Author Archives: Ricardo Borges

Désapprendre et apprendre avec Paul

Pour la plupart d’entre nous dans le contexte africain, la prière et le recueillement sont un aspect indispensable de notre spiritualité. Nous prions et nous nous tournons vers Dieu pour toute chose, qu’il s’agisse de notre santé, de l’emploi, ou de prêts bancaires. Nous ne négligeons rien et ne laissons rien au hasard, car bien souvent nous ne pouvons pas compter sur nos systèmes !

Pourtant, aussi appliqués que nous soyons dans la prière, certaines de nos prières ne sont qu’une expression d’inquiétude. Leur contenu est étranger au langage et à la mentalité de la Bible. La même chose peut être dite de l’attitude de nos prières et des personnes qui les expriment. Elles sont souvent motivées par la peur et par le désir de manipuler tout ce qui est spirituel à notre avantage.

Voici quelques-unes des prières de Paul sur lesquelles nous nous sommes penchés lors d’une récente rencontre avec les équipiers de l’ESWAFES, le mouvement à Eswatini :

1) Paul remercie Dieu pour son peuple (p. ex. Romains 1:8-10, 1 Corinthiens 1:4, Éphésiens 1:16, Philippiens 1:3-4, Colossiens 1:3, etc.).

2) Paul demande à Dieu de leur accorder sa sagesse et sa connaissance (p. ex. Éphésiens 1:17, Éphésiens 1:18, Romains 15:13).

3) Paul demande aux gens de prier pour lui (p. ex. 2 Th. 3:1-2, Phil 1:22) et pour de nombreuses autres choses.

En considérant les prières de Paul dans le cadre de ces études, nous avons constaté que nous avions beaucoup à apprendre et à désapprendre. Nous devons désapprendre bien des pratiques auxquelles la prière a été associée dans notre contexte, tout comme les disciples devaient prier différemment des hypocrites et des païens dans leur contexte (Matthieu 6:5-8).

Voici quelques-unes des choses à désapprendre :

a) Dieu n’est pas un coursier que nous envoyons à droite et à gauche à notre guise par le biais de la prière.

b) La prière n’est pas une arme que nous utilisons pour changer l’avis de Dieu et accomplir notre volonté.

c) La prière transcende notre égocentrisme ; elle n’est pas centrée sur nous.

Ce sont des choses très difficiles à désapprendre car elles font partie de notre économie de la prière depuis aussi longtemps que notre salut et celui de nos pionniers ! Grâce à Dieu, les prières de Paul permettent de tirer de nombreux enseignements vitaux, dont les suivants :

(a) Les priorités de Dieu doivent devenir nos priorités dans la prière.

(b) La souveraineté de Dieu sur les affaires des hommes et sur sa création sont le fondement de notre confiance dans la prière.

(c) La soumission à la souveraineté de Dieu est la motivation ultime de toute vie de prière.

Pour entreprendre une réflexion sur la prière, je nous invite tous à examiner quelques-unes des grandes prières que les femmes et les hommes de Dieu ont faites dans la Bible. Essayons d’en tirer des enseignements. Les prières de Paul sont un merveilleux recueil pour les chrétiens d’aujourd’hui !

Mukululi Ncube, équipier de l’ESWAFES chargé de relancer le travail pionnier et membre de l’équipe internationale d’interaction avec les Écritures de l’IFES.

La Bible dans ma vie

La Bible est une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier. Elle est un remède pour l’âme ; elle est le souffle de Dieu lui-même. À travers elle, Dieu interpelle et réconforte, reprend et restaure, exhorte et encourage. Elle est, dans son ensemble, la révélation de la vérité de Dieu à notre intention.

Pourtant, il peut arriver que la Bible soit mal utilisée. D’où l’importance de l’excellente discipline d’étude inductive de la Bible que propose l’IFES : apprendre à comprendre les Écritures sur leur propre terrain ; respecter le contexte et obéir au message, aussi inconfortable que cela puisse être.

L’étude de la Bible peut également trop facilement devenir un exercice abstrait. C’est pourquoi j’aime le fait que l’une des valeurs fondamentales de l’IFES n’est pas uniquement « la Bible », mais « l’interaction avec les Écritures ». Toute étude biblique ne doit pas ultimement et essentiellement être centrée sur nous, mais sur Dieu, son caractère et son invitation à nous plonger dans cette sainte révélation pour apprendre à mieux le connaître.

Lorsque Darrell Johnson a été interviewé à l’Assemblée mondiale 2015, il a expliqué comment, avant de lire un passage pour se préparer à prêcher, il se posait toujours la question suivante (en référence au Cantique des Cantiques) : « que me dit ce passage au sujet de celui que mon cœur aime ? ». Nous devrions tous nous poser cette question lorsque nous ouvrons les Écritures, que nous soyons prédicateur ou responsable d’étude biblique, ou pas.

Personnellement, ma relation avec les Écritures est passée par plusieurs étapes. J’ai eu le privilège qu’on me l’enseigne lorsque j’étais enfant, assis aux pieds de mes parents. J’étais un auditeur fasciné ; c’était une histoire pour moi au moment du coucher. À l’adolescence, lorsque j’ai consacré ma vie à Christ et que je lisais la Bible régulièrement comme une discipline spirituelle, je la considérais comme une histoire qui m’était adressée ; un ensemble d’exhortations qui m’aidaient à vivre une véritable vie de disciple.

En grandissant dans la foi, j’ai compris qu’il s’agissait d’une histoire qui me parlait de moi ; à travers la vie de ses héros imparfaits, j’ai clairement vu mes défauts, et je me suis émerveillé de la suffisance du Christ qui couvrait mes péchés. Alors que je l’étudiais de manière plus approfondie au séminaire, et que je me consacrais au ministère de la prédication, elle est devenue (pas toujours pour le mieux) une histoire de ma part ; des vérités que je me sentais chargé de transmettre aux autres. J’ai fini par me rendre compte que toutes ces perceptions devaient être réunies et, à mesure que je saisissais plus fermement la profondeur de la grâce de Dieu, elles sont devenues une histoire qui grandissait en moi. Lorsque j’interagis avec les Écritures, l’Esprit qui a inspiré ces auteurs est le même Esprit qui me convainc et me transforme. C’est un chemin sur lequel je suis encore en train d’avancer, et si je le peux, j’aimerais en embarquer d’autres avec moi.

David Montgomery, secrétaire régional de l’IFES Europe.

Art & Monde : Une approche créative

Photo de Ruth Tobar, auteur de l'article

Depuis 2016, le CECE Équateur cherche des moyens de promouvoir des espaces et des processus pour créer un dialogue entre la foi et l’art. Ces espaces ont été mis en place lors de camps nationaux, d’événements tels que Formación et font partie des ressources d’études bibliques utilisées chaque semestre sur le campus. L’objectif principal est de créer un lien entre un passage des Écritures et l’art visuel, afin que la Parole de Dieu devienne plus réelle et change la vie des étudiants. Parfois, cela se traduit par la création d’une œuvre d’art en réponse au texte; et dans d’autres occasions, le texte peut emmener à réfléchir sur une œuvre d’art déjà existante. Nous avons remarqué que cette approche était importante, et que de nombreux étudiants en avaient besoin. Nous avons également réalisé que, pour certaines personnes, les éléments visuels sont essentiels lorsqu’elles interagissent avec les Écritures, tout comme la lecture du texte à haute voix.

Notre objectif est également d’offrir une formation à l’art et à la foi, de refléter le caractère de Dieu en tant que Créateur et d’utiliser l’art dans la grande histoire de Dieu et la réconciliation de toute la création.

Durant la pandémie, nous avons organisé plusieurs ateliers et présenté une exposition en ligne créée par des étudiants, sur un dialogue avec Deutéronome. D’autres ateliers que nous avons organisés ont abordé des thèmes tels que l’art de la création, la vocation d’artiste, la justice et l’art, et une célébration de l’Avent en intégrant des éléments d’art et de liturgie.

Nous voulons également susciter la curiosité des gens et encourager les discussions avec des étudiants qui ne sont pas chrétiens. Nous désirons utiliser l’art pour créer des espaces où les personnes peuvent interagir avec l’Évangile, non seulement en écoutant mais aussi en regardant. C’est formidable de voir des artistes aux capacités diverses prendre part à ce dialogue et de constater l’impact qu’il a sur leurs vies grâce au lien entre les Écritures et l’art.

Voici deux exemples d’art visuel créés comme un dialogue entre deux passages des Écritures dans le livre d’Actes et de Deutéronome. Nous vous donnons également le lien vers notre site web (en espagnol), où vous pourrez en apprendre davantage sur ce processus créatif avec une approche théologique, du point de vue d’étudiants universitaires.

Artiste : Kerly Cando

Titre : La Verdadera Iglesia (La véritable Église)

Passage de la Bible dans le dialogue : Actes 10, lors du camp national du CECE en mars 2021.

Le lien : ici

Œuvre d'art réalisée par les élèves, présentant Jésus à table avec de nombreuses personnes vêtues de costumes de la culture locale, avec des enfants et une personne en fauteuil roulant.

Artiste : Juan Esteban Vásquez

Titre : Tierra de Todos (Le pays de tout le monde)

Passage de la Bible dans le dialogue : Deutéronome 23, après l’événement des étudiants Formación en septembre 2020

Le lien : ici

Image avec un fond noir, avec des points de lumière dessinant : un ciel étoilé, la silhouette d'une femme, à gauche des choses jetées, sur le sol, et à droite l'image de l'intérieur d'un temple.

Ruth Tobar, conseillère pastorale et membre de l’équipe Dialogue entre la Foi et l’Art du CECE.

Se recentrer grâce aux retraites

Deux femmes de l'équipe du personnel dans un environnement agréable, en plein air, avec une guitare, en chantant, et avec des livres sur une table à côté.

Au début de l’été 2019, j’ai eu l’occasion de participer à la retraite du personnel européen de l’IFES. Le timing était parfait pour moi car j’avais commencé un congé sabbatique de trois mois à cette même période. La retraite m’aida à aborder le congé sabbatique en me centrant sur Jésus, m’étant déjà engagée dans une période de réflexion sur les mois précédents.

L’Interaction avec les Écritures m’a beaucoup aidée à apprendre de nouvelles choses. Pour moi, la retraite était un espace tout à fait sûr où je pouvais réfléchir et interagir et, comme je suis de nature à apprendre, j’étais fascinée par de nombreux aspects de la retraite. Je dirais que ce qui m’a le plus impactée était l’équilibre entre le temps passé seule avec Dieu et le temps avec d’autres, en communauté. C’était un mélange sain de méditation sur la Parole, de prière et d’apprentissage communautaire.

Ayant vécu un tel privilège, je souhaitais le partager avec d’autres. En vue du rôle important joué par ce genre de retraite dans ma compréhension du repos et de la réflexion, je décidai d’inviter une amie qui travaille aussi dans le ministère à se joindre à moi pour notre propre retraite de quatre jours dans la campagne tchèque. Depuis, c’est devenu pour nous une tradition et nous avons aussi tous deux initié d’autres amis au concept des retraites.

Nous voulûmes parfaitement recréer pour nos retraites tchèques ce mélange crucial de solitude et de communauté dont j’avais fait l’expérience lors de la retraite du personnel européen de l’IFES. Notre modèle est qu’après une discussion et de la prière, nous choisissons un thème. Les thèmes que nous avons abordés lors de nos retraites incluent « La prière », « Du deuil à la danse », « Savoir que je suis aimé » et « La résilience dans les temps de crise » et d’autres encore. Nous commençons chaque jour avec une Lectio Divina en solitaire et nous partageons ensuite notre expérience dans les Écritures. Nous passons généralement les après-midis dans la réflexion (calendrier, réflexion thématique), à faire des randonnées ou encore du travail manuel.

Ces retraites sont rapidement devenues mon mode de repos et de vacances préféré. Elles m’aident avec les disciplines spirituelles dans la vie, me donnent plus de clarté sur l’histoire de Dieu dans ma vie et approfondissent mes relations avec ceux qui m’accompagnent dans la retraite. Mon amie Ráchel m’a même dit qu’elle ne pouvait s’imaginer de meilleures vacances en tant qu’équipière du ministère. Je suis d’accord avec elle. En tant qu’équipière du ministère, il me semble courir le risque de passer du temps avec Dieu uniquement afin de réussir dans ledit ministère, de parler « affaires » avec Dieu, plutôt que de développer une relation authentique. Je coure le risque d’exercer le ministère en « faisant » plutôt qu’en « étant ». De telles retraites m’aident à ne pas tomber dans ces pièges mais de marcher avec Dieu et d’exercer mon ministère plus judicieusement.

Eva Petržilková, équipière de l’UKH (IFES République tchèque)

Transition de leadership

Être vivant implique toujours des changements. En septembre 2021, Ricardo Borges a succédé à Sabine Kalthoff au leadership du ministère de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES. Sabine emploiera 30% de son temps pour continuer à servir l’IFES en tant que Secrétaire pour la Formation spirituelle, alors que la majorité de son ministère sera dévoué à un rôle pastoral au sein d’un établissement d’enseignement supérieur local. Ricardo et Sabine se sont interrogés réciproquement sur la transition à venir.

Ricardo, raconte-nous une expérience clé de tes quatre années en tant que Secrétaire associé pour l’Interaction avec les Écritures.

J’ai vécu tant d’expériences positives. L’une était de voir tous ces membres du personnel et tous ces étudiants, dans différentes régions du monde, ouvrir leur Bible pour explorer la Parole de Dieu afin de répondre aux enjeux de leur propre contexte. C’est vraiment phénoménal de faire l’expérience que la Parole de Dieu est pertinente pour l’ensemble de notre vie.

Ricardo, qu’est-ce qui te motive à continuer dans le ministère international de l’Interaction avec les Écritures ?

Le fait que nous avons une Union mondiale avec une telle richesse qui découle de la diversité des gens, des cultures et des différents arrière-plans. J’ai hâte de voir comment nous grandirons dans les différentes perspectives qui nous permettent de mieux écouter le Seigneur à travers les Écritures. Je suis impatient de voir nos partenariats se développer afin de témoigner du Seigneur dans nos différents contextes.

Sabine, raconte-nous un souvenir précieux de tes dix années en tant que Secrétaire pour l’Interaction avec les Écritures.

Oh, il y en a tellement qu’il est difficile de choisir. Un souvenir vient d’une consultation de l’IFES sur la formation qui a eu lieu au Ghana. J’avais animé une étude biblique après laquelle un collègue du Nigéria est venu me partager comment la Parole de Dieu lui avait parlé. J’étais remplie d’émerveillement – la Parole de Dieu parle au-delà des cultures. Je le savais déjà mais c’était complètement différent d’en faire l’expérience. Cela a fait grandir ma confiance et mon émerveillement par rapport à la Parole de Dieu.

Sabine, à quoi ressemblera ton nouveau rôle avec l’IFES ?

En tant que Secrétaire pour la Formation spirituelle, mon souhait est d’aider le personnel à s’épanouir dans sa relation avec Jésus. À l’IFES, nous sommes habitués à travailler dur mais nous oublions parfois de laisser la place dans notre vie pour que Dieu nous rencontre, nous nourrisse, nous façonne – comme individus et comme équipe. Mon souhait est d’aider à développer cette habitude, par exemple, en animant des séances d’Interaction avec les Écritures avec le personnel, en organisant des retraites du personnel et en cheminant aux côtés de personnes individuelles. (Vous pouvez lire la suite ici.)

Alan est venu à Dieu

* Les noms ont été modifiés en raison du caractère sensible des lieux.

[Photo by Erika Giraud on Unsplash]

Je veux partager avec vous comment je suis venu à Dieu. Je ne le cherchais pas – il m’a trouvé. Il est venu à moi au moment le plus difficile de ma vie. Je suis arrivé à un point où je voulais me suicider.

C’était quelque chose d’inattendu. Je marchais près de mon université. J’ai vu cette étudiante distribuer des dépliants. Je suis allé vers elle, et d’une certaine manière cette personne semblait briller. Après avoir pris ce dépliant, j’ai réfléchi longtemps. Et j’ai finalement décidé d’aller à cette réunion. Ce soir-là, la discussion portait sur la vérité et elle s’est conclue par cette pensée : « la vérité vous rendra libre ». Ça m’a frappé.

« Mais pour nous, en tant qu’équipier, Alan semblait très douteux. Il a posé beaucoup de questions sur qui nous sommes. Mais il semblait aussi avoir beaucoup de vraies questions sur la foi. Nous nous sommes demandé s’il était un espion, alors nous avons choisi de ne pas le rencontrer. Nous lui avons dit qu’il pouvait lire la Bible s’il voulait trouver des réponses à ses questions.

C’est ce qu’il a fait ! Il a téléchargé la Bible sur son téléphone et a cherché sur Google par où commencer la lecture. Il a commencé avec l’évangile de Jean. C’était à la lecture des Écritures qu’il a pu prendre la décision de suivre le Christ. »

Je suis allé voir les équipiers de l’IFES et j’ai dit : « Je veux connaître Dieu, connaître Jésus et grandir en lui ». Dieu a commencé à tout changer dans ma vie. Mes amis m’ont rejeté. Quand j’ai lu la Parole de Dieu, cela m’a conduit à pardonner à mes parents. Ils ont été étonnés – et ont commencé à se demander pourquoi.

« Nous avons découvert plus tard que le père d’Alan travaillait dans le département des affaires religieuses du ‘KGB’ dans notre pays. C’est pourquoi il semblait si bien connecté et curieux. Pourtant, son intérêt était sincère ; nous avons commencé à le rencontrer pour une étude biblique individuelle. »

Quand mes parents ont appris que j’allais à des études bibliques, ce fut un choc pour eux. « Nous n’avons pas besoin d’un fils comme ça. » Je me suis demandé quoi faire. Mon père a dit « Tu choisis : la famille ou Dieu ». J’ai donc commencé à rassembler mes affaires.

Puis mes parents ont dit : « Reste, nous allons te tirer d’affaires ». Je ne suis pas allé à l’église pendant deux semaines. J’ai rencontré différentes personnes. J’ai rencontré un mollah. Ils m’ont emmené à la mosquée, et à travers tous ces contacts, j’ai compris qu’il y a quelque chose dans mon cœur, que le salut est en moi, c’était incroyable. J’ai commencé à demeurer dans la Parole de Dieu et j’ai compris à quel point Dieu m’aime. Je suis reconnaissant à Dieu qu’il y ait ce ministère par lequel je suis venu à Dieu.

« Pendant ce temps, nous avons étudié 1 Pierre avec Alan, sur la manière de s’attacher fermement à Jésus au milieu des souffrances. Il a dit : « J’ai senti que cela a été écrit juste pour moi ». Alan était étudiant en dernière année. Et il a dit qu’il ne voulait rien faire d’autre dans la vie que d’aider les autres à trouver le Christ. Il a maintenant rejoint notre mouvement IFES en tant que stagiaire dans une autre ville où il peut avoir plus de liberté vis-à-vis de ses parents. Sa passion est d’aider les autres à rencontrer Jésus dans sa Parole. »

 

Nina: Professeur et en recherche

* Les noms ont été modifiés en raison du caractère sensible des lieux.

[Photo by Ifrah Akhter on Unsplash]

Nina est une femme remarquable. Elle est une mère célibataire qui occupe plusieurs emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle est professeur d’université et professeur de langue privée pour les enfants locaux et étrangers qui ont besoin d’apprendre une langue locale. Même avec un tel emploi du temps, elle a le temps de réfléchir et de rêver à ce que pourrait être la vie.

Nina est issue d’un groupe ethnique minoritaire dans un pays à majorité musulmane en Asie. Cette ethnie a très peu de croyants… et elle ne suit pas encore le Christ elle-même. Mais en entendant son histoire, il est clair que le Dieu de toute la création la poursuit…

Il y a eu des « travailleurs » sud-américains qui se sont liés d’amitié avec elle et l’ont aidée à traverser des moments difficiles. Il y a eu l’invitation fortuite à travailler dans une école privée fondée par des chrétiens. Il y a eu les nombreuses amitiés qu’elle a nouées, les conversations sur la foi et la façon dont elle a vécu une atmosphère de travail différente lorsqu’elle était entourée de croyants en J.

Marie, une étudiante plus âgée et une croyante mûre, a souvent prié pour elle. Elle a observé et attendu les occasions de partager la Parole avec elle. La patience de Marie ne signifiait pas l’inaction mais une prière active. Pendant ce temps d’attente et de prière, l’amitié et la confiance ont grandi. Nina a commencé à parler à Marie de sa famille et de son histoire. Elle a fait part de ses espoirs et de ses rêves. Quand Nina a eu un deuil dans sa famille, elle a parlé à Marie de la mort, ce qui a donné l’occasion de partager un verset des Saintes Écritures. Mais le grand désir de Marie était de lire la Bible avec Nina, afin que Nina puisse entendre parler de Dieu et le rencontrer dans Sa Parole …

Au bout d’un moment, Nina elle-même a demandé à Marie si elles pouvaient lire la Bible ensemble. Nina a invité Marie, et non l’inverse – et de là a commencé un rythme de rencontres en dehors des leçons et de lecture des Écritures ensemble.

Marie a accompagné Nina à travers la Bible, en commençant par le début… et en lui faisant découvrir le grand récit des Écritures. Elle lui a présenté Dieu dans ces histoires et elle a vu ses interactions avec les gens. Elles ont retracé la grâce de Dieu à travers la Bible, ce qui les a conduit à l’histoire de la bonne nouvelle.

Marie a demandé à Nina de trouver les passages, de les lire à haute voix et de résumer ce qu’elles avaient lu ensemble. De cette façon, elle a appris par elle-même le grand récit de l’amour et du dessein de Dieu.

Pendant une partie de la pandémie de coronavirus, elles se connectaient même tous les jours et lisaient l’Évangile ensemble. Nina a appris à prier et à lire avec cette bonne amie chrétienne.

Et même si la Bible, dirait-elle, n’est pas encore « son » livre, Nina a partagé ces histoires qu’elle entendait et apprenait avec ses amis parce qu’elle était tellement émue par ce qu’elle lisait et tellement convaincue que ces histoires seraient d’une aide pour ses amis…

Cours « Fondations de l’Interaction avec les Écritures »

Nous sommes heureux de vous annoncer que le cours en ligne « Fondations de l’Interaction avec les Écritures » va bientôt commencer. Il s’agit d’une formation destinée aux responsables étudiants et aux équipiers qui servent dans le ministère au sein de leurs mouvements nationaux. Cette année, le cours sera donné deux fois : un groupe débutera le 12 avril, et un autre le 9 août. Chaque groupe verra les parties 1 et 2, qui durent huit semaines, avec une semaine de pause entre les deux. L’inscription au cours comprend d’office ces deux parties de la formation.

[Photo by Debby Hudson on Unsplash]

Nous nous attendons à ce que vous consacriez au moins une à deux heure par semaine, idéalement deux à quatre heures, afin d’étudier le contenu du cours et interagir avec d’autres personnes sur les forums, ainsi qu’un ou deux appels Zoom sur la durée de la formation.

À travers ce cours, nous avancerons ensemble dans l’approfondissement de nos fondations vis-à-vis des Écritures et dans le renouvellement de notre vision de la Parole et de ses richesses.

C’est une belle occasion d’apprendre et de grandir ensemble avec des coordinateurs de l’équipe de l’Interaction avec les Écritures, d’échanger avec des gens de différents contextes et régions, ainsi que d’explorer les questions que vous avez, d’écouter et d’apprendre des autres ailleurs dans le monde en vue d’un enrichissement mutuel.

Si vous êtes étudiant ou équipier et que vous souhaitez participer au cours « Fondations de l’Interaction avec les Écritures », inscrivez-vous via le lien. Veuillez noter que vous serez inscrit dans la langue dans laquelle vous lisez le formulaire : en anglais, espagnol ou français. Si vous souhaitez vous inscrire dans une autre langue, si vous avez des questions ou que vous aimeriez en savoir plus, n’hésitez pas à écrire à cette adresse e-mail : scriptureengagement@ifesworld.org.

Ce sera une joie de vous avoir dans l’équipe !

De la crainte a l’esperance

Le COMPA avait planifié son rassemblement national étudiant, un événement très attendu, pour avril 2020. La Covid-19 avait déjà gâché certains de mes plans et mis ma dernière année à l’université sens dessus dessous. Le 30 mars, les autorités sanitaires mexicaines ont déclaré un confinement d’envergure nationale, et je suis passé du statut d’étudiant sur le campus à celui d’étudiant en ligne du jour au lendemain. Qu’allait-il arriver à mes plans, mes rêves et mes objectifs de l’année ? Tout était annulé au fur et à mesure ; c’était à la fois triste et frustrant. Cependant, j’ai pu voir la main de Dieu car ma famille était en bonne santé et nous avions les ressources nécessaires.

Le COMPA a annoncé que le camp national se tiendrait en ligne. J’étais très heureux de l’apprendre et, en même temps, triste sachant que je ne verrais pas en personne mes amis qui habitaient dans d’autres régions du pays. Dieu m’a surpris en me montrant qu’il nous donnait une communauté malgré la distance et cette période tourmentée. Près de 1000 personnes se sont inscrites, dont 700 aux études bibliques en ligne.

Quand on m’a demandé de mener l’une d’entre elles, j’ai accepté. J’étais plus que partant puisque j’avais un peu d’expérience dans les études bibliques à distance grâce à la convention nationale étudiante. Mais lorsqu’on m’a appris que le livre étudié serait l’Apocalypse, cela m’a intimidé parce qu’il semble difficile à lire. On nous a invités à une formation en trois volets pour 50 responsables d’études bibliques. Pendant la première session, nous avons voyagé dans ce livre énigmatique ; dans la deuxième, nous avons participé à une étude biblique en ligne ; et durant la troisième, on nous a expliqué la méthodologie.

D’un texte intimidant, le livre de l’Apocalypse est devenu une lueur d’espoir dans les moments d’incertitude. J’ai beaucoup aimé me mettre à la place des personnages et, dans un sens, je me suis identifié à eux. En tant qu’étudiant, j’aime tout avoir à portée de main et sous contrôle, mais j’avais perdu de vue le besoin vital d’aimer Jésus profondément.

J’ai grandi dans mon amour pour le Seigneur car j’ai vu que Jésus était avec nous dans ces nouvelles circonstances. Cette formation était essentielle ; nous avons reçu des aides visuelles et un guide pour gérer le temps, ainsi que des outils pour enseigner.

A ce moment-là, presque aucun d’entre nous n’avait l’habitude d’utiliser Zoom, mais ils ont fait un effort. Même s’il s’agissait d’un appel longue distance, nous nous sentions bien parce que nous étions rassemblés autour de la Bible. Nous avions tous peur d’étudier l’Apocalypse et besoin d’espoir ; Dieu nous l’a donné à travers cet étrange livre. C’était génial parce que cette formation s’est révélée être une vraie introduction pour développer notre mission en ligne pendant ces semestres. Dieu est assis sur son trône, et il nous a surpris au milieu de ces temps incertains en nous donnant confiance et espérance.

Zuriel Castro / Gestion des affaires / COMPA Mexique

Renouvelé par la Parole de Dieu

Quand j’ai participé au webinaire de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES (La Parole au centre : « Les difficultés de la vie et le Dieu sur la croix ») au moment où le monde entier était terrorisé par une pandémie, nos vies manquaient aussi d’espérance. Je faisais très attention à ma famille : ma mère, mon épouse et nos deux filles, âgées de sept et deux ans et demi. On aurait dit la fin du monde : les églises étaient fermées, pas d’études bibliques ni de rassemblements religieux. En même temps, il y avait tellement d’occasions d’en apprendre plus sur la Parole de Dieu. Le webinaire de l’Interaction avec les Écritures fut l’une d’entre elles.

Quand Yohan Abeynaike du Sri Lanka a conduit ces études, je me suis senti réconforté en me disant qu’en dehors de Dieu, rien n’est éternel. La pandémie prendrait fin ; et si elle n’est pas un sujet de joie pour nous, en même temps, on voit que Dieu souffre aussi et que, en lui, on trouve la consolation. Comme nous souffrons, notre Dieu a aussi souffert sur la croix. Ces études bibliques m’ont rappelé que notre Dieu est un Dieu de pardon, et qu’il nous invite à le recevoir de sa main. Je peux voir l’accomplissement de sa promesse dans ma vie : il ne me quittera ou ne m’abandonnera jamais en raison de ce que Jésus-Christ a fait pour payer mes péchés. J’ai senti la protection et la générosité de Dieu dans ma vie et ma famille.

A travers ces webinaires, j’ai découvert que j’étais le fils de Dieu, pas un esclave. Si je me perds et me préoccupe des choses de ce monde, il est toujours possible de revenir à lui et de voir qu’il est prêt à m’accepter. J’ai compris que Dieu avait le pouvoir de renouveler toutes choses dans notre vie, comme il l’avait fait dans ce monde. Il a ravivé les Écritures dans ma vie, et sa vision en moi ; les relations dans ma famille ont trouvé un nouveau souffle quand j’ai partagé toutes ces découvertes de la Parole de Dieu aux autres.

Ma croissance à travers ce webinaire de l’Interaction avec les Écritures a été une source de motivation pour le travail missionnaire dans mes cercles via les réseaux sociaux. J’ai partagé à mes amis non chrétienne les choses qui avaient été enseignées, et j’ai constaté que leur point de vue sur cette pandémie avait changé. J’ai été renouvelé dans mon obéissance en me rappelant que Dieu m’avait confié une mission : annoncer sa Parole dans toutes les nations, tribus et groupes ethniques.

Khurram Younis
Équipier du PFES au Pakistan