est-ce qui est clair ou pas clair ?
– Quels informations pertinentes ou événements importants puis-je voir dans ce passage ?
– Qu’est-ce que cela signifie et en quoi cela me parle ?

Quand tout le monde a partagé et expliqué son dessin, il y a l’occasion d’avoir ce qu’on appelle « le Débat ». Chaque participant va partager une pensée sur chaque dessin, en considérant des questions telles que :

– Quel dessin te parle ? Pourquoi ?
– Quel est ton préféré ? Pourquoi ?
– Que ferais-tu différemment ?

Enfin, nous avons ce que nous appelons « Va plus loin ». À cette étape, les participants ont la possibilité de dessiner quelque chose de nouveau en lien avec le passage et d’expliquer ce qui est différent et pourquoi. Au lieu du « Débat », après avoir fini le premier dessin, le groupe peut étudier le texte en utilisant la méthode traditionnelle « Observation, Interprétation et Application », après quoi les participants réalisent un deuxième dessin à discuter.

Nous avons testé cette méthode pendant une formation avec des étudiants dans la région et, selon le sondage effectué à la fin de la formation, il s’agissait de leur partie préférée. J’étais impressionné par la clarté avec laquelle les dessins des étudiants exprimaient leur compréhension du texte, mais aussi par la diversité et la richesse des leçons qu’on peut tirer du même texte.

Jean-Davy Frair
Équipe régionale CARIFES en tant qu’équipier francophone

L’Interaction avec les Écritures : Pouvoir, poésie et peuple en Asie du Sud  

« Édifie-moi, Seigneur, garde-moi fermement enraciné
Afin que la vérité que j’ai trouvée ne se dilue pas
Fais-moi abonder en grâce et en sagesse
Afin que je ne cède pas à un système terrestre
Seigneur, fortifie-moi, fais-moi aller plus loin et plus profond,
Établis mes pas, afin que je sois un gardien de la voie. »

[Extrait d’un poème de ST – Œuvre artistique de Timaandra Wijesuriya]

Vous reconnaissez peut-être les versets qui ont inspiré ST pour ce poème !

ST est membre du réseau des multiplicateurs de l’Interaction avec les Écritures, qui se compose d’équipiers du ministère étudiant et de diplômés bénévoles. Ensemble, nous explorons la manière dont Dieu interagit avec les cœurs et les esprits des Sud-asiatiques par sa Parole.

Lors d’une récente réunion du réseau, nous avons réfléchi à la lettre de Paul aux Colossiens et à son impact sur nous aujourd’hui. Dans cette lettre, nous avons remarqué les thèmes sous-jacents du pouvoir et de la sagesse, ainsi que la manière dont Paul aide la petite communauté chrétienne de Colosse à reconnaitre en Jésus la vraie source de pouvoir et de sagesse.

Cela a lancé une discussion pour savoir où se situait le pouvoir dans la société sud-asiatique (entités politiques, relations familiales, structures sociales, souvenirs et interprétations de l’histoire, etc.) et comment nous pouvions témoigner de Jésus et du Royaume de Dieu au sein de cette réalité.

Nous reconnaissons qu’il est important de laisser la parole de Dieu demeurer parmi nous dans un contexte fraternel (Colossiens 3.16) et que Dieu utilise ces conversations pour révéler les failles dans nos communautés, ainsi que dans les domaines de notre vie personnelle qui ont besoin d’être transformés.

Pour les chrétiens d’Asie du Sud (qui forment de petites communautés minoritaires dans leurs pays respectifs), cette expérience s’est révélée à la fois éprouvante et encourageante. Dans des cultures de honte et de violence, aborder des problématiques personnelles et communautaires est un défi. Cependant, le témoignage de Paul, que l’emprisonnement par les autorités romaines n’a pas empêché de proclamer la royauté universelle de Jésus, nous a profondément encouragés.

Comme le montre le poème de ST, lui-même inspiré de la lettre de Paul aux Colossiens, la Parole vivante de Dieu continue de nous parler et de nous servir dans nos diverses situations.

Durant l’année à venir, les multiplicateurs de l’Interaction avec les Écritures espèrent continuer à se réunir, à réfléchir ainsi qu’à écouter la direction de Dieu à travers sa Parole. Dans nos rencontres, nous souhaitons passer du temps à explorer l’interaction avec les Écritures en termes de :

• Créativité : explorer l’interaction entre les Écritures et l’expression artistique (poésie, chant, danse, théâtre, médias numériques, etc.).
• Formation spirituelle : explorer comment les Écritures nous conduisent vers une plus grande intimité avec Dieu et maturité en Christ.
• L’interaction contextuelle : explorer comment les Écritures abordent les questions présentes dans les sociétés et les mentalités sud-asiatiques.

Nous apprécierions vos prières alors que nous franchissons ces prochaines étapes ensemble… et nous vous encourageons à participer à ce voyage en lisant Colossiens dans votre contexte !

Yohan Abeynaike
Responsable de l’Interaction avec les Écritures – IFES Asie du Sud