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Marcher dans la sagesse pendant cette année scolaire

Ces temps-ci, je lis l’Ecclésiaste. Cela faisait un certain temps qu’il n’était pas revenu dans mes lectures à méditer, et je suis frappée non seulement par la pertinence de ce livre énigmatique pour nos questions contemporaines, mais aussi par le rôle du Qohèleth, « l’enseignant ».

Le Qohèleth recherchait du sens et la satisfaction dans la vie, guidé par la sagesse. De ce qu’on peut observer, il a vu les bénéfices de la sagesse, du plaisir et de la richesse. Il a mis en balance chaque élément et a conclu qu’il y avait un avantage dans une condition et moins dans son opposé (p. ex. sagesse et folie, richesse et pauvreté) … Et pourtant, bien que la sagesse vaille mieux que la folie, l’inéluctabilité de la mort rend les avantages limités, tout comme les êtres humains. Alors, quel est l’intérêt ?

Que l’on soit bon étudiant, hédoniste, financier ou membre d’une famille, tout cela peut sembler désespérant. Comme dans Ecclésiaste 3, il ne faut pas se contenter d’observer la vie dans tous ses extrêmes et ses complexités, mais nous réjouir de ce que Dieu nous a donné. Nous devons reconnaître les limites de notre compréhension potentielle et nous appuyer sur Celui dont la connaissance est sans limites et dont les jours n’ont pas de fin. Autrement dit, nous devons écouter ce que Dieu dit, sa sagesse – à propos de la vie, de la satisfaction et de nos systèmes de valeurs !

Pendant notre marche avec le Christ durant cette année scolaire, nous voulons voir la vérité alternative au visible, écouter et nous appuyer sur Dieu dans sa Parole et trouver de la joie dans le fait de le craindre.
Comment pouvons-nous apprendre le contentement dans toutes nos circonstances (comme Paul, voir Philippiens 4.11-12) et marcher dans la sagesse ?
L’exemple du Qohèleth nous offre un point de départ :

  1. Son investissement personnel dans l’étude, associé à une
  2. position de curiosité et d’écoute. Et, parce qu’il transmet ce qu’il a appris à l’assemblée, il peut y avoir une
  3. croissance en tant que communauté. Ce qu’il a dit/partagé à la communauté à l’époque, et à nous aujourd’hui, semble appeler des retours, provoquer des questions et promouvoir la dépendance au Dieu éternel : la véritable source de vie et de sagesse (Ecc 12.13-14).

Je me demande : à quel moment cet exemple nous met au défi, nous-mêmes et les autres, aujourd’hui ? Nous investissons-nous dans l’étude de la Parole vivante, Jésus, qui a dit : « Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école… » (Mt 11.28) ? Cela signifie plus que chercher du réconfort ou de petites citations, mais venir à lui dans cette position de curiosité et d’écoute.

Peut-être notre prière est-elle d’abord de grandir dans l’humilité qui ouvre nos oreilles pour entendre et marcher dans l’obéissance sur le campus et dans nos familles… ainsi que partager ce que nous voyons et apprenons…

Paula
Secrétaire adjointe de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

 

Notre questionnement mutuel avec les Écritures

point d'interrogation

Photo by Matt Walsh on Unsplash

J’ai toujours été fasciné par les questions que nous posons et qui nous sont posées lorsque nous dialoguons avec le Seigneur à travers les Écritures. Parmi celles-ci, je compte les petites et grandes questions de notre époque posées par ceux qui nous entourent, ainsi que la manière dont les Écritures elles-mêmes nous remettent en question et nous transforment.

C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai bien aimé un exercice récemment entrepris par nos amis de l’IFES Asie de l’Est. À travers une série de vidéos, des membres du personnel de différents mouvements sont exposés à un texte tiré des Écritures et invités à poser les questions que ce texte provoque chez eux. Je crois que cela nous aide à reconnaître un point important dont nous passons souvent outre : notre manière d’aborder les Écritures, notre identité et notre situation géographique ont toutes un impact sur notre réponse. Autrement dit, le contexte est important.

Nos conditions de vie, notre arrière-plan et même notre âge et notre genre ont tous une influence sur comment nous lisons la Parole de Dieu. Il me semble que si nous étions plus attentifs à ce fait, nous profiterions plus de la diversité de la communauté avec laquelle nous étudions les Écritures. Les différentes perspectives et questions nous aideraient à être conscients et ouverts à la manière dont le Saint-Esprit communique sa Parole.

Faire attention à ces nuances nous permettrait aussi d’être plus efficaces dans notre témoignage. Je crois que les personnes religieuses, qu’il s’agisse de chrétiens matures ou de personnes intéressées par l’aspect spirituel, posent des questions qui sont très différentes de celles posées par un athée ou un agnostique. Par exemple, lorsque j’étudie le texte de la Bible, les questions que je pose ne seront probablement pas les mêmes que celles que poserait quelqu’un issu d’une autre tradition religieuse ou qui aurait une philosophie non-religieuse. Mais ce n’est pas pour autant que je devrais les négliger, ni chercher une réponse rapide ; je ne dois pas non plus prétendre qu’une telle personne ne pose pas la « bonne » question au texte biblique. Au contraire, il est légitime et convenable d’écouter attentivement et de chercher à comprendre les questions qu’elle apporte aux Écritures.

De même, nous devons toujours faire attention lorsque les Écritures nous demandent quelque chose – surtout si ce questionnement nous dérange, nous remet en question ou nous embête. Ce sont les questions dont nous nous rappelons après notre lecture de la Bible et celles pour lesquelles nous n’avons pas de réponse facile qui ont généralement le potentiel de nous transformer le plus. Elles ébranlent les fondations de nos présuppositions, qu’elles soient fondées sur notre propre opinion ou sur une tradition plus générale. C’est ainsi qu’elles nous révèlent plus de l’autorité de la voix de Dieu. Et c’est cette voix, qui parle à travers les Écritures, qui provoque le changement. Les questions amènent la vie et nous ne devrions pas en avoir peur.

Ricardo Borges, Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures.

Relier l’interaction avec les Écritures et la prière

En décembre 2019, le réseau mondial des multiplicateurs de l’Interaction avec les Écritures s’est rassemblé, soit 14 personnes issues de différentes régions de l’IFES. Pendant cette réunion, nous avons eu un groupe de travail sur l’interaction avec les Écritures et la prière avec les participantes suivantes :Eu Pui Chong (EP, Malaisie), Irena Huseva (IH, Ukraine), Heledd Job (HJ, Europe) et Sabine Kalthoff.

Nous vous invitons à commencer par lire le résumé de nos découvertes.

L’entretien qui suit avec les participants du groupe de travail donne vie à certains aspects de cette vue d’ensemble :
Pouvez-vous citer l’une des nouvelles choses que vous avez apprises grâce à ce groupe de travail à propos du lien entre l’interaction avec les Écritures et la prière ?
(EP) Souvent, on étudie un passage puis on prie les uns pour les autres en « laissant de côté ce que l’on vient de découvrir », au lieu de laisser le passage guider nos besoins vis-à-vis de la prière, ou en façonner le contenu.

(IH) L’importance d’être dans une attitude de prière lorsqu’on étudie les Écritures. Pour moi, cela ne revient pas uniquement à adopter une posture physique, mais à faire silence devant lui, à placer ma main dans la sienne, et à le laisser me guider et marcher avec moi tout au long de ce moment. En d’autres termes, être dans une attitude de prière signifie être en prière avant, pendant et après mon étude biblique.

(HJ) J’ai pris davantage conscience du fait que, lorsque j’étudie les Écritures seule ou avec d’autres, Dieu est présent avec moi à ce moment même. Cette phrase m’est restée en tête : « L’auteur est dans cette pièce. »

En réfléchissant à ce lien, qu’est-ce qui vous encourage et vous met au défi ?
(EP) En particulier le fait que la prière sacerdotale du Seigneur s’est révélée être inestimable. Prier pour ma nation et le monde était difficile dans cette période à cause de ce que je voyais comme un cycle d’abus de pouvoir et de corruption sans fin. Le fait de laisser les paroles de cette prière biblique me conduire m’a réconfortée. Cela me met également au défi de ne pas abandonner la prière, de voir comment Dieu agit et de ne pas insister pour qu’il règle les problèmes à ma façon ou selon mon timing.

(HJ) Ce lien m’encourage quand je tombe sur des passages que je trouve difficiles. Pendant que je lis et lutte, je peux m’arrêter et demander l’aide de Dieu. Je peux lui demander: « Qu’est-ce que tu veux dire ? Que veux-tu que je comprenne ici ? Qu’est-ce que je devrais en faire ? » Et je sais que, lorsque je prie, l’Esprit à l’origine de la rédaction de ces paroles est présent avec moi, prêt à me répondre.

Pouvez-vous nous parler d’une mesure que vous avez prise, ou que vous aimeriez prendre, pour renforcer l’intégration de l’étude des Écritures et de la prière dans votre vie et/ou ministère ?
(IH) Pendant des années, j’ai étudié la Bible en examinant le passage, en posant des questions et en essayant d’en saisir le message principal. C’est seulement après l’avoir trouvé que nous nous demandions ce qu’il nous disait. J’utilise toujours cette approche, mais j’essaie d’être dans une attitude de prière durant l’entièreté de l’étude biblique, en laissant l’Écriture me parler non à la fin uniquement, mais quand je suis au cœur du processus. Je crois que l’Esprit Saint peut utiliser non seulement le message principal du passage, mais aussi toutes les parties qu’il comprend afin de toucher notre âme.

(HJ) Dans mes cultes personnels, j’essaie maintenant d’être plus intentionnelle en répondant par mes prières à ce que j’ai lu. En ce moment, je lis les Psaumes. J’essaie de partir des mots du psalmiste, de prendre ces paroles et ces pensées et de me les approprier. Puis, à la fin de la journée, je reviens sur le même psaume et réfléchis en prière à la façon dont ce que Dieu m’a dit le matin m’a soutenue et dirigée dans la journée.

Complétez la phrase suivante : « Le cadeau de l’interaction avec les Écritures et la prière, c’est… »
« … à découvrir et savourer. » (EP)
« … d’être émerveillé devant la personne de Dieu, devant ce que je suis et devant son amour sans limite. » (IH)
« … que, lorsque Dieu parle, il ne se contente pas de nous donner des informations ; il nous invite dans un dialogue. » (HJ)

Relier les Écritures et la prière en pratique

_Se préparer à écouter la Parole. La plupart d’entre nous n’arrivent pas à s’arrêter et à écouter Dieu. Nous nous asseyons et ouvrons la Bible pour la lire, mais nos pensées sont encore ailleurs, occupées par un tas d’autres choses. Nous lisons un passage sans pouvoir dire de quoi il parlait ensuite. On peut lire sans entendre. Je sais que j’ai besoin de me préparer à écouter Dieu. J’ai besoin d’aide pour être disponible pour lui et sa Parole. Ce qui m’aide le plus, c’est la prière silencieuse.
Et vous, comment vous préparez-vous pour entendre la Parole individuellement et en groupe ? La prière nous aide à nous mettre dans une posture relationnelle et à prendre conscience de la présence de Dieu.

_Prier la Parole – La Parole de Dieu nous enseigne sur la manière de prier: On peut se laisser inspirer et conduire par les prières de l’Écriture dans les temps de prière collectifs et individuels. Cette vidéo (en anglais), basée sur la prière sacerdotale du Seigneur, montre à quoi cela peut ressembler. Cet article donne d’autres exemples de la façon dont la Parole de Dieu peut façonner nos prières.

_Apprendre à se lamenter en se basant sur Jérémie: Après le début de la pandémie, la région de l’Amérique latine a offert une session en ligne portant sur le thème de la lamentation. Pour le suivi, une ressource contenant trois études bibliques sur le livre de Jérémie a été développée. Elle donne des exemples de lamentation, aide à réfléchir à ce sujet et nous invite à prier Dieu de cette manière.

_Les retraites consistent à relier nos vies avec la réalité de Dieu et sa Parole dans la prière. Ces moments sont une invitation à nous retirer des occupations du quotidien pour entrer dans un temps d’attente et d’écoute en lui remettant nos vies et nos circonstances, en écoutant sa Parole, et en donnant à l’Esprit, dans la prière, l’espace pour nous parler. Vous trouverez du matériel pour des retraites personnelles ou en groupe ici. Ce témoignage permet de voir combien le fait de mettre du temps à part est précieux.

Il y a encore tant à découvrir… Ce résumé en image pourrait peut-être vous servir de feuille de route. N’hésitez pas à nous écrire pour partager votre expérience d’interaction avec les Écritures (dans votre vie, mais aussi dans le cadre communautaire, à des camps ou des conférences). Nous nous ferions une joie de vous lire à notre tour.

Sabine Kalthoff,
Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures
sabine.kalthoff@ifesworld.org

« Avoir mes oreilles ouvertes »

« Arrêtez, et sachez que je suis Dieu!… » (Psaume 46.11)
« Que, le jour, l’Eternel me montre son amour: je passerai la nuit à chanter ses louanges… » (Psaume 42.8)

Entendre la Parole. Entendre ma vie. Entendre la petite voix tranquille de Dieu !

L’expérience d’une grande partie de la vie est celle d’une vie exigüe. De nombreuses expériences filent à toute vitesse – les gens que nous avons rencontrés, le ministère que nous faisons et la vie que nous vivons.

2017 était une année de ce genre pour moi… J’ai pris de nombreux vols pour me rendre dans les mouvements de ma région. J’ai donné de nombreux exposés bibliques et prédications. J’ai écouté de nombreuses personnes alors qu’elles traversaient des moments difficiles. J’ai connu 4 décès : celui de ma chère maman, celui de ma colocataire lorsque j’étais sur le campus et celui de 2 collègues d’Asie de l’Est. J’ai pris la charge de Secrétaire régionale de l’IFES pour l’Asie de l’Est.

Des vies exigües, des vies sans temps de réflexion commencent à laisser échapper l’impatience, la lassitude, la colère, l’amertume et la pitié de soi. Je ne pouvais arrêter aucune de ces expériences de vie et de ministère. Mais par souci d’équilibre, j’ai trouvé la petite voix tranquille de mon Seigneur m’appeler à …la solitude ! J’ai pu faire sept retraites spirituelles en 2017 (pour certaines, j’y étais à la fois intervenante et participante). Pour deux d’entre elles, la retraite a duré 3 jours ; pour quatre d’entre elles, ce n’était que 3 heures ; et pour l’une d’entre elles, cela a duré 4 jours.

Dans les retraites où j’étais intervenante, de courts passages des Écritures étaient donnés à méditer et à écouter [Psaume 42; 1 Corinthiens 4:7-16; Exode 19:1-6; Josué 3]. Dans une attitude d’attente avec ces passages…. L’espace que j’ai créé dans l’attente avec la Parole a commencé à me parler. J’« entendais » la Parole abreuver ma vie. J’ai commencé également à « entendre » ma vie – le deuil que j’avais accumulé, les questions qui se posaient. Le plus grand don était « l’écoute » de Dieu, qui m’avait accompagné tout du long. Il a commencé à marquer Ses promesses et Sa guérison de son empreinte.

Après chacune de ces retraites, j’en suis revenue avec une mission rafraîchie ! Un appel plus clair sur la manière de s’y prendre. Pour moi, ces temps de retraite n’étaient pas une option, mais une oasis où je peux boire en profondeur et créer l’espace pour la vie. Ainsi, je sais que pour moi, 2017 était une année à « l’école de l’adversité » et pourtant c’était l’année au cours de laquelle j’étais certaine « qu’Il m’avait porté comme sur des ailes d’aigle et qu’Il se réjouit à grands cris à mon sujet la nuit. »

Donc, comment est-ce que je m’y prends pour mes retraites ?

  • J’apporte mes problèmes/soucis/expériences de vie que je souhaite examiner.
  • Je demande au Seigneur de me guider vers un passage des Écritures pour m’accompagner.
  • Je répands mon cœur, et j’attends et j’écoute.
  • J’écoute Sa Parole, Sa voix et j’écoute ma vie. J’écoute quand je marche, quand je m’assoies, quand j’écoute la nature, les pensées ou les paroles qu’Il met dans mon cœur et dans mon esprit.
  • En écoutant, je réponds là où je suis. Conversations avec Dieu.
  • Tout cela va dans mon journal qui sert aussi en tant qu’outil de sauvegarde dans l’écoute !

Bonne retraite, chèr(e) ami(e) !

Annette Arulrajah
Secrétaire régionale pour l’Asie de l’Est

Une cuisine saine

Une introduction à un nouveau genre de livre de recettes écrit par l’équipe internationale de l’Interaction avec les Écritures

BildkochenkleinChez nos mouvements d’étudiants, nous nous engageons à former notre personnel et nos étudiants à l’interaction avec les Écritures. Comment décidons-nous du contenu de nos évènements formación ? Quels ingrédients faut-il pour préparer un plat plein de nutrition et de saveur ?

La réponse à cette question dépend du contexte et du groupe cible précis. Par exemple, nous préparons souvent un plat différent pour les étudiants que pour le personnel. La réponse à cette question dépendra aussi de notre vision globale. Quel résultat voulons-nous voir de la totalité de notre formación à l’interaction avec les Écritures ? Et quelle en est donc la conséquence pour les différents événements de formation ?

« Mes enfants, pour qui j’endure une fois encore les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous… » (Galates 4.19, BDS) « Jusqu’à ce que Christ soit formé en vous… » – quelle belle expression de ce que Paul a sur le cœur pour ces églises !

Qu’aimeriez-vous voir comme résultat de la totalité de votre formación à l’interaction avec les Écritures ? Prenez un moment pour verbaliser votre vision. Veuillez réfléchir de manière précise autour de votre groupe cible.

J’ai l’impression que nous nous concentrons souvent uniquement sur quelques-uns des ingrédients nécessaires pour accomplir la vision globale et que nous en négligeons d’autres. Parfois…

  • Nous enseignons des méthodes d’étude biblique sans traiter des attentes et de l’attitude avec lesquelles notre personnel et nos étudiants abordent la Parole de Dieu ;
  • Nous donnons une formation autour du développement et de l’animation de groupes d’étude biblique sans prendre le temps de réfléchir à ce qui se passe réellement dans ces groupes ;
  • Nous parlons beaucoup de la Bible mais passons un temps disproportionnellement moindre à l’écoute de la Parole de Dieu et à lui permettre de nous parler. Lors de nombreux événements de formation, le matin commence par une étude ou une exposition biblique, mais il y a très peu de temps pour intérioriser ce qu’on a entendu, pour se tremper dans la Parole, pour rencontrer Jésus.

L’équipe internationale de l’Interaction avec les Écritures de l’IFES vous a écrit une aide de cuisine. Cette nouvelle ressource ne propose pas un programme standard. Elle nous aide plutôt à planifier soigneusement ce que nous incluons dans nos programmes de formation.

Formación à l’interaction avec les Écritures – une ressource pour planifier et développer des programmes de formation : Vous pouvez télécharger ce matériel ici.

Sabine Kalthoff
Secrétaire de l’IFES pour l’Interaction avec les Écritures

La Parole au Centre

Quel est le thème de ce livret?

IFES_Word_amoung_F_RZ.inddLa Parole au centre, c’est la Bible, autour de laquelle nous nous réunissons pour écouter Dieu. Nous croyons que Dieu nous parle car il veut que nous le connaissions personnellement et que nous comprenions de quelle manière Il perçoit notre monde. Sa Parole est vivante et à l’œuvre parmi nous et pertinente dans nos divers contextes et vécus actuels. Ce nouveau guide de l’IFES nous invite à redécouvrir le don précieux des Écritures.

La Parole au centre, c’est Jésus-Christ, la Parole devenue chair qui a demeuré parmi nous. Il est le centre de la révélation de Dieu à notre égard. Le contenu des Écritures nous mène à Lui. Ce nouveau guide de l’IFES nous invite à lire la Bible dans le contexte d’une relation avec Jésus, en cherchant à le rencontrer à travers la Parole écrite.

La Parole au centre soulève la question de notre réponse face à la Parole de Dieu. Nous pouvons garder sa Parole à distance en lui laissant peu de place. Ou nous pouvons faire preuve d’hospitalité envers elle, en l’accueillant en tant que partie intégrante de notre communauté, en lui donnant de l’espace pour qu’elle façonne nos relations et notre vie. Ce nouveau guide de l’IFES nous invite à consolider et renouveler notre accueil de la Parole.

Quel est le contenu de ce livret?

Le guide s’articule en deux parties qui peuvent être utilisées indépendamment l’une de l’autre.

Partie 1 : Cultiver une vision claire de l’interaction avec les Écritures. Cette partie présente les six domaines principaux de notre interaction avec la Parole de Dieu. Examiner ces domaines peut nous aider à élargir et approfondir notre interaction générale avec les Écritures.

Partie 2 : Réfléchir à l’impact des Écritures sur notre vie. Cette partie propose des questions qui ont pour but de susciter des conversations stimulantes. Notre réflexion sur ces questions peut nous aider à effectuer des changements qui renouvelleront notre interaction avec les Écritures.

En outre, vous trouverez des réflexions sur la place de l’interaction avec les Écritures dans la vision Pierres vivante de l’IFES, des suggestions d’activités visant à consolider les principaux aspects de l’interaction avec les Écritures, ainsi que des idées pour devenir un catalyseur de l’interaction avec les Écritures dans votre contexte.

Ce guide n’est pas un livre de recettes qui vous apporte toutes les réponses. Mais il peut vous embarquer dans une exploration plus profonde de la Parole de Dieu en vous aidant à cultiver une nouvelle vision, en stimulant votre appétit, en soulevant des questions et en vous proposant des pistes pour avancer.

Qu’ont vécu les gens qui ont lu ce livret?

Une équipière des GBU France a utilisé certaines des questions du guide lors d’une session de formation avec des étudiants. Elle écrit : « Cela a suscité d’excellentes discussions sur notre motivation personnelle en ce qui concerne l’interaction avec les Écritures et sur la façon d’amener les étudiants non-chrétiens à interagir avec la Bible. »

Un étudiant de l’ABUB Brésil écrit : « J’ai été vraiment édifié par ce petit guide. Cela m’a incité à reconsidérer mon engagement et mon amour pour la Bible ; je souhaite partager ça avec mes amis brésiliens. »

L’équipe du FES Malaisie a pris une journée pour parcourir la deuxième partie du livret. Suite à cela, le Secrétaire général explique : « Tous les équipiers étaient d’accord pour dire que cette réflexion a été édifiante car elle nous a aidé à nous évaluer, mais aussi à évaluer la manière dont nous amenons les étudiants à interagir avec les Écritures. Cela nous a permis de voir où nous en étions et où nous devons aller. »

Comment utiliser ce livret?

Vous trouverez dans le fascicule des suggestions pour son utilisation. Voici néanmoins quelques possibilités :

_Vous pouvez commencer à discuter du contenu dans vos groupes étudiants, soit en vous concentrant sur une petite partie qui vous intéresse davantage ou en réfléchissant plus largement à la vision de l’interaction avec les Écritures présentée. Les questions de réflexion de la deuxième partie du livret peuvent susciter des conversations intéressantes sans nécessiter trop de préparation.

_En tant que mouvement étudiant, vous pouvez commencer avec votre équipe du personnel. Vous pouvez parcourir le guide ensemble pour réfléchir à ce que vous vivez au sein du ministère étudiant et à la façon dont vous pourriez évoluer dans le domaine de l’interaction avec les Écritures.

_Les sections individuelles du livret peuvent être utilisées pour d’autres rencontres et programmes. Vous pouvez les intégrer à des réunions de prière plus importantes ou à des week-ends de groupe étudiant. Ou aux programmes de formation et aux congrès de votre mouvement national.

_Vous pouvez également parcourir le livret seul, pour vous-même. Dans ce cas, ne vous contentez pas de penser à votre croissance personnelle dans l’interaction avec les Écritures, mais demandez à Dieu comment vous pourriez encourager d’autres personnes à grandir dans ce domaine. Vous pourriez par exemple leur parler de ce guide. Au sein de nos mouvements, nous avons besoin d’ambassadeurs de la Parole de Dieu qui aideront cette génération d’étudiants à aimer, étudier, vivre et partager cette Parole précieuse.

Ce livret est disponible en anglais, français et espagnol, ainsi qu’en ligne : https://scriptureengagement.ifesworld.org/la-parole-au-centre.

Sabine Kalthoff

Cultiver une vision claire de l’interaction avec les Écritures

IFES_Word_amoung_S8.inddUne vision claire de l’interaction avec les Écritures est essentielle pour que nous renforcions la place de la Parole de Dieu dans nos mouvements étudiants. La première partie du fascicule La Parole au centre a pour but de nous aider à élargir et approfondir notre compréhension générale de l’interaction avec les Écritures. Elle se penche sur six domaines clés :

  • approfondir nos convictions concernant la nature et la raison d’être des Écritures ;
  • cultiver une attitude d’amour, d’écoute attentive et d’obéissance à la Parole de Dieu ;
  • montrer l’exemple d’un style de vie issu de l’interaction avec les Écritures ;
  • être convaincu de la puissance de la Parole de Dieu dans l’évangélisation ;
  • encourager de bonnes pratiques d’interaction avec les Écritures ;
  • relever les défis de notre monde à la lumière de la Bible.

Prenons quelques instants pour nous pencher sur le premier domaine :
Approfondir nos convictions concernant la nature et la raison d’être des Écritures
Quels sont le caractère essentiel et la raison d’être de la Bible ? Notre réponse à cette question pose la base de notre interaction avec la Parole de Dieu. Nous avons besoin de nous assurer que nos croyances fondamentales concernant les Écritures ne sont pas simplement des affirmations théologiques abstraites mais qu’elles sont pleines de sens. Notre désir est que les étudiants soient remplis de confiance dans cette Parole, qu’ils se réjouissent de la bonne nouvelle qu’elle annonce et qu’ils aient confiance en son autorité dans chaque situation et chaque problème auxquels ils sont confrontés.

La conviction selon laquelle la Parole de Dieu n’est pas en premier lieu un livre mais plutôt une personne est centrale à notre compréhension de la Bible. Dieu s’est révélé lui-même à nous, non pas en criant du ciel mais en venant à nous en la personne de Jésus-Christ et les Écritures nous mènent à lui. C’est pourquoi elles sont extrêmement précieuses. Nous ne devons pas réduire la Bible à un objet d’étude. Elle ressemble davantage à une pièce dans laquelle nous entrons pour rencontrer Jésus. C’est cette rencontre qui nous transforme en amoureux et disciples de Jésus, capables de le servir dans le monde.

Il vaut la peine de prendre du temps seul ou avec d’autres pour vous poser les questions suivantes : Pourquoi nos convictions au sujet de la nature et de la raison d’être des Écritures sont-elles si importantes ? Quelles convictions avons-nous concernant les Écritures ? En quoi celles-ci sont-elles remises en cause dans notre contexte ? Comment pouvons-nous renforcer nos convictions au sujet de la Parole de Dieu ?

La Parole au centre propose une session de groupe sur nos convictions au sujet de la Parole de Dieu (page 15). Vous pouvez télécharger le fascicule ici. Vous y trouverez la description des six domaines clés ainsi que d’autres ressources qui peuvent vous aider à renouveler votre vision et votre pratique de l’interaction avec les Écritures.

« SELAH »

Attention. Pause. S’arrêter et écouter. Souligner ce qui vient d’être dit. Dans les Psaumes, « selah » est une pause entre deux différentes parties des Psaumes. Bien que son sens soit vague, il pourrait venir de l’hébreu « salah » qui signifie « suspendre » ou « peser ». Dans le contexte de notre écoute de la Parole, cela signifie l’espace que nous accordons à la Parole pour nous étudier ! Nous employons le terme « selah » pour dire que nous prenons un temps de 10 à 15 minutes pour nous tenir dans la présence de Dieu à affectionner sa Parole et permettre à sa Parole d’examiner notre vie.

A chaque congrès étudiant en Asie de l’Est, nous commençons délibérément notre journée par un selah. Nous nous souvenons des expressions clés qui ont été dites (soit dans le silence soit lorsque le directeur spirituel s’arrête sur ces expressions). Avec ces expressions à l’esprit, nous nous attardons dans la présence de Dieu, en créant un espace pour que Dieu imprègne sa Parole en nous et que nous pesions notre réponse envers lui. Parfois, une question d’examen de conscience s’ajoute à ce moment de selah.

Il est extraordinaire de voir comment le silence et la solitude commencent à faire leur effet ! Il est émouvant de voir comment le Saint-Esprit touche nos cœurs par la Parole que nous venons d’entendre et demande une réponse. Les étudiants trouvent que cette pause porte leur attention sur ce que Dieu fait dans leur vie ; quelque chose qui peut facilement passer à la trappe dans les occupations de leur vie quotidienne.

Au fil des ans, cette pratique a pris de l’ampleur dans toute la région. A l’occasion d’une retraite de responsables étudiants à Singapour (2014), Dieu a utilisé ce temps de selah pour briser leurs cœurs. Ensemble ils ont été convaincus de leurs péchés et ils ont écouté ce que Dieu voulait réellement faire à travers leur groupe étudiant.

Dans un groupe universitaire en Malaisie, la coordinatrice de la prière débute la réunion de prière hebdomadaire par un selah. Elle invite les étudiants à bien réfléchir à ce que Dieu a dit dans leur vie au cours de la semaine, en accordant du temps pour que les personnes soient individuellement examinées par Dieu et sa Parole. Cela a permis à beaucoup d’étudiants d’être beaucoup plus intentionnels dans leur vie.

Plusieurs groupes des campus terminent leur temps d’interaction avec les Écritures par quelques minutes de solitude pour affectionner la parole de Dieu.

Voici quelques-unes des répercussions que l’on a pu voir dans nos mouvements en Asie de l’Est : « La Parole et ses exigences sont devenues plus claires pour moi » ; « la Parole de Dieu m’a convaincu de péchés » ; « j’ai abandonné à Dieu  les choses que je retenais» ; « je me sens réconforté et libéré du poids de ma culpabilité et la honte qui m’écrasait» ; « j’ai tenu l’engagement fait il y a cinq ans dans un selah et je change maintenant de travail parce que c’est là où Dieu me conduit ».

Allons-y. Que la Parole de Dieu nous étudie !

Annette Arulrajah (anet195(at)yahoo.com)
Secrétaire régionale associée pour l’Asie de l‘Est

La Parole de Dieu dans ma vie

Ceci est une suggestion très concrète et pratique, vous encourageant à mener une réflexion sur votre vécu avec la Parole de Dieu.

Illustrez le rôle de la Bible dans votre vie
Les questions suivantes peuvent vous aider à décider des éléments à inclure dans un dessin. Penchez-vous sur ces choses qui sont particulièrement pertinentes dans votre vécu. Votre dessin peut être une représentation graphique chronologique avec des commentaires ou quelque chose de plus créatif.

  • Avec quelle vision de la Bible avez-vous grandi ? (Cela peut tout à fait avoir un lien avec l’image de Dieu avec laquelle vous avez grandi.)
  • En quoi votre relation à la Bible a-t-elle changé au cours de votre vie ?
    • De quelle manière l’amour pour la Parole de Dieu a-t-elle crû dans votre vie ? 
    • Comment avez-vous appris à étudier et obéir à la Parole de Dieu?
  • Quelles personnes et/ou quelles expériences ont eu une influence marquante sur la façon dont vous voyez et gérez la Parole de Dieu ?
  • Quels passages bibliques ont eu une forte influence dans votre vie ?

Vous pouvez le faire seuls. Vous en tirerez davantage de bienfaits si vous vous réunissiez ensuite en petit groupe pour vous faire part réciproquement de certains des aspects de votre vécu.

En quoi cela vaut-il la peine ?

Le souvenir est un moyen de cultiver la reconnaissance. Nous pouvons louer Dieu pour sa révélation et son impact dans notre vie. Nous pouvons aussi louer Dieu pour les personnes qui ont investi en nous, qui nous ont aidés à aimer, à comprendre et à vivre la Parole de Dieu.

L’exemple positif de ceux qui ont façonné notre approche de la Parole de Dieu peut nous inspirer à chercher des personnes en qui nous pouvons investir. Comment pouvons-nous transmettre ce que nous avons reçu ?

Le souvenir peut aussi être douloureux. Peut-être avez-vous besoin de reconsidérer certaines pensées et sentiments négatifs envers la Parole de Dieu, qui ont façonné votre histoire jusqu’à aujourd’hui. Peut-être réalisez-vous que vous connaissez à peine ce que la Bible contient ou que vous n’avez jamais appris à faire confiance à la Parole de Dieu. Avec qui pouvez-vous parler et prier par rapport à ces choses ? Faire face honnêtement à nos luttes et nos faiblesses nous aide à voir la prochaine étape de la croissance plus clairement.

En nous souvenant de passages bibliques spécifiques qui ont eu une forte influence dans notre vie, nous sommes encouragés à continuer notre marche avec Jésus. Peut-être cela nous rappelle certaines vérités de l’Evangile, certaines promesses ou certains commandements qui sont importants pour notre cheminement. Réfléchir à la manière dont Dieu nous a rencontrés dans le passé à travers les Ecritures renforce notre motivation de continuer à interagir avec lui à travers sa Parole.

Sabine Kalthoff